Toutes les bouteilles, stockées pendant une longue période dans des conditions optimales, ont été placées dans une cave de service, à température adaptée, verticalement, 6 jours avant notre rendez-vous.
Cette dégustation s’est déroulée en deux séances : l’après-midi à 14h puis le soir à 19h30.
Ce compte-rendu détaille les impressions du soir.
Entre autres causes, une aération de 5 heures (dans la bouteille rebouchée en position verticale) peut expliquer les variations dans les appréciations.
Les vins sont dégustés sans présentation à l’aveugle.
Les verres utilisés sont les « Expert » de Spiegelau.
DS : Didier Sanchez – LG : Laurent Gibet – AA : Attila Aranyos – HLP : Hugo Le Panse – EA : Eric Ambiaud – HD: Henri Dubos.
Hormis la cuvée XL, l’élevage s’effectue pour les autres cuvées en fûts 100% neufs pendant 14 à 16 mois
(Nombre total de dégustateurs : 15)
Après 5 heures d’aération : DS15,5/16 – LG16 – HLP16,5 – EA16,5 – HD16+
Nez intense, très mûr, épicé avec des notes de cacao, évoquant par son côté pruneau les vins mutés du Roussillon. Les tannins bien présents ont évolué vers une belle finesse. Le côté bordelais de ce premier vin est signalé par plusieurs dégustateurs. La considération des équipes d’Alain Brumont pour le millésime 2011 comme étant un “petit 2010” semble être confirmée par cette belle entrée en matière.
A l’ouverture : DS15,5 – AA15,5
Après 5 heures d’aération : DS16 – LG16,5+ – HLP16+ – EA16 – HD16+
Le nez est plus discret que le précédent. En bouche, belle matière avec une forte présence tannique associée à une acidité marquée. La sensation finale révèle des tannins asséchants, un boisé perceptible qui laisse deviner un vin en devenir, trop jeune à ce stade.
A l’ouverture : DS14,5 – AA14
Après 5 heures d’aération : DS15 – LG15,5 – HLP15 – EA15 – HD15
Le premier nez indique clairement un vin plus évolué avec des arômes tertiaires. Le manque de matière détonne pour ce style de vins. La finale asséchante et alcooleuse laisse à penser que 2006 n’est pas parmi les grands millésimes de Madiran.
A l’ouverture : DS17 – AA17
Après 5 heures d’aération : DS17,5 – LG17,5+ – HLP17,5+ – EA17,5 – HD17
Nez animal, cuir, un plaisir immédiat en bouche grâce à un bel équilibre tannins et acidité. Aucun doute, la Tyre élève le niveau. Il y a plus de jus, le vin est ample sans lourdeur ni artifice et laisse augurer d’un bel avenir. La similitude avec les vins de Bordeaux est à nouveau palpable.
A l’ouverture : DS16 – AA16
Après 5 heures d’aération : DS16 – LG15,5 – HLP15,5 – EA15 – HD16
Le parallèle avec le Bouscassé 2006 apparaît rapidement. Des notes d’évolution, une matière plus faible que sur 2007, de l’acidité, des tannins asséchants, une chaleur en fin de bouch indiquent un vin déséquilibré. La note de soja détectée confirme un vin en déclin, mal vieilli (mauvaise conservation ou millésime 2006 de faible niveau comme nous l’avons supposé avec le Bouscassé). Le vin se notait toutefois mieux à l’ouverture qu’après aération.
A l’ouverture : DS15,5 – AA15
Après 5 heures d’aération : DS16,5 – LG16,5 – HLP17 – EA16 – HD16,5
Vin conforme à ce millésime très chaud. De la rondeur, une acidité bienvenue, davantage de chaleur en bouche donne un vin gourmand qui a bien passé ce millésime caniculaire. Le côté confituré, les notes de pruneau rappellent pour les uns les vins mutés, pour d’autres les Bandols. Serait parfait avec un gibier.
Série n° 3 : vins n°7, 8, 9
A l’ouverture : DS16 – AA16,5
Après 5 heures d’aération : DS17 – LG17,5 – HLP17 – EA17,5 – HD17,5
Une belle fraîcheur, une grande finesse des tannins et une bouche juteuse laisse l’impression d’un vin d’une grande cohérence, harmonieux, d’une belle sapidité. Unanimité des dégustateurs pour souligner la qualité de ce vin qui donne envie de se mettre à table. Un des plus beaux “Prestige” de la séance et une vraie bonne surprise quand on sait que les vendanges de 2002 se sont faites sous la pluie et que les équipes de Brumont ont hésité à vinifier “La Tyre” sur ce même millésime. Est-ce là le génie de Brumont d’avoir dit “on y va” malgré tout?
A l’ouverture : DSED – AAED
Après 5 heures d’aération : DSED – LGED – HLPED – EAED – HD ED
Vin défectueux, notes de fumé, de soja, un mauvais vieillissement ou certainement un mauvais bouchon ?
A l’ouverture : DS16 – AA16,5
Après 5 heures d’aération : DS16 – LG16 – HLP16 – EA16,5 – HD16
Vin marqué par la fraîcheur de sa bouche, d’une grande finesse, prêt à boire mais dont la matière apparaît plus légère que le 2002 ce que confirme une finale un peu courte. Un vin qui à son charme mais qui n’ira pas plus loin, comme le confirme Bouscassé vieilles vignes 1999 qui, dégusté en magnum l’an dernier, était déjà au crépuscule de son évolution.
Série n° 4 : vins n°10, 11, 12
A l’ouverture : DS15 – AA15
Après 5 heures d’aération : DS15 – LG15,5 – HLP16 – EA15,5 – HD16
Le nez révèle des notes d’évolution, de fumée. Est évoqué par certains le nez de certains Bordeaux évolués. La première impression en bouche est celle d’un vin charmeur avec des tanins doux qui lui confèrent de la souplesse. La finale s’achève sur une note acide. Ce vin qualifié de “svelte” par des dégustateurs manque de longueur et se signale par une matière en retrait par rapport aux séries précédentes.
A l’ouverture : DS17 – AA17,5
Après 5 heures d’aération : DS16,5 – LG16,5 – HLP16,5 – EA17 – HD 16,5
L’ équilibre entre matière et acidité impressionne. Une parfaite continuité en bouche associée à un caractère animal séduisent et montre sur ce millésime une nette supériorité du Prestige par rapport au Bouscassé. “Prestige” semble être plus ample et plus voluptueux que les vieilles vignes de Bouscassé.
A l’ouverture : DS17,5 – AA17
Après 5 heures d’aération : DS17 – LG17+ – HLP17+ – EA17+ – HD16,5
Si le nez est plus intense que le Prestige, la bouche révèle un vin plus dense, plus tannique mais à ce stade moins complexe. Les notes de fumé détectées au nez se retrouvent en bouche et rappellent les vins de Pessac-Léognan. Un vin qui n’a pas encore livré tout son potentiel et qui doit encore vieillir.
A l’ouverture : DS17 – AA17,5
Après 5 heures d’aération : DS17,5 – LG16,5 – HLP17 – EA17 – HD16,5
La robe montre (enfin) avec ce vin les signes d’une nette évolution. Le nez rappelle à nouveau les vieux bordeaux. En bouche, la sensation de passer un cap se confirme avec un vin sur la finesse, glissant, juteux. Ce vin nous dévoile la belle évolution dont sont capables ces flacons souvent austères et massifs dans leur jeunesse.
A l’ouverture : DSED – AAED
Après 5 heures d’aération : DSED – LGED (Bouchon) – HLPED – EAED – HDED
Vin bouchonné
A l’ouverture : DS16,5 – AA17
Après 5 heures d’aération : DS16,5/17 – LG17 – HLP16,5 – EA17 – HD16,5
Des notes de menthe, d’eucalyptus, de camphre rappelant les huiles essentielles, se dégagent de manière inattendue du verre. Une très belle bouche avec une note de cassis. Ce vin fait penser aux vins du nouveau monde ou à des Cahors. La qualité du millésime 1995 transparaît dans ce vin, nous faisant regretter encore plus de ne pas avoir pu juger la cuvée Prestige. Ce “vieilles vignes” s’avère être un des plus beaux de la soirée.
A l’ouverture : DS15,5 – AA16
Après 5 heures d’aération : DS16 – LG16,5 – HLP16,5 – EA16,5 – HD16,5
La belle évolution notée sur le 1996 se confirme ici. Les tannins arrondis par le temps mais toujours la fraîcheur, le côté bordelais fait dire à un dégustateur que l’on est bien dans la signature “Brumont”. Au fur et à mesure des millésimes, nous avons la confirmation, si besoin s’en faisait sentir, que ces vins requièrent de la patience pour livrer tout leur potentiel.
A l’ouverture : DS15,5 – AA16
Après 5 heures d’aération : DS16 – LG17 – HLP16,5 – EA16,5 – HD17
Le match est serré avec le Bouscassé précédent. Belle évolution, mais une légère sucrosité qui fait penser à des vins de merlot de la rive droite. Ce vin de presque 30 ans apporte néanmoins le plaisir des années sans la sensation de fatigue éprouvée sur 1999, par exemple.
A l’ouverture : DS(13) – AA14,5
Après 5 heures d’aération : DS15 – LG14 – HLP15 – EA15 – HD16
La bouche se fait plus maigre, l’acidité est présente, le vin reflète un millésime froid. Ce dernier vin des années 90 n’a pas le charme des autres vins de cette décennie. L’on peut cependant prêter à Alain Brumont le mérite de faire des vins qui sont le reflet d’une année, d’un climat, sans tricher.
A l’ouverture : DSED – AAED
Après 5 heures d’aération : DSED – LGED – HLPED – EAED – HDED
Vin bouchonné.
Cette dégustation confirme, si cela était nécessaire, le haut niveau des vins de Brumont. Un niveau encore en hausse si l’on en juge par les notes décernées lors des dégustations précédentes. Un seul regret : trois vins défectueux dont deux bouchonnés. Quel que soit le millésime et les cuvées, les vins demeurent typiques du Sud-Ouest : tanniques avec une fraîcheur toujours présente, ce qui rappelle un commentaire d’Alain Brumont lors d’une visite au château Bouscassé en 2018: “ Maintenant, tout le monde recherche la fraîcheur dans les vins et moi, cela fait 30 ans que c’est ce que je cherche à donner!”. Le vieillissement rend ces jus à la robe sombre plus aimables, tirant vers davantage de finesse mais au prix de 20 voire 30 ans d’attente pour certains millésimes. Une fois évolués, leur similitude avec les vins de Bordeaux est flagrante sans en être une copie : il y a bien là une identité propre à l’appellation et au vigneron qui, au dire de ses équipes, “travaille le tannat comme personne d’autre”. Pour autant, même âgés, leur matière dense ne les rend pas aussi accessibles que ceux d’autres appellations, ce qui peut en éloigner plus d’un amateur de vins. Probablement séduiront-ils davantage un plus large public au cours d’un repas qu’en dégustation.
« La Cave DS »
Club toulousain In Vino Veritas
Verticale de château Montus « Prestige »
Jeudi 22 juin 2006
Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Christian Declume.
Ø Quelques commentaires de contexte :
– Rappel du principe de « La Cave DS » : la totalité des bouteilles proviennent de la cave de Didier Sanchez qui les offre, puisque la recette intégrale est reversée sur le compte d’In Vino Veritas (pour compléter la dégustation, certains flacons ont été acheté récemment au commerce).
– La dégustation s’est déroulée en deux phases : l’après-midi avec 4 dégustateurs puis le soir avec 8 dégustateurs. Didier Sanchez a participé aux deux séances.
– Le commentaire porte sur les vins de l’après-midi. Comme d’habitude certains vins ne se révèlent que le soir et d’autres n’ont duré qu’une après-midi. Les notes de Didier Sanchez (DS AM et DS SOIR) sont le reflet de ces variations.
– Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.
– DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun, CD : Christian Declume.
Ordre de dégustation :
DS AM12,5 – DS SOIR14,5 – PC14,5 – MS14,5 – CD12.
Note moyenne AM : 12 et SOIR : 14,5 – Prix : 25 €
– Belle robe jaune vieil or intense. Aspect très engageant. Le nez par contre est faible. En bouche impression de sucre d’orge. L’ensemble est simple, l’après-midi nous restons sur une impression de « jus de raisin sucré ».
DS AM13,5 – DS SOIR15 – PC15 – MS15 – CD14.
Note moyenne AM : 13,7 et SOIR : 15 – Prix : 35 €
– Belle robe ambrée, or, cuivrée. Au nez, senteurs de melon, cire, fruits, rhum. La bouche est agréable, moelleuse, plus concentrée que le vin précédent. L’ensemble est agréable mais reste simple. Très belle évolution a l’aération au regard de la notation du soir.
DS AM15,5 – DS SOIR15,5 – PC16 – MS15,5 – CD15,5.
Note moyenne AM : 15,5 et SOIR : 15,6 – Prix : 28 €
– Belle robe couleur rouge profond avec des reflets violets. Beau nez de fruits rouges. En bouche belle matière, impression de chair. Notes de poivre. Les tanins sont enrobés. Vin jeune, prometteur, à attendre.
DS AM15,5 – DS SOIR15,5 – PC15 – MS15 – CD15,5.
Note moyenne AM : 15,5 et SOIR : 15,1 – Prix : 32 €
– Robe avec une belle couleur normale, un peu évoluée, pas de trace violine comme le 2000. Au nez ce sont des senteurs animales qui dominent. Ce coté animal se retrouve en bouche, ainsi que des notes épices, tabac, menthe. On notera un caractère tendu, étroit avec une finale fraîche. Ce vin a un style médocain. Il évoque un Pauillac, vin piège dans une dégustation à l’aveugle !
DS AM16 – DS SOIR15 – PC15 – MS15 – CD16.
Note moyenne AM : 16 et SOIR : 15 – Prix : 28 €
– Robe intense, un peu terne, mate. Nez original différent du précédent, senteurs minérales et surtout tabac. La bouche est délicieuse. La finesse et l’élégance dominent. Dominante de fruits rouges, tabac. La finale est juteuse avec une bonne longueur.
DS AM15 – DS SOIR16 – PC16 – MS16 – CD15.
Note moyenne AM : 15 et SOIR : 16 – Prix : 32 €
– Robe jeune brillante, nez plutôt faible. En bouche, impression de fruits concentrés, sensation massive, les tanins sont un peu accrocheurs. L’ensemble est massif, moins fin et élégant que le Bouscassé précédent. Madiran classique.
DS AM15 – DS SOIR15,5 – PC16 – MS15,5 – CD15.
Note moyenne AM : 15 et SOIR : 15,7 – Prix : 22€
– Robe jeune avec un liseré violet. On retrouve des senteurs de tabac, de fruit, toujours sur la fraîcheur.
– En dégustation on notera le tabac, les fruits. Les tanins sont fins. Moins de chair et moins de persistance que le 95 mais néanmoins belle finesse.
DS AM14 – DS SOIR14 – PC14,5 – MS14,5 – CD15.
Note moyenne AM : 14,5 et SOIR : 14,4 – Prix : 22 €
– Nez puissant et fin de griottes. La bouche est riche avec des goûts de fruits, de poivre, d’eau de vie. Dommage que les tanins soient asséchants. En conclusion un vin qui parait manquer de maturité avec des tanins trop présents.
DS AM13 – DS SOIR14 – PC14,5 – MS15 – CD13,5.
Note moyenne AM : 13,5 et SOIR : 14,5 – Prix : 21 €
– Robe évoluée avec des reflets bruns. Au nez parfums de fruits, type pruneau, notes mentholées. Le tabac domine en bouche sur une sensation plutôt maigre, tanins présents. L’ensemble reste un peu étriqué.
DS AM14 – DS SOIR16 – PC17 – MS17 – CD14,5.
Note moyenne AM : 14,3 et SOIR : 16,7 – Prix : 42 €
– Belle robe intense d’une jolie couleur, reflets évolués sur les bords. Senteurs de paille, marmelade, menthe. Les fruits mûrs dominent en bouche, notes de tabac. Les tanins restent très présents. Très belle évolution à l’aération au regard de la notation du soir.
DS AM15,5 – DS SOIR15 – PC15,5 – MS15 – CD15.
Note moyenne AM : 15,3 et SOIR : 15,3 – Prix : 35 €
– Nez à dominante herbacée, senteurs de fraises. Beau jus fruité avec des tanins agréables. Vin qui reste jeune
DS AM16 – DS SOIR15 – PC15 – MS15,5 – CD16.
Note moyenne AM : 16 et SOIR : 15,2 – Prix : 31 €
– Nez animal, odeurs d’herbe sèche, artichauts, tabac, lard et pointe animale. En bouche, soulignons le bel équilibre. L’ensemble est juteux, long, fin avec des tanins agréables. Beau vin, surprenant.
DS AM14,5 – DS SOIR14,5 – PC15,5 – MS15,5 – CD15.
Note moyenne AM : 14,8 et SOIR : 15,2 – Prix : 25 €
– Senteurs d’artichaut et de tabac. En bouche, la matière est correcte avec des notes herbacées et de tabac. Les tanins sont mûrs. A comparer avantageusement avec un Bordeaux 87.
– Malheureusement bouchonnée et 1er millésime du domaine !
Conclusion :
– Dégustation intéressante, très agréable. Le Bouscassé (dégusté seulement sur 2 échantillons) se distingue par son élégance, sa finesse. Notre dégustation montre que Montus « Prestige » s’améliore au vieillissement.
Club toulousain In Vino Veritas
Madirans de Alain Brumont
Le 28 avril 2001
Synthèse des commentaires de dégustation : Pierre Citerne.
Quelques commentaires de contexte :
– Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.
– Nombre de dégustateurs : une trentaine.
– Le millésime 2000 et tiré sur fut, le 1999 sur cuve d’avant mise en bouteille.
– PC : Pierre Citerne – DS : Didier Sanchez
Notes : PC14 , DS14
Notes : PC14 , DS15/15,5
– Beaucoup de fruit et une expression déjà complexe au nez, épicé, chocolaté.
Notes : PC15 , DS15,5/16
Notes : PC14,5 , DS13,5/14
Notes : PC15+ , DS14,5
Notes : PC14 , DS14
Notes : PC14,5 , DS14
Notes : PC14,5 , DS15/15,5
Notes : PC15,5 , DS15,5/16
Montus « Prestige » 1990 :
Notes : PC15,5 , DS15
Notes : PC16,5 , DS16,5
Notes : PC14, DS14?
Notes : PC15, DS15
– Nez peu causant au premier abord, impression d’acidité volatile un peu agressive, l’aération libère des notes plus expressives : épices, lard fumé, cuir, boisé grillé.
Notes : PC15, DS15
Notes : PC16, DS16
Deux vins dégustés au cours du repas, le même soir :
Notes : PC16,5
Notes : PC16,5
Conclusion :
Ces vins issus à 100% du cépage tannat affirment des caractères organoleptiques spécifiques en fonction des terroirs :
Bouscassé (argilo-calcaire) svelte, dru, avec une gamme aromatique typiquement madiranaise (fruits bleus et noirs, terre battue, gibier)
Montus (gros galets roulés) plus velouté, doté de tannins plus complexes et d’arômes originaux qui évoquent parfois les vins de Graves (fumé, tabac, feuilles mortes, épices, brique chaudes, piment rouge, fer rouillé…). Il sera intéressant de suivre l’affirmation de la personnalité de la nouvelle cuvée « La Tyre ».
S’ils semblent digérer sans problème leur élevage en bois neuf et affirment assez rapidement le caractère de leur fruit et de leur terroir, les tentatives d’élevages plus long des mêmes sélections (cuvées XL et 36 mois) n’ont pas engendré pour l’instant des vins plus intéressants ou plus agréables que les cuvées « prestige » des millésimes correspondant, souvent plus harmonieuses et expressives.
Il faut signaler un problème récurrent de variation entre bouteilles du même millésime (notes liégeuses sur quatre des dix-sept cuvées dégustées); c’est d’autant plus dommage que ces vins se révèlent réguliers dans la durée.