Découverte des vins de Pouilly

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Vendredi 23 novembre 2018

 

La dégustation, préparée par Anne-Sophie Lacroix et Philippe Ricard, est commentée par Cécile Debroas Castaigns pour la séance du soir.

Quelques commentaires de contexte :

Toutes les bouteilles, stockées pendant une longue période dans des conditions optimales, ont été placées dans une cave de service, à température adaptée, verticalement, 6 jours avant notre rendez-vous.

Cette dégustation s’est déroulée en deux séances : l’après-midi à 14h15 puis le soir à 19h30.

Ce compte-rendu détaille les impressions du soir.

Entre autres causes, une aération de 5 heures (dans la bouteille rebouchée en position verticale) peut expliquer les variations dans les appréciations.

Les vins sont dégustés sans présentation à l’aveugle.

Les verres utilisés sont les « Expert » de Spiegelau.

DS : Didier Sanchez –  LG : Laurent Gibet – MS : Miguel Sennoun –  AA : Attila Aranyos – CDC : Cécile Debroas Castaigns – FM : François Martinez – ASL : Anne-Sophie Lacroix.

Les Trois Pouilly

Les Appellations Pouilly-Fuissé, Pouilly-Vinzelles et Pouilly-Loché sur lesquelles nous nous penchons aujourd’hui font partie de la région viticole du Mâconnais, au sein de la Bourgogne. Ce sont les appellations les plus sudistes de la Bourgogne, juste au nord du Beaujolais. Les vins qui y sont élaborés sont en majorité des vins blancs, à base de chardonnay.

Pouilly-Fuissé, Pouilly-Vinzelles et Pouilly-Loché sont des appellations villages, pouvant être suivies du nom du climat d’où provient le vin.

Longtemps vinifiés par des caves coopératives, élaborant des vins simples et bon marché, la plupart du temps très acides, les vins de la région ont vu depuis une vingtaine d’années leur qualité s’améliorer d’une façon exceptionnelle, grâce à une nouvelle vague de vignerons. Beaucoup ne pouvant acheter de vignes en Côte de Beaune, trop chères, ont vu dans le Mâconnais un terrain de jeu fabuleux et plus accessible.

Cette nouvelle vague a débuté au début des années 2000 avec des vignerons comme Guffens-Heynen, Daniel Barraud et les Bret Brothers (Domaine de la Soufrandière) qui ont démontré que le terroir des « trois Pouilly » pouvait rivaliser avec les meilleurs de la Côte de Beaune. Le sol est constitué de calcaire et d’argile comme en Côte de Beaune, le climat y est un petit peu plus doux. Les altitudes et expositions apportent une belle maturité au chardonnay tout en conservant de belles fraîcheurs.

Forts de la belle qualité de leurs vins, les vignerons de la région ont déposé dès 2010 auprès de l’INAO, un dossier en vue du classement de 182 ha de chardonnay en 22 premiers crus (correspondant aux 22 climats les plus qualitatifs, sur les 217 existants). L’INAO a émis un avis favorable en 2012. Le droit de produire des premiers crus devrait donc être effectif à partir du millésime 2018.

La même démarche a été entamée par les organismes de défense et de gestion des appellations voisines, soit Pouilly-Vinzelles, Pouilly-Loché, Saint-Véran.

De la minéralité…

Le mot « minéralité » va revenir un certain nombre de fois dans ce compte-rendu. Certains dégustateurs l’utilisent, à bon ou mauvais escient, d’autres y sont farouchement opposés. Pour ma part, je trouve qu’il prend tout son sens dans la description de la plupart des vins dégustés ici, mais non sans une explication préalable de ce que j’entends par ce terme.

Tout d’abord, « les arômes minéraux » et « la minéralité » sont deux choses bien distinctes :

–       Les arômes minéraux sont des arômes de pierre, pierre à fusil (silex), craie, hydrocarbures, etc. Ils ne proviennent pas de sels minéraux, qui eux sont inodores.

–       La minéralité ressentie en bouche: ici, ce sont des sensations gustatives et tactiles décrivant notamment la salinité, c’est-à-dire les sensations procurées par les sels minéraux.

Plus le vin est épuré, cristallin, d’un bel équilibre, plus la perception des sels minéraux est facilitée. Et il est vrai que sur les vins de chardonnay de cette région, cette sensation minérale est très présente. Elle l’est peut-être moins sur des vins très boisés ou issus de vendanges très mûres, dans lesquels d’autres éléments constituants (matière, tannins du bois, alcool, gras, etc) la recouvrent et la cachent.

 

Ordre de dégustation

(Nombre total de dégustateurs : 14)

 

1. Domaine Eric Forest : Pouilly-Fuissé « Les Crays » 2016

A l’ouverture : DS14,5  – AA14

Après 5 heures d’aération : DS15 – LG15,5/16 – CDC16 – FM14,5 – MS15,5 – ASL16

Nous débutons d’emblée par un vin racé, de belle intensité, à la fois ample, généreux, d’un

fruit mûr et complexe (tarte au citron meringuée, amande, pomme, ananas, beurre frais, avec une pointe épicée de réglisse).

L’attaque est vive, dynamique. Elle se prolonge par une certaine ampleur, une matière riche, charnue. Enfin, en finale, la tension reprend de nouveau le dessus sur une belle « minéralité », c’est à dire une sensation tactile saline, salivante, pleine d’énergie, ainsi qu’une sensation poudreuse qui tapisse les muqueuses. Un très beau travail avec un élevage juste conférant au vin certainement plus de grandeur, de potentiel, tout en conservant un fruit mûr, pur et complexe.

 

2. Domaine Jacques Saumaize : Pouilly-Fuissé « Sur la Roche » 2016

A l’ouverture : DS15,5/16 – AA15

Après 5 heures d’aération : DS16 – LG16,5 – CDC16,5 – FM15,5 – MS16 – ASL16,5

Encore un vin intense, minéral et mûr à la fois. Les arômes sont peut-être un peu plus discrets, un peu lactés également, avec du citron confit, de la poire pochée, des fruits jaunes mûrs, un caractère floral (aubépine) et épicé (poivre blanc), assez pur. Le nez est très pur, le caractère boisé étant beaucoup moins marqué. En bouche, on découvre un bel équilibre entre chair et tension. L’attaque est souple, tendre, gourmande, fraîche et généreuse.

Un beau vin, abouti, à la fois mûr, puissant et tonique, sur une finale encore saline, très minérale.

 

3. Domaine Saumaize Michelin : Pouilly-Fuissé « Clos sur la Roche » 2016

A l’ouverture : DS14 – AA14

Après 5 heures d’aération : DS16 – LG16,5/17 – CDC17 – FM15 – MS16,5/17 – ASL17

Le vin le plus incisif de cette première série de trois, le plus austère, au style épuré, tendu, très minéral. Une grande complexité et intensité au nez avec des arômes de fleurs (acacia, chèvrefeuille), d’agrumes (citron, pamplemousse), de fruits blancs (pomme, poire), d’ananas, d’épices (poivre, réglisse), et minéraux (pierre à fusil) donne écho à des saveurs en bouche riches, profondes, tendues, puissantes et élégantes, sur un style très chablisien.

 

4. Domaine Bret Brothers : Pouilly-Fuissé « Sur La Roche » 2015

A l’ouverture : DS(12) – AA(13)

Après 5 heures d’aération : DS(14) – LG(16) – CDC(15) – FM14 – MS(15,5) – ASL14

Le premier nez me fait penser à un champagne légèrement oxydé. Malgré une bouche assez remarquable de volume, de concentration et de richesse, des notes végétales tirant sur la gentiane, mêlées d’arômes pâtissiers (pomme cuite, pomme d’amour), nous rappellent le chenin blanc sur Savenières, d’où des notes entre parenthèses tant ce vin paraît incohérent. Cela pourrait provenir d’une problème de bouteille défectueuse et/ou d’oxydation.

 

5. Domaine de la Soufrandière : Pouilly-Vinzelles « Les Quarts » 2015

A l’ouverture : DS15  – AA15,5

Après 5 heures d’aération : DS16,5/17 – LG17,5 – CDC17,5/18 – FM17 – MS17,5/18 – ASL17,5

Un vin magnifique, extrêmement salivant, d’une grande intensité, entre finesse et richesse/concentration/puissance. Un nez riche, gourmand et complexe, et envoûtant, de beurre, de sucre d’orge, de fruits jaunes, d’agrumes, d’ananas, d’une grande pureté. L’ampleur et l’énergie de l’attaque en bouche donnent le ton, avec une finale très salivante, sapide, et d’une grande longueur. Une complexité digne d’un grand blanc de la Côte de Beaune.

 

6. Domaine Saumaize Michelin : Pouilly-Fuissé « La Maréchaude » 2015

A l’ouverture : DS13,5  – AA13

Après 5 heures d’aération : DS15 – LG17 – CDC15 – FM16 – MS16,5 – ASL16

Ce vin a à priori divisé les dégustateurs. Pour ma part, des arômes très mûrs de mangue, de miel d’acacia, de sucre d’orge, d’ananas très mûr, vanillés et beurrés, m’ont un peu déroutée, ainsi qu’une sensation presque trop riche en bouche, une très grosse matière, collante. Certes le vin a une très belle densité mais il semble comme dépassé par la maturité et l’élevage pour être la hauteur des précédents.

 

7. Domaine Eve et Michel Rey : Pouilly-Fuissé « En Buland » 2015

A l’ouverture : DS14,5/15 – AA14

Après 5 heures d’aération : DS15 – LG15,5 – CDC14,5 – FM14 – MS15,5 – ASL14

Un vin doté d’une grosse matière, mais un peu simple par rapport aux autres. Le nez de fruits blancs mûrs, de beurre, est assez discret et manque de pureté. La minéralité ressentie sur les vins précédents manque ici. Manque d’intensité et de complexité également.

 

8. Domaine Cheveau : Pouilly-Fuissé « Aux Bouthières » 2015

A l’ouverture : DS13,5  – AA13

Après 5 heures d’aération : DS14,5 – LG16 – CDC15 – FM16,5 – MS16 – ASL15

Un vin manquant d’énergie, presque sur-mûr, opulent, racoleur. Le nez se décline sur des notes de grillé, de mandarine mûre, confite, et la bouche semble particulièrement déséquilibrée sur une sensation alcooleuse. L’élevage en fûts neufs ressort et devient exubérant.

 

9. Domaine Romain Cornin : Pouilly-Fuissé « Les Plessys » 2015

A l’ouverture : DS15,5/16 – AA15

Après 5 heures d’aération : DS15 – LG16,5 – CDC16 – FM14 – MS16,5/17 – ASL16

Un vin fringant, pur, éclatant, sur des arômes de fruits frais, d’agrumes (citron, clémentine juteuse), de fruits jaunes et de fleurs blanches. Avec une jolie intensité aromatique et beaucoup d’éclat, d’élégance en bouche, une très belle tension finale, encore une jolie minéralité, voilà un vin dynamique, spontané, d’une belle pureté d’expression. Malheureusement, un manque de densité, de matière, l’empêche d’être à la hauteur de certains vins des séries précédentes.

 

10. Domaine Desjourneys : Pouilly-Fuissé 2014

A l’ouverture : DS(10)  – AA(11)

Après 5 heures d’aération : DS(12) – LG(14,5) – CDC(13) – FM13,5 – MS14 – ASL14

Beaucoup de réduction, malheureusement, sur cette bouteille, qui n’a jamais voulu s’ouvrir. Un vin fermé, très austère, d’une grande tension. Les arômes vont du citron, de la pierre à fusil, à la fumée, au champignon. Un vin qui paraît pourtant très prometteur, avec une belle présence, de la concentration et de la longueur. Soit il n’était pas dans une bonne phase, le boisé/grillé demandant un peu plus de temps pour se fondre, soit la bouteille était défectueuse. Vin à revoir.

 

11. Le Clos des Rocs : Pouilly-Loché “Clos des Rocs Monopole” 2014

A l’ouverture : DS(14,5)  – AA(14)

Après 5 heures d’aération : DS(14,5) – LG(15) – CDC14,5 – FM15 – MS(15,5) – ASL14

Autre vin déroutant, tant il est difficile d’y reconnaître le chardonnay. Le nez, très mûr, semblant un peu oxydé, de pomme mûre, de coing, de pâte de coing, de cire, de miel, nous ferait volontiers penser au cépage chenin. Des arômes compotés et sur l’oxydation, avec une acidité importante, cinglante, très minérale. L’équilibre pêche un peu.

 

12. Domaine Robert Denogent : Pouilly-Fuissé “Le Carron” Vieilles Vignes 2014

A l’ouverture : DS13  – AA13

Après 5 heures d’aération : DS14 – LG15,5 – CDC15 – FM15 – MS16,5 – ASL16,5

Les 2014 continuent de dérouter par leur acidité particulièrement marquée. Une grande austérité ici encore (pas autant importante que sur le Desjourney), due à une possible réduction, une fermeture qui bride l’intensité de ses arômes d’agrumes et de fleurs, avec une pointe minérale (pierre mouillée).

Encore un vin à attendre certainement.

 

13. Domaine Robert Denogent : Pouilly-Fuissé “La Croix” Vieilles Vignes  2014

A l’ouverture : DS13,5 – AA14

Après 5 heures d’aération : DS14,5 – LG15,5/16 – CDC15,5 – FM14,5 – MS16,5 – ASL15

Plus expressif que le précédent, avec des arômes de poire mûre, d’ananas, de coing, assez purs. Toujours autant d’acidité sur ce 2014, avec un peu plus de chair. Un très joli éclat.

 

14. Domaine J-A Ferret : Pouilly-Fuissé Tête de Cru « Le Clos » 2014

A l’ouverture : DS16 – AA15,5/16

Après 5 heures d’aération : DS16,5 – LG16,5 – CDC16,5 – FM15 – MS15,5 – ASL15

Un travail digne de la Côte de Beaune ici. Des arômes finement grillés, minéraux, de pierre à fusil, de citron, de poire pochée, voire d’hydrocarbures. Un boisé pur, élégant, un bel équilibre, une belle intensité, une belle élégance. Un vin qui va certainement vieillir magnifiquement.

 

15. Château des Rontets : Pouilly-Fuissé « Les Birbettes » 2013

A l’ouverture : DS12 – AA12

Après 5 heures d’aération : DS13,5 – LG15 – CDC14 – FM14,5 – MS14,5 – ASL14,5

Un vin mince, peu intense, très acide, sur des arômes particuliers de tisane, de tilleul, un peu camphrés, mais également d’agrumes (yuzu). Le millésime en est certainement la cause.

 

16. Domaine Barraud : Pouilly-Fuissé « Sur la Roche » 2013

A l’ouverture : DS(14) – AA(14,5)

Après 5 heures d’aération : DS(14) – LG15,5 – CDC15 – FM14,5 – MS14 – ASL14,5

Des arômes de pierre, de pierre à fusil, de grillé, sur une matière mince, austère, longiligne, acide. Ce vin n’est pas dénué de charme, sur une jolie structure, mais il a une approche pour l’instant encore très austère.

 

17. Domaine Thibert Père & Fils : Pouilly-Fuissé « Les Cras » 2013

A l’ouverture : DS15,5/16  – AA16

Après 5 heures d’aération : DS15,5 – LG15,5/16 – CDC15,5 – FM16 – MS15 – ASL15,5/16

Nous sommes encore sur un profil 2013, un peu austère car très acide et une matière longiligne, avec malgré tout un peu plus de rondeur, de chair que les précédents. Un joli boisé fondu, une jolie finale saline, des arômes minéraux et de champignon, un esprit chablisien.

 

18. Domaine Vincent Cornin : Pouilly-Fuissé « Pasiphaé » 2013

A l’ouverture : DS15,5+ – AA15,5

Après 5 heures d’aération : DS16 – LG16,5 – CDC16 – FM16 – MS16 – ASL16

Nous sommes encore sur un profil 2013, un peu austère car très acide et une matière longiligne, avec malgré tout un peu plus de rondeur, de chair que les précédents. Un joli boisé fondu, une jolie finale salineet des arômes minéraux et de champignon, côté chablisien.

 

19. Domaine Guffens-Heynen : Pouilly-Fuissé « Tris des Hauts des Vignes» 2010

A l’ouverture : DS16,5/17 – AA17

Après 5 heures d’aération : DS17 – LG17,5 – CDC17,5 – FM17,5 – MS17 – ASL17

Un très beau vin, plein, dense, assuré. Des arômes complexes et encore jeunes de citron confit, sucre d’orge, ananas frais, se mêlent à des petites notes plus évoluées de champignons et d’épices. En bouche, c’est un vin à la fois riche et délicat, avec une belle matière et une finale longue et très minérale. Un vin qui a acquis plénitude et maturité.

 

20. Domaine Valette : Pouilly-Fuissé « Le clos de Monsieur Noly » 2001

A l’ouverture : DS17,5  – AA17

Après 5 heures d’aération : DS18 – LG18 – CDC18 – FM18 – MS18 – ASL18

Nous finissons cette dégustation par une cuvée mythique sur un très beau millésime. Un vin d’une grande intensité et complexité aromatiques sur des arômes d’orange confite, de grenade, de noix fraîche, d’épices, de pomme cuite. Nez pur et puissant. Ici, tout y est : intensité, complexité, équilibre, puissance, et une très longue finale.

 

Conclusion sur les impressions après 5 heures d’aération

Cette dégustation nous a permis de mettre l’accent sur le haut potentiel des vignobles des « trois Pouilly », ainsi que de découvrir que certains de leurs climats n’ont pas à rougir à côté de leurs illustres voisins de la Côtes de Beaune. Leur prochaine promotion au grade de premiers crus ne fait que le confirmer. Certaines cuvées sont d’ailleurs élaborées et élevées dans la même lignée et sont des vertus de beauté et longévité. Leurs terroirs sont aussi grands, avec peut-être une qualité de plus: une maturité plus complète du chardonnay, due à la latitude plus basse de ces appellations, donnant des vins dont l’équilibre entre la chair et la fraîcheur frôle la perfection, en tout cas qui nous apportent un énorme plaisir.
Toutefois, une dégustation horizontale sur un même millésime de tous ces climats et cuvées aurait certainement permis de mieux comprendre les différentes facettes du vignoble. Ici, nous avons jonglé entre plusieurs millésimes (2016, 2015, 2014, 1013, 2010, 2001).
La variété de sols, de pentes, d’exposition, ainsi que les choix des vignerons en terme de vinifications et d’élevages, apportent une grande richesse à l’expression de ces vins. Divers styles de cuvées ressortent:
–    Des vins sur la tension et la minéralité, de style chablisien, très élégants, très purs, plutôt austères
–    Des vins plus en chair, pleins, mûrs et puissants
–    Des vins intenses, dont le vigneron à pris le parti de les élever en fûts de façon plus soutenue, donnant des styles proches de la Côte de Beaune
–    Dans l’ensemble, des vins très plaisants, gourmands et complexes, marqués par de beaux équilibres entre fraîcheur et maturité.
Il ressort de cette dégustation un excellent rapport qualité/prix.
Les millésimes 2014 et 2013 se sont montrés particulièrement acides, 2013 ayant de surcroît des profils plutôt minces.
Le Clos de Monsieur Noly nous enchante par son charisme. Il faut souligner que cette cuvée particulière subit un élevage très long sur lies, de 6 ans.

 

Le mot d’Anne-Sophie Lacroix.

Une série très qualitative démontrant les nuances du terroir des Pouilly : tantôt en puissance tantôt en finesse . Les vins sont marqués par leur minéralité, on a parfois pu évoquer Chablis, n’oublions pas que les calcaires Mâconnais et Chablisien datent de la même ère.

Des acidités significatives marquent les vins de Pouilly exacerbées sur les millésimes 2013 et 2014.

Les structures des vins et l’élevage chez certains domaines, lorgnent sur la Côte de Beaune .

A l’image du Clos de Mr Noly 2001, on peut imaginer que le terroir de Pouilly produit de beaux vins de garde grâce à leur chair et leur tension remarquable.