Languedoc-Roussillon-Provence 98
7 janvier 2005
Verticale du Château Leoville Las Cases Bordeaux
28 janvier 2005

Verticale de Chave rouge

Verticale unique du domaine le plus prisé de la coline de l’Hermitage. Tous les millésimes de 1978 à 2001. Le compte rendu sur le lien suivant :

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Verticale du domaine Jean-Louis CHAVE en Hermitage rouge.

(Millésimes 2001-1978)

Vendredi 10 décembre 2004

Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Pierre Citerne.

  • Quelques commentaires de contexte :

  • Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.

  • Nombre de dégustateurs : Quinze.

  • DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne.

  • Ordre de dégustation :

1. Hermitage rouge 2001 :

DS16,5 – PC16,5. Note moyenne du groupe : 15 – Prix : 102 €

  • Robe très sombre, opaque, mince bordure vieux rose.

  • Premier nez très boisé, qui s’estompe lentement, laissant percer un fruit ample, monolithique, très mûr, presque « sudiste ».

  • Grande densité en bouche ; un vin bien doté en tout (chair, structure acide, tannins fins et serrés) mais encore muet.

 

2. Hermitage rouge 2000 :

DS16 – PC16. Note moyenne du groupe : 15,5 – Prix : 102 €

  • Robe comparable à celle du 2001 ; la bordure semble un peu plus large.

  • Le bois est encore présent, mais la dominante est fruitée (groseille poivrée caractéristique) et animale ; le nez s’exprime donc plus librement.

  • Bouche serrée, dense, de très belle tenue ; finale austère, digne. Peut-être un peu moins d’ampleur et de fond que le 2001, un équilibre davantage axé sur la vivacité. Ces deux premiers vins paraissent à ce stade davantage marqué par l’élevage (assez puissamment grillé) que me semblaient l’être les millésimes précédents que j’ai eu l’occasion de goûter à peu près au même age (97, 98, 99). Détail révélateur, les verres vides expriment plus nettement le bois que le fruit…

3. Hermitage rouge 1999 :

DS17,5+ – PC17,5+. Note moyenne du groupe : 16,5 – Prix : 140 €

  • Robe noire, très profonde, premières nuances brique en bordure.

  • Nez beaucoup plus profond et expressif que les précédents. Le fruit, tout d’abord confit, raisiné, reprend de la fraîcheur à l’aération ; les notes complémentaires de poivre, de fumé, de rose séchée, de cèpe sec sont remarquables de naturel et de subtilité.

  • Pas plus qu’au nez le bois ne s’interpose en bouche entre le dégustateur et l’expression du fruit. Corps sculptural, d’une insigne finesse, d’une très grande longueur. Un des trois grands millésimes de la soirée, d’un équilibre fascinant entre un caractère solaire affirmé et une élégance qui reste stricte : un vin de feu qui ne s’enflamme pas.

4. Hermitage rouge 1998 :

DS16,5/17 – PC16,5/17 Note moyenne du groupe : 15,5 – Prix : 110 €

  • Robe un peu moins soutenue que la précédente.

  • Très beau nez vif, jaillissant, fruité, qui va à l’essentiel de la typicité du cru ; évocation de gelée de groseille poivrée et fumée.

  • La matière semble moins mûre, moins souveraine que celle du 99, mais elle très noblement architecturée. Équilibrée, sereine et longue, fraîche, digeste, elle exprime avec force un fruit net et une grande minéralité fumée.

5. Hermitage rouge 1997 :

DS15 – PC15,5. Note moyenne du groupe : 15,5 – Prix : 90 €

  • Robe mate au dégradé assez prononcé.

  • Dominante giboyeuse et confiturée au nez, expression déjà tertiaire, fondue, automnale et « piquante ».

  • Bouche veloutée, fondue, manquant de fraîcheur et un peu chaleureuse en finale. Un vin intéressant, riche, plein de saveur, mais dépourvu de ce caractère désaltérant et de cette cohérence qui font la qualité du 98 (impression de dissociation fruit confituré/acidité/tannins) ; son avenir semble incertain.

6. Hermitage rouge 1996 :

DS15 – PC16,5/17. Note moyenne du groupe : 15,5/16 – Prix : 90 €

  • Couleur moins soutenue ; la robe semble commencer à se dépouiller.

  • On revient à un nez plus frais, racé, avec une nette touche végétale et un très beau fumé (moka ?).

  • Bouche assez dense mais surtout fraîche, qui semble moins alcoolisée que les précédentes – une expression longue et fine, svelte.

7. Hermitage rouge 1995 :

DS17,5+ – PC18. Note moyenne du groupe : 16 – Prix : 120 €

  • La robe redevient plus sombre, avec des nuances brun-rouille.

  • Nez très profond, cohérent, beaucoup de fruit, des nuances minérales fumées et camphrées adoucies par une touche florale charmante.

  • Fruit frais, intense, cohérent, d’une grande jeunesse ; plénitude de la matière et longueur de la structure. Un grand vin de plaisir et d’avenir, absolument dénué de la dureté tannique souvent caractéristique des syrahs rhodaniennes de ce millésime.

8. Hermitage rouge 1994 :

DS14,5 – PC15. Note moyenne du groupe : 15 – Prix : 83 €

  • Robe moyennement intense, plus nettement évoluée, tuilée.

  • Nez ouvert, tertiaire, typé par l’expression fumée et pharmaceutique (camphrée) de la syrah ; on peut aussi sentir des fruits confits, de la venaison, du cuir…

  • Bouche souple, fondue, assez moelleuse. Joli vin expressif, mais considérablement plus évolué que le 1995 ; la comparaison est dure : il manque de vitalité, l’alcool est un peu trop apparent et la finale abrupte.

9. Hermitage rouge 1993 :

DS15 – PC14/14,5. Note moyenne du groupe : 15 – Prix : 70 €

  • Robe couleur de bure, brune, évoluée.

  • Premier nez plutôt flou, mentholé et automnal. Il y a davantage de caractère et de vie à l’aération, des épices, du fumé.

  • Bouche usée mais propre, manquant de relief et de densité mais très honorable dans le contexte du millésime.

 

10. Hermitage rouge 1992 :

DS14,5 – PC15/15,5 Note moyenne du groupe : 14,5 – Prix : 45 €

  • Robe dépouillée, mate, brune.

  • Nez automnal mais percutant, assez « haut perché », marqué par une acidité volatile élevée ; senteurs d’olive noire, de genièvre, étonnante évocation de petit gibier : ventre de faisan, poil de lièvre…

  • Bouche mince, vive, très sapide, portée mais aussi limitée par l’acidité volatile (dureté finale). L’équilibre semble bien précaire mais le vin est très intéressant et plutôt délicieux dans son genre.

11. Hermitage rouge 1990 :

DS17,5/18 – PC18. Note moyenne du groupe : 17,5/18 – Prix : 265 €

  • Robe dense, profonde, au dégradé très progressif.

  • Nez tout aussi profond que la robe, subtil et noble. Le fruit est encore très présent, frais, paré de notes aromatiques classiques de suie, de camphre, de réglisse.

  • La matière montre un grande amplitude dès l’attaque ; l’assise et la sève du vin sont exceptionnels. Le fruit est jeune, frais, dense, floral et réglissé, plein de mâche. L’expression de ce grand millésime est sereine, droite, d’une franchise exemplaire.

Conclusion :

  • Expressivité, sérieux, franchise, naturel… Les vins du domaine Jean-Louis Chave se sont montrés fidèles à leur haute réputation. Même les années délicates (1993, 1992) expriment avec netteté et dignité l’essence du cru.

  • Trois millésimes dominent la dégustation, sans surprise : 1999, 1995, 1990 ; la densité et l’équilibre de leur fruit leur permettra d’aller très loin. A l’exception du longiligne et très pur 1998, les autres millésimes des années quatre-vingt-dix semblent avoir atteint leur apogée. Les 2000 et 2001 sont équilibrés, pleins de potentiel, mais encore très marqués par l’élevage en barrique, ce qui est assez déconcertant quand on connaît un peu les vins du domaine, dont le fruit s’exprime habituellement sans entrave.

Verticale du domaine Jean-Louis CHAVE en Hermitage rouge.

Vendredi 14 janvier 2005

Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Pierre Citerne.

  • Quelques commentaires de contexte :

  • Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.

  • Nombre de dégustateurs : Dix sept.

  • Merci à Jean-Louis Chave qui nous a offert la bouteille de 1991 (nous avions malencontreusement cassé la 1ere…)

  • Merci à Roger Tauzin pour le prix très préférentiel du 1984 (En fait, un échange de bouteilles).

  • DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – JP : Jacques Prandi.

  • Ordre de dégustation :

1. Hermitage rouge 1991 :

DS16 – PC16 – JP14,5. Note moyenne du groupe : 15 – Prix : (Offerte par Jean-Louis Chave).

  • Robe dépouillée, grenat avec une nuance brune.

  • Nez très pur, presque éthéré (stylisé ?) : truffe, violette, suie, graphite, camphre.

  • Bouche svelte, matière dépouillée, qui va à l’essentiel, c’est-à-dire aux arômes, nobles et profonds (toujours la suie, la violette, une pointe giboyeuse très subtile). Beaucoup de fraîcheur et d’élégance, trop pour certains, qui jugent le vin mince, manquant de chair.

 

2. Hermitage rouge 1989 :

(Echantillon défectueux) – Prix : 160 €

  • Nez peu net, avec un caractère liégeux puis croupi, pas vraiment envahissant mais perceptible. Matière dissociée, maladroite, sèche. Mauvaise bouteille.

3. Hermitage rouge 1988 :

DS17,5 – PC16 – JP17. Note moyenne du groupe : 16 – Prix : 125 €

  • Robe assez intense, vivante, hésitant entre le rubis et le grenat, sans nuance brune.

  • Premier nez de viande grillée, de lard fumé, qui s’ouvre avec ampleur sur un beau fruit compoté, truffé.

  • Bouche tannique, ample, cohérente, bien mûre (presque « sudiste » dans sa générosité). Une expression pleine de vitalité et d’ampleur, de vigueur, à mon avis un peu moins fine (dans la structure comme dans les arômes) que les grandes réussites classiques du domaine.

4. Hermitage rouge 1987 :

DS15 – PC15 – JP15. Note moyenne du groupe : 15 – Prix : 75 €

  • Robe plus claire, sans être délavée.

  • Nez ouvert, assez disert mais manquant de piquant, de percussion : café froid, guimauve, humus, fumée.

  • Bouche souple, relativement concentrée, sans creux, sans aspérité, harmonieuse mais manquant justement de relief, de vigueur. Finale abrupte.

5. Hermitage rouge 1986 :

DS16,5 – PC16 – JP16. Note moyenne du groupe : 16 – Prix : 75 €

  • Teinte puce, bonne brillance.

  • Au premier nez l’expression aromatique est celle d’un vieux vin, sans réelle typicité ni relief : feuilles mortes, gibier, cuir (vieux soulier), quinquina… L’aération rajeunit progressivement ce bouquet qui revient sur des notes fumées et fruitées mieux définies.

  • Matière solide, bien en place, de la vivacité, de la tenue ; la bouche semble moins âgée que le nez…

6. Hermitage rouge 1985 :

DS17 – PC17 – JP16. Note moyenne du groupe : 16,5 – Prix : 125 €

  • Robe encore dense, avec beaucoup de dépôt sur les parois de la bouteille.

  • Nez profond, remarquable de netteté, alliant typicité et fraîcheur : suie, graphite, violette, orange cloutée, gibier à plume…

  • Matière présente, assez lisse, une chair remarquablement fine, beaucoup de vivacité, de jeunesse, de ressort : une plénitude très svelte (mince ?) qui finit sur une impression haut perchée, pointue, acidulée.

7. Hermitage rouge 1984 :

DS15,5 – PC15 – JP14,5. Note moyenne du groupe : 14 – Prix : 45 €

  • Rouge grenat cuivré, clair.

  • Nez herbacé (petit pois) mais sans agressivité, propre, expressif, avec un joli fumet minéral et tertiaire derrière la verdeur aromatique.

  • Bouche bâtie autour de l’acidité, mince mais pas trop anguleuse, vraiment élégante dans l’expression de ses arômes, bien typés, plus frais et plus précis que dans d’autres millésimes plus mûrs.

8. Hermitage rouge 1983 :

DS17,5/18 – PC18 – JP17. Note moyenne du groupe : 17- Prix : 105 €

  • Robe encore dense, profonde en son centre, presque opaque.

  • Nez ample, très profond, grand fruit mûr (évocation de framboise et de mûre), perception de granit chaud, de goudron, de réglisse, de fumé (créosote).

  • Matière d’une grande vigueur, d’une intensité et d’une plénitude supérieures au 1985. Dense, « viril », bénéficiant d’une assise remarquable en bouche, le vin s’exprime néanmoins avec beaucoup de finesse, sans le moindre soupçon de lourdeur. Très belle longueur.

9. Hermitage rouge 1982 :

DS13,5? – PC(13/15,5)? – JP12. Note moyenne du groupe : 13? – Prix : 90 €

  • Rouge brun assez foncé, sang caillé.

  • Nez tertiaire, assez violent : marc de café, minéral (granit chaud), olive noire, camphre – note liégeuse ?

  • Saveur très fumée, brûlée, avec une pointe de moisi. La matière est dense, présente ; les tannins sont secs, grossiers, l’acidité agressive. Ces défauts tendent à s’estomper lorsqu’on aère fortement le vin. Bouteille défectueuse ?

 

10. Hermitage rouge 1981 :

DS15,5 – PC14,5 – JP14,5. Note moyenne du groupe : 15 – Prix : 90 €

  • Grenat orangé mat.

  • Premier nez tertiaire, vieux cuir, notes iodées peu nettes ; l’expression s’épure à l’aération, restant plutôt austère, on perçoit un côté végétal, vert (artichaut), ainsi que des notes complexes d’encens.

  • Bouche peu flatteuse mais encore gaillarde, austère, dominée par l’acidité, avec des tannins durs en finale.

11. Hermitage rouge 1980 :

DS14,5 – PC15 – JP15. Note moyenne du groupe : 14,5 – Prix : 78 €

  • Bordure orangée, centre grenat.

  • Nez viandé, giboyeux, un peu diffus, avec néanmoins une perception fruitée encore avenante (confiture de myrtille, raisiné) ainsi que des notes fumées classiques (âtre, suie…).

  • Bouche plutôt légère, peu structurée, mais la saveur de confiture fumée est charmeuse. On devine que le vin commence à se désunir ; l’acidité, saillante, est sur le point de se désolidariser de la matière.

12. Hermitage rouge 1979 :

DS17,5/18 – PC17,5 – JP18. Note moyenne du groupe : 17,5 – Prix : 75 €

  • Robe évoluée, grenat brillant aux multiples nuances.

  • Nez doux, séducteur, confituré, épicé ; un fruit qui évoque presque le grenache (celui de Rayas plutôt qu’un autre…) : confiture de fraise poivrée, grenadine, petit gibier, havane…

  • Douceur, moelleux caractérisent cet Hermitage troublant de suavité. Une structure fondue, élégante, beaucoup de charme en bouche ; saveur pleine et distinguée associant les fruits confiturés aux viandes fumées. Matière cohérente, longue, caressante jusqu’en finale.

13. Hermitage rouge 1978 :

DS18 – PC18 – JP17>18. Note moyenne du groupe : 17,5/18 – Prix : 370 €

  • Robe nettement plus sombre que les précédentes, profonde, mate, légèrement voilée (la plus jeune de cette deuxième dégustation ?).

  • Truffe noire au premier nez. Puis c’est le fruit (groseille poivrée, mûre, violette…) qui s’exprime, profond, virulent, presque insolent de jeunesse.

  • En bouche aussi le fruit s’impose avec vigueur, avec la fougue de la jeunesse… La matière est très dense, longue et large, porteuse de tannins grenus, presque râpeux mais sans sécheresse. La saveur est franche, profonde, « classique » : violette, créosote, graphite, réglisse – on est tenté de dire qu’elle est encore monolithique. Si différent du 1979, le 1978 est-il « meilleur » ? Les très grands millésimes prolongent leur adolescence alors même que leurs petits camarades entrent dans la sénescence – La jeunesse butée de ce vin me fait penser à ce Cros Parentoux 1978 d’Henri Jayer bu au Printemps dernier, un autre adolescent…

Conclusion :

  • Même constat global que lors de la première dégustation : un haut niveau d’ensemble, des expressions complexes, profondes, nuancés, personnelles. Sur plus de vingt ans, il y a une réelle homogénéité stylistique. La capacité de tenue et d’épanouissement de ces vins au vieillissement est certaine ; elle demeure corrélée aux différents millésimes (jusqu’où ira le 1978 ?). Dans les années 1980, comme dans les années 1990, la qualité des petits millésimes (1987, 1984) est étonnante ; la possibilité d’assemblage et de sélection des cuvées parcellaires qui s’offre au domaine en raison de son patrimoine foncier y est certainement pour beaucoup.

  • Deux bouteilles douteuses (bouchon, conservation ?) n’ont pas livré des vins au niveau attendu (1982 et surtout 1989).

  • Parmi les dégustateurs, on a pu trouver des zélateurs du 1991 (très racé, tendu, mais vraiment longiligne), du 1988 (généreux, intense, fougueux), du 1986 (solide, harmonieux, faussement usé), du 1985 (très racé mais vif, comme le 1991 mais un peu plus en chair). Les très grandes bouteilles ont fait (presque) l’unanimité : 1983 (la plénitude, la vigueur et la race), 1979, qui sur le papier n’était pas attendu à pareille fête (le charme, l’élégance, la suavité) et 1978 (la densité, l’assise, la jeunesse insolente).