Un dégustation bigarrée, très instructive (merci aux commentaires éclairants de Georges Dos Santos), pour une première approche des grandes références portugaises, peu connues à l’étranger. Le compte rendu sur le lien suivant :
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Vins du Portugal
Le lundi 14 avril 2003
Synthèse des commentaires de dégustation : Laurent Gibet.
Quelques commentaires de contexte :
Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.
Nombre de dégustateurs : 21.
DS : Didier Sanchez – LG : Laurent Gibet – PC : Pierre Citerne – PP: Pascal Perez.
Dégustation réunissant la plupart des grands rouges tranquilles portugais du moment.
Préparée par Pascal Perez et Georges Dos Santos, caviste/sommelier à Lyon, ce dernier commentant les vins avec beaucoup d’enthousiasme. Merci pour leur recherche effrénée de la « crème du Portugal », infiniment plus célèbre (à juste titre, on le verra en conclusion) pour ses vins mutés.
Ordre de dégustation :
1. Quinta Das Maias 1997 – Dao – Jaen :
DS14 – PP13,5 – PC13 – LG14. Note moyenne : 14 – Prix : 40 €
Cépage Jaen.
Robe de bonne intensité, obscurcie pas une légère matité.
Nez proposant des senteurs de café, de fruits à l’alcool (mûre, cerise), d’épices, de pruneau, associées à des notes plus évolutives (cuir, tabac). Boisé lacté sensible.
Bouche fine, dotée d’une acidité conséquente, fruitée (groseille), pouvant rappeler la bourgogne. Longueur correcte pour une trame dénuée de sécheresse, légèrement boisée et qui pourrait bénéficier d’un supplément de chair.
2. Cortes de Cima – Alenjeto – Aragonez 1999 :
DS14 – PP13,5 – PC14– LG13,5. Note moyenne : 14 – Prix : 19,75 €
Cépage Aragonez.
Le nez est intense mais relativement simple, caractérisé par des senteurs crémeuses de cassis, de réglisse, d’eucalyptus. Il peut rappeler une syrah languedocienne sur schiste ou encore une syrah australienne. Des notes de solvant perturbent certains dégustateurs.
Bouche chaleureuse, épicée, marquée par un soupçon de sécheresse, un peu pataude, avec une sensation de sucre résiduel alourdissant la finale.
3. Niepoort – Douro – Redoma 1997 :
DS14 – PP14 – PC14– LG14,5. Note moyenne : 14 – Prix : 22,50 €
Nez délivrant des parfums de fruits à l’alcool, de poivre (intense), de poivre vert, de laurier, de tabac, de tapenade. Une parenté flagrante avec Châteauneuf-du-Pape.
Bouche sur ces notes, solaire comme il se doit, marquée en revanche par une acidité qu’on ne saurait trouver pas dans le Rhône méridional (à certains millésimes prêts toutefois, tels que le 1996). Un supplément de gras serait le bienvenu.
4. Gouvyas – Douro – Bago de Touriga 1999 :
DS13,5 – PP13 – PC13 – LG12,5. Note moyenne : 13 – Prix : 22 €
Produit par Quinta do Infantado.
Nez exprimant des notes de fruits rouges et noirs (cerise, mûre, figue), de café, de poivre noir, couplées à des notes boisées issues de l’élevage. Une olfaction plutôt compacte, annonçant (semble-t-il) une matière compacte.
La bouche dément ce pronostic, avec son matière plutôt chétive, qui s’articule sur des tannins rustiques et secs. Petite persistante et notes peu aimables de rafle (on peut penser à l’expression parfois sans complaisance du mourvèdre). L’acidité soutenue et une extraction appuyée complètent un profil auquel il est difficile de trouver des qualités.
5. Quinta do Crasto – Douro – Reserva 1994 :
DS14,5 – PP14 – PC14,5– LG14. Note moyenne : 14,5 – Prix : 26 €
Robe moyennement intense, mate comme souvent, confirmant des signes d’évolution.
Le nez, organique, déploie des notes de fruits cuits, de figue, de cacao, d’épices. L’aération le bonifie dans un ensemble qui peut sembler « pinoter ».
La bouche est particulièrement souple, chaleureuse, avec un retour acide en finale. Ici encore, le vin, même s’il possède des qualités de finesse, reste un peu simple, court et manque de cohérence pour passer dans la catégorie supérieure.
6. Quinta do Vallado – Douro – Reserva 1999 :
DS13,5 – 14 – PP13,5 – PC14– LG14. Note moyenne : 14 – Prix : 22 €
Robe pour une fois (relativement) brillante.
Le nez est composé de senteurs de fruits très mûrs (cerise), de pâte de fruits (cassis), d’agrumes (cédrat), d’eucalyptus. Un certain cousinage avec le Zinfandel. Il reste toutefois terriblement « factice », rappelant la confiserie (chamallow) et le solvant.
La bouche révèle un enrobage plutôt « moderne » malgré des tannins présents et secs. Notes de fruits frais et d’amande. Toujours ce retour acide en finale pour une chair somme toute défaillante et chaleureuse.
7. Cortes de Cima – Alentejo – Reserva 1998 :
DS14 – PP14 – PC14,5– LG14. Note moyenne : 14 – Prix : 38 €
15% de cabernet-sauvignon complètent l’aragonez dans cette cuvée.
Robe mate.
Nez intense, accort, évoquant un porto vintage, avec ses notes de poivre, de laurier, de fruits (figue, cassis, mûre, cerise), et une subtile pointe vanillée.
Bouche ronde, alcoolisée, avec manifestement du sucre résiduel, dotée d’une bonne structure (apport du cabernet-sauvignon ?), plutôt aimable et charmeuse mais chaleureuse et lassante.
8. Alves de Sousa – Douro – Quinta da Gaivosa 1999 :
DS15 – PP14,5 – PC15– LG15. Note moyenne : 15 – Prix : 45 €
Robe peu intense, mais sans matité.
Nez complexe, présent, conjuguant des notes de fruits confiturés, de cacao, de cerise à l’eau de vie, d’amande, d’épices (poivre, genièvre et piment). De légères notes végétales rafleuses complètent cet ensemble avenant.
Bouche sur les notes du nez, qui bénéficie de qualités rares (pour cette dégustation) d’élégance et de finesse. On peut penser au sangiovese toscan (avec plus de chaleur et moins d’acidité toutefois). Un vin qui devrait s’améliorer à la garde.
9. Quinta do Fojo – Douro – Fojo 1996 :
DS14 – PP15 – PC14,5– LG14. Note moyenne : 14,5 – Prix : 60 €
Robe mate.
Nez intense, exprimant des notes de noyau d’amande, de mûre, de cuir et d’épices.
La bouche est en revanche en retrait, déficiente en longueur. La faiblesse de la matière exacerbe l’acidité. Georges Dos Santos nous confirme avoir déjà goûté ce vin (cher) dans cet état dévalorisant. Certains dégustateurs apprécient néanmoins son fruit, sa finesse de grain ainsi que sa relative fraîcheur.
10. Niepoort – Douro – Quinta do Napoles 2000 :
DS15,5 – PP15,5 – PC15,5/16 – LG15,5. Note moyenne : 15,5 – Prix : 22,50 €
Robe opaque
Ensemble olfactif rappelant fortement le cornas : fruits, violette, tripe de volaille, notes sanguines. Son côté direct peut plus précisément rappeler les vins de Thierry Allemand.
Bouche fruitée (cassis), terrienne, fougueuse, emplie de vie et de caractère. Elle rappelle les Faugères de Barral. La gourmandise est enfin au rendez-vous dans ce vin plein, immédiat, sans fioritures et sans chaleur excessive : à boire jusqu’à satiété.
11. Niepoort – Douro – Batuta 2000 :
DS15 – PP15 – PC15+?– LG14. Note moyenne : 15 – Prix : 60 €
Nez encore marqué par l’élevage, alliant des notes de cassis, de cacao, de figue, de raisin sec, d’amande, de fumée. Il n’est pas sans rappeler un porto tawny.
Bouche dense, travaillée, de la classe dans l’extraction et l’élevage (on pense à Bordeaux). Tannins présents mais enrobés et toujours cette chaleur alcoolique. Perception de sucre résiduel pour ce vin encore juvénile, à revoir dans 5 ans.
Bien moins immédiat que la cuvée Quinta do Napoles, pour laquelle le fruit se taillait la part du lion.
Rare (4000 bouteilles).
12. Quinta do Ribeirinho (Luis Pato) – Bairrada – Baga Pe Franco 1998 :
DS13,5 – PP13 – PC14 – LG12. Note moyenne : 13 – Prix : 146 €
Cépage Baga (proche du Sangiovese ?)
Robe peu intense.
Nez nettement dominé par l’eucalyptus, qui consent à laisser pointer des notes additionnelles de fruits à l’alcool, de cuir, de feuilles sèches. Certains évoquent un vieux Grenache ou un Cahors.
La bouche déçoit cruellement : l’alcool écrase une trame plutôt famélique, élimée, précocement usée, abrupte, sans intérêt.
Une déception pour ce producteur phare dont nous avons à d’autres reprises très bien dégusté les vins (Vinha Pan, Primera Escolha). Rapport qualité/prix calamiteux pour ce vin au demeurant fort rare (vignes pré-phylloxériques).
13. Ferreira – Vinho Tinta de Mesa Barca Velha 1985 :
DS15,5 – PP15,5 – PC14,5 – LG15. Note moyenne : 15 – Prix : 150 €
Vin très difficile à se procurer, considéré comme la « Rolls » des vins portugais. Il n’est pas produit tous les ans. Cher, bien entendu.
Robe évoluée, légèrement mate.
Le nez, viril, minéral, terrien, propose un bouquet composé de senteurs de menthol, de réglisse, de feuilles sèches, de champignon (cèpe déshydraté), de gibier, d’âtre froid. Le fruit ne s’est pas estompé (fraise, groseille). On peut penser à un bourgogne évolué (avec ce côté « cour de ferme ») ou bien encore à un vieux St-Emilion (fruits à l’alcool, feuilles sèches).
En bouche, le vin rappelle plutôt la bourgogne, avec ses flaveurs animales, de griotte et son acidité bien présente. Matière dense, un certain classicisme et une longueur correcte composent un ensemble sérieux (sans pour autant atteindre les sommets, notamment en raison d’une légère sécheresse), retenu, qui brille essentiellement par sa fraîcheur et son élégance (12° d’alcool seulement !). Il est à noter que nous avons dégusté ce vin de manière assez similaire en décembre 2002. S’il a bien évolué, il ne devrait pas se bonifier beaucoup plus. A boire dans cette apogée.
Conclusion :
Un dégustation bigarrée, très instructive (merci aux commentaires éclairants de Georges Dos Santos), pour une première approche des grandes références portugaises, peu connues à l’étranger. Satisfaisante dans son panorama, elle laisse un sentiment global de déception en termes qualitatifs, les vins présentant un profil un peu ingrat.
Les robes sont mates.
Les nez expriment des notes nobles de noyau d’amande, ou (pour les plus désagréables) de colle, de solvant (liées au cépage « Touriga Nacional » et à ses vinifications ?).
Les bouches de ces vins de repas intransigeants, sans concession à un quelconque style international, sont chaleureuses mais pas dénuées d’acidité, souvent malencontreusement desservies par une relative sécheresse. Le sentiment de dissociation entre l’alcool, les tannins et l’acidité peut s’expliquer par le manque de chair, assurant, en liant ces éléments, la cohérence de la matière. Au delà des spécificités culturelles, on souhaiterait des vins plus fins, élégants, racés, chatoyants et longs, comme on peut en trouver en Espagne et surtout en Italie.
Beau tir groupé en ce qui concerne Niepoort.