Dégustation d’une selection de bons domaines de Bourgueil. Le compte rendu sur le lien suivant:
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Synthèse des commentaires de dégustation par Laurent Gibet.
Quelques commentaires de contexte :
les vins n’ont pas été dégustés à l’aveugle
Nombre de dégustateurs : une quinzaine.
Ordre de dégustation :
1 – Bourgueil PJ Druet les cents boisselées 97 :
Une robe assez dense.
Nez intense, agréable, marqué par le fruit. Une légère pointe animale se manifeste déjà pour ce vin à évolution un peu rapide.
Bouche simple mais gourmande, assez équilibrée. A boire sur le fruit.
2 – Bourgueil PJ Druet les cents boisselées 96 :
Un joli nez complexe exprimant le fruit frais (mûre, cassis, framboise), la violette, le tabac. On note pour autant également des notes plus cuites et de caramel.
Très différente en style de la précédente (effet millésime), la bouche est malheureusement un peu maigre, plus marquée par l’acidité, avec de légères notes végétales.
3 – Bourgueil SCEA de la Dime – Clos de l’Abbaye 97 :
L’aération améliore notablement un premier nez ingrat (végétal, réduit, lactique) : on décèle alors des notes florales plus amènes (violette).
La bouche est moyennement dense, dotée d’une assez bonne longueur mais aussi d’une finale amère peu encourageante.
4 – Bourgueil SCEA de la Dime – Clos de l’Abbaye 96 :
Belle robe intense et brillante.
Nez agréable, fruité, confituré (mûre, myrtille).
Bouche décevante, végétale et un rien astringente, assez courte et peu agréable.
5 – Bourgueil PJ Druet Beauvais 96 :
Robe moyennement intense.
Nez peu intense, sur le fruit, le noyau. On retrouve encore ces notes florales de violette.
Bouche fraîche (soutenue par une bonne acidité) et assez longue, avec des notes de cachou. Elle reste relativement raide et austère, mais bien faite.
6 – St-Nicolas de Bourgueil Pascal Lorieux – cuvée Agnès Sorel 97 :
Un premier nez très animal. Heureusement, ces notes violentes s’estompent à l’aération.
La bouche est désagréable, sans aucune tenue. Desservie par une amertume prononcée, elle est à la limite du défaut pour de nombreux dégustateurs.
7 – Bourgueil Yannick Amirault – la petite cave 97 :
Nez assez profond lactique, floral, cacao, avec une pointe animale.
Bouche suave et gourmande, confiturée. Un peu de sucre résiduel. On peut lui reprocher un léger manque de fraîcheur.
8 –Bourgueil PJ Druet Grand Mont 97 :
Le nez est marqué par des belles notes florales (rose) et de cacao.
La bouche semble prometteuse, même si un peu fermée. Elle possède une belle fraîcheur pour le millésime. Attendre 2 à 3 ans.
9 – Bourgueil PJ Druet Grand Mont 96 :
Nez fruité et lactique. Un côté yaourt à la myrtille.
Une bouche manquant un peu de concentration, un peu plate. Vive et quelque peu herbacée, elle semble dénoter une vendange manquant de maturité.
10 –Bourgueil PJ Druet Vaumoreau 96 :
Un joli nez profond. Des notes de fruits frais (myrtille), de cacao, de café, de cachou.
Bouche concentrée, pas encore totalement convaincante. Une bonne acidité mais des notes légèrement végétales et amères. Attendre 2 à 3 ans là aussi.
11 –Bourgueil Domaine du Bel Air Pierre Gauthier Les Grandmonts 96 :
Une robe particulièrement intense.
Nez profond, exhalant des notes de café. Des notes liégeuses initiales s’estompent à l’aération.
Une bouche marqué par le bois, concentrée, en devenir. Un vin découverte, assez complet, de longueur correcte, qui doit être attendu encore quelques années.
Conclusion :
Une dégustation de qualité d’ensemble moyenne, jugée inférieure à celle des chinon et saumur-champigny effectuée au club en mai 2000.
On note un effet millésime marqué avec des 97 plus confiturés et plus évolués que les 96, à l’acidité soutenue et au potentiel de garde plus important.
Ces vins, souvent desservis par un premier nez animal violent, méritent une aération de quelques minutes.