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Les vins « spéciaux » d’Andalousie

Les vins « spéciaux » d’Andalousie

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Vendredi 18 janvier 2019

La dégustation est proposée et commentée par Attila Aranyos pour la séance du soir.

Quelques commentaires de contexte :

Toutes les bouteilles, stockées pendant une longue période dans des conditions optimales, ont été placées dans une cave de service, à température adaptée, verticalement, 6 jours avant notre rendez-vous.
Cette dégustation s’est déroulée en deux séances : l’après-midi à 14h15 puis le soir à 19h30.
Ce compte-rendu détaille les impressions du soir.
Entre autres causes, une aération de 5 heures (dans la bouteille rebouchée en position verticale) peut expliquer les variations dans les appréciations.
Les vins sont dégustés sans présentation à l’aveugle.
Les verres utilisés sont les « INAO ».

DS : Didier Sanchez – LG : Laurent Gibet – CDC : Cécile Debroas Castaigns – MS : Miguel Sennoun – FM : François Martinez – AA : Attila Aranyos.

 

Le principe d’une Solera

Tous les vins de Jerez sont élevés dans le système de solera.

Les barils d’une solera sont disposés en différents groupes ou niveaux, appelés criaderas ou pépinières. Chaque échelle contient du vin du même âge.

Les soleras plus grandes ne sont plus placées les unes sur les autres (seules de très petites bodegas fonctionnent de cette façon), mais plutôt groupées en blocs dans les pièces dédiées.

Les fino soleras ont 3-7 étages, les manzanilla solareas (la flore est plus robuste) 3-9 étages, voire même plus.

La gamme la plus ancienne, également appelée solera, porte le vin prêt à être mis en bouteille. Lorsqu’une fraction du vin est extraite de la solera, ce processus s’appelle la saca. La fréquence des sacas est une fois par an pour les vins rares, typiquement 3 par an pour les finos, 6 par an pour les manzanillas.

Certains vins (ou tonneaux entiers) peuvent être retirés d’une solera et transférés dans une autre. C’est souvent le cas pour les cuvées rares.

 

Ordre de dégustation

(Nombre total de dégustateurs : 18)

  1. Manzanilla Sanlucar de Barrameda: Fino Hidalgo La Gitana

A l’ouverture : DS14 – CDC14,5

Après 5 heures d’aération : DS14 – LG14,5 – MS14,5 – FM14 – AA14

Couleur dorée, pâle, reflets verts. Nez fin ; arômes de camomille, aspect marin / salin, herbacé. Même finesse en bouche, plutôt aérienne, finale sur l’acidité et des arômes floraux. Star des bars, une manzanilla simple mais très agréable.

 

  1. Jerez (Xeres) : Fino Gonzales Byass Tio Pepe Muy Seco

A l’ouverture : DS14,5 – CDC15

Après 5 heures d’aération : DS15 – LG15,5 – MS14 – FM13 – AA14,5

Couleur dorée, pâle, reflets jaunes. Odeur nettement plus marquée par le voile (noix verte, amande, éthanal), sur une base de fruits. Bouche sèche, robuste, globalement agréable. Finale étirée, légèrement amère, prolongeant les arômes du voile.

L’autre star des bars, au niveau de sa réputation.

 

  1. Manzanilla Sanlucar de Barrameda : Hidalgo La Gitana « En Rama » (Mise 2018)

Produite deux fois par an (tirage « Saca » spéciale en période d’activité intense de la flore), élevée dans une solera de 14 étages. 5 ans d’âge moyen.

« En Rama » serait une sorte de sherry « brut », dans son jus, tiré directement du tonneau avec seulement une filtration grossière : on garde l’esprit d’un échantillon goûté sur fût (à la différence des sherry classiques, fino et manzanilla, qui subissent filtrations et clarifications importantes).

 

A l’ouverture : DS15 – CDC15,5

Après 5 heures d’aération : DS15,5/16 – LG15,5/16 – MS15,5 – FM14 – AA15,5

Robe au doré plus intense qu’une manzanilla classique. Nez délicat, très marqué par la floralité (camomille), les odeurs marines, les olives vertes écrasées. Plus rond en bouche (gras), puissance marquée tout en préservant finesse et délicatesse, sur une trame de pommes et poires vertes. La salinité est bien perceptible, l’amertume élégante, la finale persistante.

 

  1. Jerez (Xeres) : Fino Gonzalez Byass Tío Pepe « En Rama »

Vignes exclusivement de la Macharduno, un des plus anciens secteurs de la région.

Sélection des meilleurs fûts à forte activité de levure.

 

A l’ouverture : DS15,5/16 – CDC16

Après 5 heures d’aération : DS16 – LG15,5 – MS15 – FM13 – AA15

Robe dorée, profonde. Nez classique, résolument caractérisé par le voile mais moins « piquant », plus complexe (notes herbacées, olives vertes) que le Tio Pepe classique. Bouche riche, structurée, archétype d’un fino bien fait.  Le fil conducteur est le voile, sur une base d’agrumes / jus d’olive.

 

  1. Manzanilla Pasada Sanlucar de Barrameda : Barbadillo « En Rama » Saca de Invierno

A l’ouverture : DS15,5 – CDC16

Après 5 heures d’aération : DS16 – LG16,5/17 – MS16 – FM16 – AA16,5/17

Robe dorée intense. Nez complexe : réglisse, camomille, paille mouillée, cire d’abeille, notes fines du voile. Grande finesse et harmonie en bouche, équilibre remarquable.  Juteux,  salé, gras,  un élixir d’herbes et d’agrumes, style résolument manzanilla avec une jolie longueur.

 

  1. Manzanilla Pasada Sanlucar de Barrameda : Barbadillo « En Rama » Saca de Verano 

A l’ouverture : DS15,5/16 – CDC15,5

Après 5 heures d’aération : DS16 – LG16 – MS1X – FM15,5 – AA16

Robe dorée, soutenue. Nez complexe : réglisse, camomille, paille mouillée, cire d’abeille, noisettes grillées, signature du voile plus marquée. Semblable au précédent en bouche, mais plus structuré, plus crispé, un peu plus amer ; finale longue.

 

  1. Manzanilla Sanlucar de Barrameda : Equipo Navazos La Bota de Manzanilla Bota 71

A l’ouverture : DS14 – CDC14,5

Après 5 heures d’aération : DS14 – LG15,5 – MS15 – FM15 – AA14,5

Robe dorée, terne. Impression de fatigue sur un nez de Viandox, volatile, éthanal, café ; évolution oxydative (noix  râpées). Bouche fraîche, saline, mais pas particulièrement éclatante ; plutôt légère. Pas forcément en ligne avec ce que l’on attend de cette maison ; un problème de l’échantillon ne peut être exclu.

 

  1. Montilla-Moriles : Fino Alvear « Catapaz Viejisimo »

A l’ouverture : DS14,5 – CDC14

Après 5 heures d’aération : DS15 – LG15,5 – MS14 – FM14 – AA15

Robe dorée. Odeur de figues, chocolat, fruits confits, café moka, vanille. Également riche en bouche (On retrouve essentiellement des fruits confits), épais, avec une teneur élevée en glycérine, une acidité relativement faible ; finale longue et persistante. Un vin de concentration extrême dans cette catégorie.

 

  1. Jerez (Xeres) : Fino Gonzalez Byass Tio Pepe « Dos Palmas » (2016)

A l’ouverture : DS15,5 – CDC15,5

Après 5 heures d’aération : DS16,5 – LG16,5/17 – MS16,5 – FM16 – AA16

Robe dorée, reflets encore argentés. Nez de voile délicat, iodé, herbacé, pâtissier (gourmand). Bouche riche et épaisse (pour un fino), savoureuse, minérale, avec une complexité agréable (citrus, jus d’olives, cire, noix, levure). L’équilibre est parfaitement maîtrisé.

 

  1. Jerez (Xeres) : Fino Gonzalez Byass Tio Pepe « Tres Palmas » (2017)

A l’ouverture : DS15,5/16 – CDC16,5

Après 5 heures d’aération : DS16,5 – LG17 – MS17 – FM15 – AA17

Robe dorée, profonde. Nez délicat et complexe : voile, noix, amandes, herbes (paille/foin), pâtisserie caramélisée, zeste de citron, cire d’abeille.  En bouche, équilibre exemplaire (acidité citronnée, pommes vertes), intense, corsé mais sans excès. Texture crémeuse, finale saline, minérale, très longue. Une élégance qui frôle la perfection.

 

  1. Jerez (Xeres) : Fino Emilio Hidalgo « La Panesa »

A l’ouverture : DS15,5 – CDC15

Après 5 heures d’aération : DS15,5 – LG15,5 – MS15 – FM15,5 – AA15,5

Robe dorée, presque cuivrée, légèrement terne. Nez sur les fruits exotiques (dattes, figues, banane), les raisins de Corinthe, la levure, le zeste de bergamote. La matière est moyennement riche, dominée par les zestes, la noix râpée, une bonne acidité mais avec une certaine sensation de creux en milieu de bouche ; moins impressionnante que les autres.

 

  1. Manzanilla Pasada Sanlucar de Barrameda : Hidalgo La Gitana « Pastrana »

A l’ouverture : DS15,5 – CDC15,5

Après 5 heures d’aération : DS15,5/16 – LG16 – MS16,5 – FM17 – AA16,5

Robe or clair.  Nez intéressant, atypique, rappelant un chardonnay bourguignon : fruits blancs, agrumes, fleurs, paille, croute de fromage… En bouche, fraîcheur remarquable, grande élégance et équilibre ; amande, herbes sauvages, saveurs du voile. Profondeur et persistance sur une finale longue, saline et subtilement amère.

 

  1. Montilla-Moriles : Amontillado Perez Barquero « Gran Barquero »

A l’ouverture : DS15 – CDC15,5

Après 5 heures d’aération : DS15 – LG15,5/16 – MS15,5 – FM14 – AA15

Robe ambrée, reflets dorés. Nez riche de fruits secs, caramel, pâtisserie. Bouche structurée, chaleureuse (alcool) ; les saveurs du voile et les marqueurs du vieillissement oxydatif sont perceptibles. Comme de nombreux amontillados, voici un équilibre très particulier, lorgnant davantage vers le monde des spiritueux.

 

  1. Jerez (Xeres) : Amontillado VORS Tradicion « 30 anos »

A l’ouverture : DS16 – CDC16,5

Après 5 heures d’aération : DS17 – LG18 – MS17,5 – FM16 – AA18

Robe magnifique, ambrée, bronzée. Nez complexe, mêlant floralité, zestes, cire d’abeilles, fruits secs (abricot, figues), le boisé et le vanillé intense d’un Armagnac : ensemble très séducteur. Bouche intensément complexe, articulée autour d’une épine dorsale d’agrumes ; massepain, vanille, bois, orangette, chaleur (alcool), épices. Finale remarquable. Grand vin pour les amateurs de Whisky / Armagnac !

 

  1. Jerez (Xeres)  : Amontillado VORS Barbadillo « Muy Viejo En Rama Sacristia AB Saca 2016 » 

A l’ouverture : DS17 – CDC17

Après 5 heures d’aération : DS17 – LG17 – MS17,5 – FM16 – AA17,5

Robe ambrée. Nez plutôt fruité, néanmoins de grande complexité : pâte d’amandes, abricot, zeste d’orange, cire d‘abeille, herbacé médicinal, odeurs marines. Bouche chaleureuse (alcool), large et épaisse (glycérol), saline. L’ensemble équilibré pour cette catégorie grâce à son acidité et les arômes doux de bois, noix, cire et agrumes. Finale longue. Comme le précédent, grand vin pour les amateurs de Whisky / Armagnac !

 

  1. Jerez (Xeres) : Amontillado VORS Gonzalez Byass Tio Pepe « Quatro Palmas » Solera Museo (2017)

A l’ouverture : DS16 – CDC14

Après 5 heures d’aération : DS16 – LG16,5 – MS16,5 – FM17 – AA16,5

Couleur ambrée, bronze, étincelante. Nez intense, complexe, épicé : cèdre, cigares, vieux bois. Sensation de bouche très riche, acidité bien présente, salinité marquée, finale persistante mais malheureusement l’alcool prend un peu trop le dessus.

 

  1. Vejer de la Frontera  : Palo Cortado Gallardo 1907

A l’ouverture : DS14,5 – CDC14

Après 5 heures d’aération : DS15 – LG14,5 – MS(14) – FM14 – AA15

Robe ambrée, légèrement terne (bouteille ouverte depuis bien trop longtemps, faute de nouvel échantillon). Nez de figues écrasées ou en confiture, arômes boisés. Bouche fraîche, bien équilibrée, facile à boire et plutôt sympathique. Quelques fausses impressions de sucres résiduels (il n’y en a pas en fait..).

 

  1. Jerez (Xeres) : Palo Cortado Lustau « Almacenista Cayetano del Pino »

A l’ouverture : DS16,5/17 – CDC16

Après 5 heures d’aération : DS17 – LG17 – MS17 – FM16 – AA17

Robe ambrée, reflets dorés. Nez très agréable et d’une grande complexité. Arômes d’essences fines (cèdre, chêne), de fruits secs, (figue, noix décortiquées, pruneaux, abricots), de cire d’abeille, de tabac, de pot-pourri. Bouche généreuse, puissante mais bien équilibrée (ce qui semble confirmer, à Jerez, la majesté du Palo Cortado pour ses qualités d’équilibre et de finesse). Finale très longue, portée par l’acidité et la salinité.

 

  1. Jerez (Xeres) : Palo Cortado Lustau « Peninsula »

A l’ouverture : DS16,5 – CDC16,5

Après 5 heures d’aération : DS16,5 – LG16,5/17 – MS16 – FM17 – AA16,5

Robe ambrée, assez soutenue. Nez fruité, légèrement vanillé : pruneaux, dattes, abricots secs, moka, vernis à ongles ; ensemble très agréable. Matière sérieuse, à l’équilibre maitrisé. Sur une trame d’agrumes, on retrouve le goût salé, le tabac, les notes de cire. Finale longue et élégante.  Un vin consensuel, bien fait, d’où rien ne dépasse.

 

  1. Jerez (Xeres) : Palo Cortado VORS Lustau

A l’ouverture : DS17,5 – CDC17

Après 5 heures d’aération : DS18 – LG18,5 – MS18 – FM18 – AA18,5

Robe ambrée, éclatante.  Nez complexe, d’intensité moyenne : fruits secs (raisins, abricots, dattes), chocolat, tabac, café, zestes d’orange confits, noix vertes écrasées, léger fumé, épices orientales… La quasi-totalité des marqueurs de Sherry sont présents. Texture onctueuse, grande puissance, équilibre exemplaire : l’alcool est extrêmement bien supporté par la matière. Longueur hors norme,quasi éternelle…

 

  1. Jerez (Xeres) : Oloroso Lustau « Almacenista Pata de Gallina »

A l’ouverture : DS17 – CDC17

Après 5 heures d’aération : DS16,5/17 – LG17 – MS16 – FM1X6 – AA16,5

Robe ambrée, profonde. Nez élégant : sirop d‘érable, noix, dattes, vanille, figues ; les agrumes (zestes) apportent de la fraîcheur. Grande puissance, plutôt gras et rond en bouche, mais l’acidité (citronnée) contient remarquablement l’alcool. Très sec, mais la richesse de matière le rend facilement accessible.

 

  1. Sanlucar de Barrameda : Oloroso Callejuela

A l’ouverture : DS15 – CDC15

Après 5 heures d’aération : DS15 – LG16 – MS15 – FM15 – AA15

Robe ambrée, cuivrée. Nez très marqué par un boisé vanillé, le caramel, le toffee, la confiture de figues. Vif mais monotone en bouche, accessible mais également un peu linéaire par sa signature doucereuse et confiturée.

 

  1. Jerez (Xeres) : Oloroso Fernando de Castilla « Antique »

A l’ouverture : DS16 – CDC16

Après 5 heures d’aération : DS16 – LG17 – MS17 – FM16 – AA17

Magnifique robe ambrée, éclatante. Nez plutôt élégant : orangette, chocolat, noix, noisettes, bois vernis. Bouche millimétrée, précise, à l’équilibre bien maîtrisé. Oloroso à la fois consensuel (accessible aux débutants) et très intéressant pour les amateurs avertis.

 

  1. Jerez (Xeres) : Oloroso VORS Tradicion « 30 anos »

A l’ouverture : DS17,5/18 – CDC18

Après 5 heures d’aération : DS17,5/18 – LG18 – MS18 – FM18 – AA18,5

Ambré, bronze, éclatant. Nez d’une grande complexité : cire, bergamote, écorce d’orange, épices orientales, fraîcheur fruitée avec une finale vanillée-boisée (signature du domaine ?). Acidité remarquable, opulence et complexité : équilibre quasi-parfait autour d’une rondeur maîtrisée. On retrouve zestes d’agrumes, tabac, cèdre, noix et chocolat. Finale légèrement tannique mais salivante, portée par une acidité saline.

 

  1. Jerez (Xeres) : Palo Cortado VORS Gonzalez Byass « Apostoles »

Considéré comme un Palo Cortado par son créateur, mais devant être vendu comme Medium conformément à la réglementation : ce vin est un OVNI. Il faut dire que personne d’autre ne crée un tel vin (85-90% Palomino Fino avec 10-15% PX, élevé en statut VORS)…

A l’ouverture : DS16,5/17 – CDC15,5

Après 5 heures d’aération : DS16,5 – LG15 – MS17 – FM14,5 – AA17,5

Robe ambrée un peu brunie. Nez agréablement gourmand et complexe : tabac, noix, figues, bois, zeste d’orange, vanille, toasté. Bouche souple et généreuse avec des notes de Palo Cortado arrondies par le PX. Salinité, acidité bien perceptibles ainsi que les marqueurs d’oxydation avec une légère douceur persistante.

 

  1. Jerez (Xeres) : VORS Osborne « PX Venerable »

A l’ouverture : DS15 – CDC15

Après 5 heures d’aération : DS15 – LG16,5/17 – MS15 – FM15 – AA15

Robe foncée, presque noire. Viscosité impressionnante, presque solide ! Nez également riche : caramel, mélasse, chocolat, café, absence notable d’arômes fruités. Bouche initialement rebutante (bombe de sucre), concentrée (des raisins au chocolat). Après une bonne dizaine de minutes dans le verre, le vin s’ouvre légèrement sur des notes acidulées qui révèlent sa complexité tout en le rendant plus digeste. Comme tous les PX, la finale est très longue, tirée par le sucre.

 

  1. Jerez (Xeres) : Equipo Navazos « La Bota de Pedro Ximenez Bota 76 »

A l’ouverture : DS16 – CDC17

Après 5 heures d’aération : DS16,5 – LG18 – MS17,5 – FM16,5 – AA16,5

Robe foncée, presque noire ; viscosité impressionnante. Nez agréablement « frais » (pour un PX), dominé par la figue écrasée /  en confiture ; notes de réglisse, chocolat, caramel. Epais et riche en bouche, mais le goût du fruit (mieux mis en valeur par l’acidité) le rend beaucoup plus intéressant que le précédent. Très longue finale, sur le sucre mais aussi la finesse des arômes.

 

  1. Montilla Moriles : PX Hors d’Age Toro Albala « Don PX Convento Seleccion 1929 »

A l’ouverture : DS17 – CDC17,5

Après 5 heures d’aération : DS17,5+ – LG18,5 – MS18 – FM17 – AA17

Robe foncée, couleur café-filtre ; texture nettement plus fluide que les précédentes. Nez complexe : figues, mélasse, chocolat, caramel mais également zeste d’orange, bergamote, épices orientales, réglisse, cèdre et autres essences exotiques. En bouche, riche, mais moins tapissant que les précédents, plus délié (acidulé – attention tout est relatif), transcendé par la complexité des parfums. L’âge adoucit le PX, mais il a ses limites : s’il peut révéler des nuances très intéressantes, améliorer la texture, le PX reste quand même un vin extrême, tant par sa douceur que son épaisseur…

 

Conclusion

Boire du Jerez nécessite une certaine éducation, une habitude ; mais une fois acquis, c’est pour toujours !C’est un monde de surprises et de merveilles…

Tout d’abord, il n’y a pas de mauvais vins ! En effet, même les plus simples finos et manzanillas représentent un excellent rapport qualité-prix : des vins frais, salins, excellents pour l’apéritif ou en accompagnement de fruits de mer. Les tirages(sacas) spéciaux (en rama : tiré directement du tonneau avec seulement une filtration grossière : on garde l’esprit d’un échantillon goûté sur fût ) ou les versions plus âgées (fino amontillado / manzanilla pasada) décuplent encore leurs qualités intrinsèques.

Le palo cortado se distingue au sommet de la hiérarchie (biologique/oxydative) par sa complexité et son intégration de l’alcool exemplaire. Il est la synthèse le meilleur des deux mondes (oxydative /bilogique). Vin de base sélectionné de haute qualité (structure / matière) il débute sous voile, puis plus ou moins rapidement ne intervention volontaire du vigneron poursuit son élevage en mode oloroso après adjonction d’alcool. (Dans le passé, Palo cortado ‘est arrivé par accident’, en raison de problèmes liés à l’activité de la levure. Aujourd’hui, presque tous les Palo cortado sont produits volontairement) Son expression oxydative allie donc le côté racé aromatiquement de la fleur du voile conjugué au supplément de puissance et de complexité qu’apporte la version des olorosos.  Pour beaucoup, cette double affiliation offre les vins les plus précis, plus complexes donc les plus attractifs.

Les olorosos  sont produits  à partir de vins de base sélectionnés de très haute qualité (parcelles spéciales, vins plus anciens, plus de structure plus de matière) qui débutent directement leurs vieillissements en mode oxydatif sans protection du voile. Les vins sont mutés à 17-18° pour tuer la flore, mais sur un processus de vieillissement lent et long, ils seront à 20 ° ou plus en alcool. Il en ressort des vins puissants, complexes, gras, riche en matière où l’alcool est relativement bien intégré malgré le degré élevé.

Les amontillados sont les prolongements des finos et finos passadas. Au fil du temps, le niveau élevé d’alcool et le manque de nutriments vont tuer le flore (cela peut aussi être intentionnel, mais à un stade beaucoup plus tardif comparé à un Palo Cortado)  ils poursuivent un élévage oxydatif sous voile plus longtemps (45 ans pour le Cuatro Palmas !) ).  Leur profil est très sec avec des arômes complexes, tandis que la sensation en bouche est très dominée par l’alcool, ce style enchantera les amateurs des spiritueux

Dans toutes ces catégories, les VORS et les vins les plus âgés rassemblent les plus beaux flacons.

Du côté des douceurs, les PX nous impressionnent par leur extrême concentration et la complexité croissante avec l’âge. Par contre, jamais vraiment très digestes, ces vins sont à déguster à petites doses. A leur plus haut niveau, Ils peuvent délivrer de fantastiques notes aromatiques de tabac, goudron, pruneau, café, noix ……..qui n’ont rien à envier aux expressions envoutantes des plus grands cigares.