Dégustation de « Vins du Monde »
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Club toulousain In Vino Veritas
Aout et Septembre 2010
Entrainement « Championnat d’Europe de dégustation RVF 2010 »
Quelques commentaires de contexte :
Plusieurs rendez-vous ont été pris afin d’aborder une longue dégustation de vins étrangers : au total, il aura fallu 7 séances afin de goûter 191 vins du monde.
Déroulement de chaque rencontre :
ü Série de vins étrangers amenés au gré des dégustateurs (2 bouteilles par participant). Les vins sont dégustés à l’aveugle.
ü Un repas-dégustation chez Maxime le samedi 11 septembre
Nous remercions Philippe Ricard qui nous a fait cadeau de bouteilles sans participer aux dégustations.
Merci à Maxime, Camille, Eddy et Jean-Michel qui ont contribués par leurs présences assidus et leurs apports de bouteilles à la bonne réalisation de nos entrainements ainsi que les autres membres du club.
Les verres utilisés sont les « Expert » de Spiegelau.
DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – LG Laurent Gibet – MS : Miguel Sennoun.
1ère partie :
Mercredi 25 août 2010
Ordre de dégustation
(Nombre total de dégustateurs : 10)
1. Espagne : Rioja – Bodegas Ruiz de Vinaspre (Olivier Rivière) « Ganko El Cabezota » 2007
(50% Grenache/50% Tempranillo)
DS14,5 – PC15,5 – LG14 – MS15. Note moyenne : 14,8
Robe voilée (et du dépôt dans le verre).
Nez initialement timide (mais pas muet) : cassis, herbes aromatiques, café, fleurs, poivre.
Le vin se met lentement en place dans le verre, avec sa mâche, sa fraîcheur (renforcée par un soupçon de gaz carbonique ?) atlantique (qui pourrait provenir du cépage mencia ?). Comme dans le cas du blanc dégusté plus tard, encépagement atypique (et un esprit “nature” ?).
2. Espagne : Rioja – Bodegas Montecillo « Vina Cumbrero Crianza » 2006
(100% Tempranillo)
DS13 – PC13 – LG13,5 – MS13. Note moyenne : 13,1
Crème de fruits, animal, menthe, pour un peu d’évolution. Pour Pierre, un aspect très mûr, passerillé.
Pensé malbec argentin (nez de grenache, tannins relativement abrasifs).
3. Espagne : Bierzo – Bodegas Martin Codax « Cuatro Pasos Mencia» 2008
(100% Mencia)
DS12 – PC11 – LG12,5 – MS12,5. Note moyenne : 12
Boisé, herbacé. Epices, poivron, cassis, poivre … poussière.
Matière standard, très fruste, astringente, amère. Sans chaleur excessive certes mais bien raide et simpliste.
4. France : Saint-Julien – Château Léoville-Las-Cases 1992
(80% Cabernet-Sauvignon/20% Merlot)
DS(13,5) 16 à l’ouverture – PC(12/13) – LG13 – MS(13). Note moyenne : (13)
Vin ouvert depuis longtemps. Expression de Médoc évolué, non dénuée d’intérêt mais fort limitée.
Rappels :
a. Léoville Las Cases 1992 : janvier 2005 (verticale LLC – MS)
DS15,5 -MS14. Note moyenne du groupe : 15,5
Robe grenat sombre tendance à l’évolution
Nez de poivrons, acceptable pour certains, marais salants et vieux coquillage rédhibitoire pour d’autres, il partage un peu l’assemblée. Il a tout de même un côté viandé et assez peu plaisant.
En bouche bel équilibre et inattendue finesse, il offre une longueur plus que correcte. Sa structure acide lui retire la lourdeur qu’auraient pu apporter les touches chaudes et alcooleuses que l’on ressent. Les tanins sont peu nombreux mais légèrement rêches.
Vin qui semble avoir dépassé son apogée et être sur le déclin. Sa bouche est somme toute une très bonne surprise et lui apporte une note correcte malgré ses défauts.
b. St-Julien Léoville-Las-Cases 1992 : 15,5/16 – 22/11/08 (LG)
Notes de poivron, de céleri (comme sur un St-Emilion évolué). Bouche en fuseau fin, certes un peu fluide mais avec de l’unité. Un vin quasi miraculé, raisonnablement conservé, rescapé d’un millésime redoutable.
5. Espagne – Ribera del Duero – Bodegas Matarromera « Crianza » 2006
(100% Tempranillo)
DS13 – PC15 – LG14 – MS14. Note moyenne : 14
Palette composée de fumée, de cassis, de réglisse, d’épices, de jacinthe. Rondeurs sucrées et finale un peu capiteuse pour évoquer un grenache sur Priorat (anchois).
6. Italie : Molise Terra degli Osci – Di Majo Norante 2005
(100% Sangiovese)
DS13,5 – PC12 – LG13,5/14 – MS12,5. Note moyenne : 12,9
Empyreumatique (réglisse entêtante voire goudron), lactique, mentholé, anisé.
Bouche dense, capiteuse, très mûre (Vénéto ?). Un peu de longueur pour sauver les meubles.
7. Espagne : Vino de la Tierra de Castilla y Leon – Mauro « Vendimia Seleccionada » 2001
(100% Tempranillo)
DS(12-10) – PC(10)? – LG(12) – MS(12). Note moyenne : (11,3?)
Boisé encore torturant (alors que le vin n’est pourtant plus tout jeune) masquant un fruit noir crémeux, de la menthe, de la réglisse. Un vin qui exhibe ses muscles avec ferveur (mais pour un résultat un peu pathétique), légèrement sucré en finale, peu glissant (presque sec), non dénué d’acidité (et peu atteint par les outrages du temps). Tonitruance furieusement moderne; ambitieuse ou prétentieuse ? Son créneau est clairement le marché international (avec ses différentes surenchères, tant oenologique que financière).
8. Italie : Langhe – Produttori del Barbaresco « Nebbiolo » 2006
(100% Nebbiolo)
DS13,5 – PC15 – LG13,5 – MS14,5. Note moyenne : 14,1
Parure claire.
Notes de fruits rouges, d’épices, d’amande.
Bouche assez déliée, fraîche, que j’ai en conséquence prise pour celle d’un vin issu de sangiovese.
9. Espagne : Rioja – Marques de Caceres « Vendimia Seleccionada Crianza » 2006
(100% Tempranillo)
DS12 – PC12 – LG13 – MS12,5. Note moyenne : 12,4
Apparence de Ribera joven (demi crianza). L’expression reste assez triviale, un peu verte.
10. Espagne : Emporda – Vinya IVO « Pirata » Especial (2006, 2007, 2008)
(Carignan, Grenache, Petit Verdot, Syrah, Monastrell, Tempranillo)
DS12,5 – PC13/13,5 – LG13,5 – MS13. Note moyenne : 13,1
Gelée de mûres, piment d’Espelette, animal, réglisse, corsé pour faire croire à un vin provenant dans la Ribera del Duero. Bouche suffisamment dense, arrondie, capiteuse. Livraison minimale mais pas palpitante.
11. Espagne : Navarra – Auzolan « Llavero Crianza » 2007
(100% Tempranillo)
DS10 ou ED – PC(11) – LG11 – MSED? Note moyenne : (11 ou ED?)
Boisé coco, cassis exacerbé (comme souvent au Chili, sur le cépage carmenere). Pour Pierre : bouchon.
Trame sans socle, trop fluide, ardente.
12. Argentine : Mendoza – Pardela Wines Bonarda 2009
(100% Bonarda)
DS11 – PC10/11 – LG12 – MS11. Note moyenne : 11,1
Cépage aussi rencontré en Lombardie (région Oltrepo Pavese).
Côté nez, ce vin semble curieusement aromatisé à la fleur d’oranger.
Côté bouche, gentiment sucrée, aqueuse et abrupte, on oublie … ce drôle de breuvage.
13. France : Côtes du Roussillon – Domaine du Clos des Fées « Les Sorcières » 2006
(Carignan 35 %, grenache 35 %, syrah 30 %, sélection de vieilles vignes de grenache et de carignan de 40 à 80 ans, jeunes vignes de syrah)
DS14,5 – PC14 – LG14 – MS14. Note moyenne : 14,1
Aspect animal, sanguin (viscères). Poivron rouge (imaginé Ribera, dans ce contexte de dégustation précis), groseille. En lien avec les polémiques sur les styles en Roussillon : bien pensé, médian, ni vert ni surmûr.
Rappels :
a. Côtes du Roussillon : Clos des Fées « Les Sorcières » 2006 – 25/11/09 (MF)
DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – MS14 – MF14,5. Note moyenne : 14,4
Le nez exhale des senteurs sauvages, animales, d’herbes du maquis et de laurier. La bouche est d’un équilibre correct, elle attaque sur une pointe sucrée pour finir sur un grain tannique serré mais rafraîchissant. Un vin qui se goûte bien ce soir, intéressant…
b. Côtes du Roussillon : Domaine du Clos des Fées « Les Sorcières » 2006 – 6/11/08 (LG)
DS12,5 – LG12,5/13 – PR13 – MS12,5 – EG13,5. Note moyenne : 12,9
Notes de fruits à l’eau de vie, de chocolat, de grenadine.
Bouche dans un style aride, sans concession (à la gourmandise). Le côté fruit pas trop mûr et un peu blet m’a fait décréter : « VV de Gauby ». Sans langueur mais de finale brève et torride.
14. Espagne : Rioja – Palacio Glorioso Crianza 2006
(100% Tempranillo)
DS11,5 – PC08 – LG12,5 – MS11. Note moyenne : 10,8
Nez fruité, figué, avec pas mal de volatile semble-t-il.
Bouche aux abonnés absents, capiteuse (impliquant du grenache ?).
15. Espagne : Priorat – Mas Igneus « Barranc dels Closos » 2008
(80% Grenache, 20% Carignan)
DS12? – PC13 – LG13 – MS13. Note moyenne : 12,8
Encore une production probablement ambitieuse (la région veut cela) mais finalement trop boisée, terriblement impersonnelle en termes d’arômes et de structure. Finale sucrée, alcoolisée, un peu sèche (à quoi ce vin sert-il ?).
Info : Espagne : Priorat – Mas Igneus « Barranc dels Closos » 2006 – septembre 2009
(80% Grenache, 20% Carignan)
DS12 – PC11 – LG13 – MF11 – MS12 – EG12. Note moyenne : 11,8
Robe dense. Fruit timide largement dominé par un boisé lactique et balsamique tonitruant. Bouche pointue, comme séchée par son élevage.
16. Italie : Valpolicella Superiore – Romano Dal Forno “Vigneto di Monte Lodoletta” 1996
(Corvina majoritaire)
DS17,5 – PC16,5 – LG16 – MS16,5/17. Note moyenne : 16,7
Belle évolution, vraiment poivrée, avec des relents d’eucalyptus appuyés (comme en Australie ?).
Léger sucre résiduel pour une matière dense, pleine de fougue et de vigueur, au caractère trempé. Célèbre, dispendieux, nettement au dessus de la majorité des vins rencontrés dans cette série un peu lassante (où seuls quelques vins, comme Kirios de Adrada évitent le fiasco total, pour des vins – sans réelle personnalité, simplets et bien dispensables – pourtant pour la plupart sélectionnés – et chaudement recommandés – par un caviste achalandé).
Rappel : Valpolicella Superiore – Romano Dal Forno – « Vigneto di Monte Lodoletta » 1996 : 17/7/04 (PC)
PP17,5 – PC16,5/17 – LG17
Robe dense, rubis profond, bordure très mince. Fruit intense, très mûr, amande, humus, poivre noir, subtile note boisée. Beaucoup d’intensité, de présence tannique en bouche, avec toutefois de la finesse, de la distinction ; l’élevage est parfaitement intégré. Un nez d’Amarone et une structure de Barolo… D’autant plus remarquable qu’il passe après le Clos de Vougeot de Leroy.
17. Espagne : Rioja – Valenciso 1999
(100% Tempranillo)
DS13,5 – PC14 – LG14 – MS14. Note moyenne : 13,9
Bouqueté, poivré, pimenté pour un vin à l’ancienne, classique, correct même si un peu fané.
18. Espagne : Navarra – Bodega Julian Chivite « Gran Feudo Reserva » 1998
(Tempranillo, Cabernet-Sauvignon, Merlot)
DS11 – PC08 – LG12 – MS12. Note moyenne : 10,8
Fumet très mûr (viandox) pour un substrat désormais trop vieux, dégarni (goûts de croupi selon Pierre).
19. Espagne : Montsant – Falset Etim « Selection Syrah » 2004
(100% Syrah)
DS12 – PC10 – LG13 – MS11. Note moyenne : 11,5
Nez mûr, corsé, issu d’un élevage un peu crâneur. Le cépage est ainsi assez indétectable.
Bouche de tempranillo, banale, anonyme, anodine.
20. Espagne : Ribera Del Duero – Adrada Ecologica « Kirios de Adrada » 2005
(100% Tempranillo)
DS13,5/14 – PC14,5 – LG14,5 – MS14,5. Note moyenne : 14,3
Nez animal rappelant plus celui d’un vin catalan (grenache, carignan, pour le laurier). Matière serrée, réglissée, passant relativement bien. Potable, ni exceptionnelle ni sans intérêt (ce fut aussi le cas du 2006 goûté en juillet 2009).
21. Italie : Vino Nobile di Montepulciano – La Braccesca 2006
(90% Prugnolo Gentile – clone du sangiovese, 10% Merlot)
DS12,5 – PC12,5 – LG12,5/13 – MS12,5. Note moyenne : 12,6
Fruité, avec du poivron rôti.
Attaque moelleuse, poursuite dévalorisée par une certaine sécheresse. Rioja ou Priorat (pour le côté un peu torride de la fin de bouche).
22. Italie : Rosso di Montalcino – Podere S. Giuseppe « Stella di Campalto » 2007
(100% Sangiovese)
DS14,5 – PC15 – LG14,5 – MS14,5. Note moyenne : 14,6
Habit particulièrement clair.
Vin délicat, fruité, épicé, tout en fraîcheur, qui m’a évoqué un pinot noir de la Côtes de Nuits.
23. Espagne : Rioja – Bodegas Ruiz de Vinaspre (Olivier Rivière) « Jequitibà » 2008
(50% Malvoisie/50% Maccabeu)
DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – MS15,5. Note moyenne : 14,8
Fruit blanc (pomme en tête), asperge (comme sur certains vins de chenin ou de sauvignon). Bouche charnue, désaltérante. A l’instar du rouge, interprétation performante par un vigneron français expatrié qui mérite d’être découvert.
24. Espagne : Monterrei – Alma Atlantica (grupo Martin Codax) « Mara Martin » Godello 2008
(100% Godello)
DS13 – PC12 – LG13,5 – MS12,5. Note moyenne : 12,8
Poire, anis. Peu défini, tendre, légèrement salé.
25. Espagne : Rias Baixas – Quita de Couselo « Vino Branco de O Rosal » 2004
(70% Albarino, 20% Loureiro – aussi appelé Marques -, 10% Caino)
DS13 – PC14 – LG13 – MS13. Note moyenne : 00
Boisé, citronné. Matière saline, peu emballante.
Rappels :
a. Espagne : Rias Baixas – Quinta de Couselo « Vino Branco de Orosal » 2004 – octobre 2009
DS13 – PC13 – LG13,5 – PR16 – MS13,5 – MF13 – EG13,5. Note moyenne : 13,6
Le nez est réduit à l’ouverture sur des notes de crème fraîche, de noisette et de résine de pin, puis, à l’aération, apparaissent des senteurs de fleurs blanches et de fruits exotiques. La bouche, aromatique, reste très simple, « gentillette » et sans poids. Le vin a du mal sur les fromages pourtant les moins corsés, même le Chabichou doux et suave a tendance à le bousculer légèrement.
b. DO Rias Baixas (Galicia) Quinta de Couselo Vino Branco de O Rosal 2004 : 14/20 – 9/7/09 (LG)
Gras, beurré : fleurs blanches, pamplemousse, menthe, anis, pomme verte, inflexions marines (typiques).
Matière acidulée, nerveuse, franche du collier mais assez simple. Finale avec un peu d’amertume et d’alcool.
26. Roumanie : Terra Romana « Millenium » 2006
(Sauvignon, Riesling, Muscat Ottonel)
DS05 – PC07 – LG10 – MS07. Note moyenne : 7,3
Construction improbable, sur les agrumes, amère, pas bonne. Selon Didier, un affreux aspect émétique.
27. France – Muscat de Lunel : Domaine Lacoste « Vin issu de raisins partiellement fermentés » 1992
(100% Muscat)
DS15,5 – PC15,5 – LG15 – MS15,5. Note moyenne : 15,4
Assez typé (abricot sec, orange amère, thym, lavande), ce vin (rancioté pour certains) sent le muscat à plein nez. Style plus “naturellement doux” que muté, sucre discret et estompé (pensé un moment à un vin roumain de Murfatlar). Sans véritable queue de paon mais au fruit plaisant.
Rappel : Domaine Lacoste : Muscat de Lunel « Grains partiellement fermentés » 1992 : octobre 2000 (LG)
Note : 15 vers 14,5
Une très belle robe aux reflets cuivrés pour un vin déjà âgé.
Nez très agréable et subtil : un côté rôti de vieux sauternes. Des notes exotiques, de zeste d’orange, de miel, d’abricot. Une pointe acescente. Un dégustateur note un côté tokaji hongrois.
Bouche peu sucrée, marquée par les fruits secs (figue, noix). Elle possède un beau retour fruité mais paraît toutefois un peu usée. On note également une longueur déficiente et un relatif manque d’acidité. Ce vin original (muscat naturellement doux) possède de beaux restes mais semble avoir amorcé un déclin irréversible.
28. France – Banyuls : Domaine du Mas Blanc « Rimage » 1994
(100% Grenache Noir)
DS15 – PC? – LG14,5/15 – MS13,5. Note moyenne : 14,3?
Vin ouvert en juin. Nez passablement éventé accordant des senteurs de genièvre, de Campari (on retrouvera une certaine amertume au palais), d’olive noire, de pruneau. Bouche assez agréable, rattrapant un peu les scories olfactives menaçantes décelées au nez. Alcool mesuré, au service du vin (mutage plus roussillonnais que lusitanien).
2ème partie :
Mercredi 1er septembre 2010
Ordre de dégustation
(Nombre total de dégustateurs : 10)
29. Italie : Vino Rosso Frizzante – Lambrusco della Provincia di Mantova – Negri Di Villanova – Amabile NM
(100% Lambrusco – divers Lambrusco)
DS13,5- PC13/13,5 – LG14 – MS13. Note moyenne : 13,4
Très fruité (mûres), un peu de pétillance, du sucre, de l’âpreté (et peut-être un petit aspect liégeux ?).
30. France : Pauillac – Grand-Puy-Ducasse 1990
(62% Cabernet-Sauvignon, 38% Merlot)
DS15,5 – PC15 – LG14,5/15 – MS15. Note moyenne : 15,1
Beau bouquet viandé, tentaculaire, rayonnant : cendre, cigare, sous-bois, cassis, réglisse.
Bouche montrant en revanche des signes de fatigue avec un milieu convenablement velouté mais une finale un poil sèche et rugueuse (mais elle est étonnamment fraîche, virile, encore plus vu la générosité reconnue du millésime).
31. Italie : Sardaigne – Carignano del Sulcis – Sella & Mosca – Terre Rare 2002
(100% Carignan)
DS13 – PC13,5 – LG12,5 – MS13,5. Note moyenne : 13,1
Boisé, lacté avec des odeurs de rouille, de fenouil. Un aspect globalement poussiéreux, malheureusement.
Trame tannique, alcoolisée, peu réussie en termes d’équilibre et de netteté (un peu violente, même).
32. Espagne : Jumilla – RE 30013 – MU fof B & V M SL «Caracol Serrano » 2007
(Monastrell – Syrah – Cabernet- Sauvignon)
DS13 – PC13 – LG13 – MS13,5. Note moyenne : 13,1
Crème de fruits noirs, clafoutis, menthe, cacao, anis…
Matrice astringente, ardente, linéaire (malbec argentin ?).
33. Argentine : Cafayate – Etchart “Reserve” Malbec 2007
(100% Malbec)
DS11 – PC(ED) – LG11,5 – MS(ED?). Note moyenne : (11,3? ou ED)
Très mûr : fruits noirs, épices. De l’évolution et pour une dégustatrice, un côté “vieille futaille” déparant l’ensemble.
Sucré, chaud, charnu, vraiment pas emballant. Bouchon pour Pierre.
34. Espagne : Ribera Del Duero – Finca Villacreces « Pruno » 2008
(Tinto Fino soit Tempranillo + Cabernet-Sauvignon)
DS10 – PC07 – LG10 – MS08. Note moyenne : 8,8
Un nez herbacé, primeur, sur le cassis et la réglisse. Bien pastiche (aromatisée aux copeaux ? : on s’interroge).
Bouche éprouvante, pas bonne, tannique, sucrée, cruellement absconse.
35. Argentine : Mendoza – Bodega Norton Malbec 2009
(100% Malbec)
DS9 – PC08 – LG09 – MS08. Note moyenne : 8,5
Comme dans le cas d’un vin goûté la semaine dernière (Mendoza – Pardela Wines Bonarda 2009), on hume ici une insolite et entêtante note de fleur d’oranger.
Pas grand-chose à ajouter sur ce vin semblant très jeune, au discours oiseux. Encore une fois, le très bas de gamme du nouveau monde. Pour quel public ?
36. Italie : Chianti Classico – Marchesi Mazzei « Fonterutoli » 2006
(100% Sangiovese)
DS11 – PC(10)? – LG11 – MS13. Note moyenne : 11,3
Une cuvée peu identifiable, boisée, réglissée, avec une chair légèrement sucrée et en même temps un certain fond acide. Un vin pouvant provenir de partout, ne ressemblant à rien (dans cet état apatride constaté du moins).
37. Espagne : Ribeira Sacra – Dominio do Bibei « Lalama » 2005
(87% Mencia, 7% grenache, 6% Brancellao, 2% Mouraton)
DS14 – PC14,5 – LG14,5 – MS15. Note moyenne : 14,5
On trouve ici enfin des senteurs de vin : rose, poivre, fumée, épices, peau d’orange (le tout, aromatiquement frais, est assez animal).
Bouche énergique, affichant une bonne santé, faisant sens, pour le coup. On pense beaucoup à une syrah (Suisse ?). Mais il est vrai que ce cépage mencia confère une fraîcheur appréciable aux vins du Bierzo.
38. Italie : Amarone della Valpolicella – Cantina Valpantena “Falasco” 1998
(Corvina majoritaire)
DS10 – PC(ED) – LG10 – MS?. Note moyenne : (10 ou ED?)
Nez sénescent : soja, céleri, genièvre, pruneau. Oxydé, madérisé.
Bouche en confirmation, chaude, curieuse. Une bouteille défaillante ?
39. Italie : Amarone della Valpolicella Classico – Masi « Costasera » 2006
(Corvina majoritaire)
DS15,5 – PC15,5 – LG15,5 – MS15,5. Note moyenne : 15,5
Olfaction de belle composition mêlant de la cerise grillée, du raisin sec, du kirsch, de la châtaigne, de l’amande : très Amarone pour le coup.
La bouche tient la route, avec un retour d’alcool net en fin de bouche. Beau volume (sans énorme puissance) pour cette cuvée d’un domaine classique de Vénétie. L’un des meilleurs vins de cette série pédagogique.
40. Espagne : Empordà – Gran Vi Catala – Vinya Ivo « S’Alqueria » 2006
(Carignan, Grenache noir, Maccabeu blanc, Petit Verdot)
DS13,5 – PC13 – LG11? – MS13. Note moyenne : 12,6
Crémeux, animal, avec des claires inflexions de bourbon (boisé espagnol ?).
J’ai pour ma part, du moins au premier abord, trouvé cette production acidulée, aigrelette, violente.
41. Italie : Chianti Classico – Podere Il Palazzino (Alessandro & Andrea Sderci) « Grosso Sanese » 2004
(100% Sangiovese)
DS14,5 – PC(15)+ – LG14,5 – MS15,5. Note moyenne : 14,9
On trouvera ce vin d’allure très toscane, avec un boisé bien trop généreux encore non encaissé.
Frais, tannique, à attendre (en espérant que le fruit ressuscite un jour).
42. Espagne : Vino de la Tierra del Bajo Aragon – Bodegas Leceranas « Evohe Vinas Viejas » 2009
(100% Grenache)
DS12 – PC12,5 – LG12,5 – MS12. Note moyenne : 12,3
Tendance “adulescente” comme disent aujourd’hui certains sociologues : thé à la pêche, fraise tagada, quetsch, gelée de framboise.
Juvénile, fermentaire, tendre, sucré, avec ce qu’il faut d’alcool. On pourra aisément se laisser emporter vers un carmenere chilien, mais Pierre nous fera remarquer que le nez ne sent pas les cépages bordelais mais bien le grenache (certes en mode peu habituel, assez ludique).
43. Italie : Chianti Classico – San Giusto A Rentennano (Martini di Cigala) – Riserva Le Baroncole 2006
(Sangiovese Majoritaire)
DS14 – PC(14,5)+ – LG14 – MS14. Note moyenne : 14,1
Nez boisé (bourbon, coco).
Substrat tannique, pas du tout délié (sévèrement comprimé par l’élevage), qui donnera peut-être mieux dans quelques années, avec un fruit capable de resurgir (le domaine a prouvé son savoir-faire – cf. l’impeccablement typé et stylé Chianti classico 95 bu récemment, mais qui peut l’affirmer ?).
44. Uruguay : San José – Domaine Monte de Luz “Carquera” Tannat 2006
(100% Tannat)
DS14 – PC14/14,5 – LG14 – MS14,5. Note moyenne : 14,2
Châtaigne, pâte de fruits, cassis, menthe (ou plutôt eucalyptus ?). Assez sauvage.
Bouche alcoolisée, non dénuée de tannins (malbec argentin ?).
45. Chili : Maipo – Tarapaca Carmenere 2008
(100% Carmenere)
DS12 – PC12 – LG10 – MS12. Note moyenne : 11,5
Poivron, asperge, cassis.
Comme souvent, un tandem sucre/alcool pour une expression chilienne lisse, enfantine, simplifiée.
46. Italie : Barbera d’Asti – Azienda Agricola La Spinetta (Rivetti) « Ca’ Di Pian » 2002
(100% Barbera)
DS13 – PC12 – LG(14?) – MS13,5. Note moyenne : 13,1
Notes mûres, plutôt translapines, autoritairement couvertes par l’élevage.
Du coffre, de la fermeté, peu de goût. Difficile à cerner.
47. Italie : Chianti Classico – Podere Le Bonce da Giovanna Morganti « Le Trame » 2005
(Majorité Sangiovese + colorino, mammolo)
Ou sur une autre source : Colorino 5% Ciliegiolo 5%
DS9 – PC(?) – LG10? – MS(14?). Note moyenne : (11 ou ?)
Nez pas très propre, animal, peu agréable (oxydé ?).
Bouche en conformité (peu protégée ?), acide, à l’inacceptable goût de détergent.
48. Italie : Chianti – Agricola Chigi Saracini Bonelli «Villachigi » 2009
(Majorité Sangiovese)
DS11,5 – PC12 – LG11,5 – MS12. Note moyenne : 11,8
Fruits rouges, pointe herbacée.
Présentation très sommaire (joven ?), limite ridicule, un peu comme dans certaines pizzerias.
49. Italie : Barbera D’Alba – Chiara Boschis (E. Pira & Figli) « Superiore » 2008
(100% Barbera)
DS8 – PC(08)? – LGED – MSED. Note moyenne : (8 ou ED)
Coco et réglisse puissante.
Bouche très acide, repoussante. Décidemment, il faudra goûter une correcte (voire succulente) barbera de cuve.
50. Italie : Ripasso (Valpolicella Classico Superiore) – Michele Castellani « I Castei » 2000
(Corvina majoritaire)
DS13,5 – PC13,5 – LG14 – MS13,5. Note moyenne : 13,6
De l’âge, sous forme de senteurs corsées, ranciotées, de bouillon Kub, de tabac, de cerise confite, d’amande. Pas désagréable du tout, cela dit.
Bouche fragilisée, austère, à la finale rugueuse. Il lui reste quelques atouts. Pas encore KO, à boire.
51. Hongrie : Tokaji Dry – Dizsnoko Furmint 2007
(85% Furmint, 9% Hàrslevelù, 6% Muscat)
DS14 – PC13,5 – LG14 – MS13. Note moyenne : 13,6
Un petit air alsacien (l’aspect pétrolé du Riesling, le côté fruité du muscat). Compléments conséquents (en termes de complexité aromatique) avec des épices, des fleurs lourdes (Riesling autrichien ?), de la prune et un filet de citron jaune.
Bouche plus que présentable, un peu débonnaire (chasselas ?, pinot blanc ?).
52. Japon : Vin de Yamanashi – Misawa Winery “Cuvée Denis Dubourdieu Shizen » 2007
(100% Koshu)
DS13,5 – PC13 – LG14 – MS13,5. Note moyenne : 13,5
Robe blanche (nuptiale, comme celle d’un sauvignon, d’une jacquère … ou d’un melon de Bourgogne).
Effluves rappelant la guimauve, l’anis, la résine, l’amande. Joliment balsamique et très clairette, dans mon esprit.
Bouche relativement fraîche, conclue par une belle amertume de pamplemousse.
53. Italie : Verdicchio Dei Castelli Di Jesi – Fazi Battaglia « San Sisto » 2000
(100% Verdicchio)
DS13,5 – PC14 – LG12,5 – MS13,5/14. Note moyenne : 13,4
Robe très jaune, tendance fluo.
Nez surtravaillé au bois, causant des parfums lourds : omelette, gingembre, cédrat, sauge, camphre (chardonnay du nouveau monde ?).
Bouche copieuse autant qu’ennuyeuse. Pas reconnu le 2001 (qui n’était certes pas autant empêtré dans son élevage : j’avais d’ailleurs aimé en imaginant être confronté à Fonsalette) bu en juillet.
54. Italie : Moscato di Pantelleria – Donnafugata « Kabir » 2006
(100% Muscat d’Alexandrie)
DS14,5 – PC14,5 – LG14 – MS15. Note moyenne : 14,5
Très reconnaissable en raison de nettes exhalaisons de citron confit, de thym, de lavande, d’abricot, de géraniol.
Bouche gourmande, plus toute jeune, à peine “frizzante”.
55. Espagne : Emporda – Terra Remota « Caminante » 2008
(35% Grenache Blanc, 35% Chenin, 30% Chardonnay)
DS13,5 – PC14 – LG13,5 – MS13,5. Note moyenne : 13,6
Motte de beurre frais, prune, lierre. Mais que peut-ce donc bien être ? Sommes-nous au septentrion (Grüner Veltliner ?) ou plus au Sud ?
Bouche assez fraîche mais assez fade aussi, correcte, peu personnelle.
56. Italie : Sicilia : Carlo Pellegrino « Notorius » Grillo 2009
(100% Grillo)
DS11 – PC10 – LG11,5 – MS12. Note moyenne : 11,1
Amande conjuguée à des fruits blancs. Intrigant; un air de clairette de nouveau ?
Bouche grasse, amère, pas si nette, pour ce cépage produisant le Marsala (ici cueilli sous-mûr ?).
57. France : Coteaux du Layon Beaulieu : Château Pierre Bise « Les Rouannières » 1992
(100% Chenin)
DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – MS14,5. Note moyenne : 14,5
Cire, kumquat, marmelade d’orange : tous indices pour tenter un vieux Sauternes, rancioté, au sucre partiellement envolé (les toutes premières inspirations m’ayant dicté : chenin).
3ème partie :
Vendredi 3 septembre 2010
Ordre de dégustation
(Nombre total de dégustateurs : 5)
58. France : Cahors – Clos La Coutale 2005
(70% Auxerrois, 15% Merlot, 15% Tannat)
DS14,5 – PC14,5 – LG14 – MS14. Note moyenne : 14,3
Encore du bois. Notes de myrtille, menthe, fleurs lourdes, chocolat, prune … pour accréditer le cépage cadurcien.
Bouche très ferme, à la tannicité affirmée. Imaginé un malbec argentin (le contexte, la relative chaleur liée au millésime ?).
59. Argentine : Mendoza – Altos Las Hormigas Malbec 2009
(100% Malbec)
DS13 – PC12,5 – LG13 – MS12,5. Note moyenne : 12,8
Robe violacée.
Nez boisé, avec un aspect sangria : fleurs, fruits confiturés (cassis en tête), épices diverses (poivre fort). Un peu grenache (moi, je voyais un cabernet-sauvignon chilien).
Bouche relativement souple, capiteuse.
60. Argentine : Mendoza – Bodega Mendel « Unus » 2006
(70% Malbec et 30% Cabernet-Sauvignon)
DS10 – PC10 – LG10 – MS10. Note moyenne : 10
Robe noire.
Nez démonstratif, boisé, couvrant sans quiétude des notes de mûres, de cassis, de réglisse, de bourbon.
Bouche comprimée, aux tannins très rosses (barbares ?). Malbec argentin probable ici encore, massacré, sec, à peine buvable (ce qui est un comble quand on considère le vin comme une boisson). Diagnostic confirmé sans appel (voir le rappel).
Rappel : 8/8/09 : Argentine Mendoza – Mendel Unus 2006 (LG)
DS13 – PC13,5 – LG14 – MS13 – MF13,5 – VM14,5.
Nez fin, fruité (fraise), floral, réglisse.
J’ai tout d’abord trouvé une belle prestance à ce vin riche, avec un fond acide. Puis, les choses se sont gâtées dans le verre pour une allure un peu violente, torride (vin portugais, en esprit de vintage ?), impliquant de la sécheresse. Difficiles, ces vins du nouveau monde.
61. Argentine : Mendoza – Catena Alamos Bonarda 2006
(100% Bonarda)
DS14 – PC14,5 – LG14 – MS14,5. Note moyenne : 14,3
Gelée de cassis, camphre, réglisse, fruit confituré dans un ensemble foxé et herbacé.
Assez souple, chaleureux (mais un favorable retour acide et tannique aide à fortifier la finale). Au final : insolite, indolent, exotique, en bien mieux que la frêle Bonarda de Pardela Wines goûtée dans un précédent panel.
62. Chili : Central Valley – Errazuriz Carmenère 2009
(100% Carmenère)
DS13,5 – PC13,5 – LG13,5 – MS13,5. Note moyenne : 13,5
Le cépage se dévoile assez bien : cassis exacerbé, fleurs capiteuses, fruits rouges et noirs.
Bouche réglissée, sucrée, épicée, sans véritable fondements mais qui assure un minimum via une prestation assez typée et correcte.
63. Chili : Central Valley – Valdivieso Merlot 2009
(100% Merlot)
DS10 – PC09 – LG10 – MS08. Note moyenne : 9,3
Nez toasté, curieux, trituré (aux copeaux, mentionne fièrement la contre-étiquette) : cassis, poivre, barbe à papa (syrah ?, n’importe quoi d’autre ?).
Dans ces parages, l’inévitable rencontre d’un vin aromatisé, de foire, pas jojo, mince, sec, (mal) acidifié ? On tremble pour le public visé.
64. Chili : Rapel Valley – Valdivieso Barrel Reserva Cabernet-Sauvignon 2009
(100% Cabernet-Sauvignon)
DS12 – PC12 – LG12,5 – MS12. Note moyenne : 12,1
Sirop de cassis, confiture de fraise … militant pour un cabernet-sauvignon (chilien).
Bouche comme il se doit un peu flasque (mais les tannins du cépage sont là, contrairement au cas du merlot), sucrée, alcoolisée (et il semble que les raisins aient une origine moins trouble).
65. France : Médoc – Château Rollan de By 2005
(Merlot 70/Cabernet-Sauvignon et Franc 20/Petit Verdot 10)
DS11 – PC11 – LG11 – MS12,5. Note moyenne : 11,4
Boisé, animal, fortement astringent. Je voyais un malbec argentin, d’autres un esprit très bordelais (aquitain ?, Almaviva éreinté ?). Peu à son avantage, structurellement abimé. A revoir ?
66. France : Madiran – Chapelle L’Enclos 2001
(Tannat 60/Cabernet-Franc 25/Cabernet-Sauvignon 10)
DS12 – PC(10) – LG10 – MS11. Note moyenne : 10,8
Habit violacé, trahissant un peu d’évolution.
Très marinade (infusion de bouquet garni, genièvre), comme dans le cas du fumet puissant d’un Bordeaux plus tout jeune (avec ici de la réglisse, une impression un peu menaçante de bitume chauffé).
Bouche massive, astringente, tannique, rêche, vraiment peu agile.
67. Uruguay : Pisano Reserva Personal de la Familia Tannat 2006
(100% Tannat)
DS11 – PC(10) – LG08 – MS08. Note moyenne : 9,3
Comme dans le cas du Madiran, forte extraction de couleur.
Derechef, immédiate férocité structurelle. Après un tannat aux tannins conséquents mais tout de même bien plus tendre la semaine dernière (Monte de Luz Carquera 2006, sur San José), voici un vin sévèrement tannique, bien musclé (une autre représentativité du cépage sur cette cuvée uruguayenne ?). Aussi frontal, il n’a pas grand-chose à envier au Madiran, en termes de friction. Les 2 font la paire, malheureusement (pas facile, le Madiran, en général).
68. Autriche : Burgenland – Sattler « Zweigelt » 2006
(100% Zweigelt)
DS14 – PC14,5 – LG13 – MS14. Note moyenne : 13,9
Un inattendu nez de vin blanc : cassis, marinade, jus de pamplemousse, fleurs, café, le tout arrosé d’un subtil filet de citron.
Attaque moelleuse, finale assez fraîche pour ce vin un peu étrange, exotique (pensé Syrah, à cause notamment du poivre rose perçu).
69. Autriche : Burgenland – Sattler « Saint-Laurent » 2006
(100% Saint-Laurent)
DS13,5 – PC13 – LG14 – MS14. Note moyenne : 13,6
Nez particulièrement réduit. Odeurs viandées de cassis, de pain d’épices, de filet d’anchois.
Bouche tonique, de densité moyenne, que l’on peut confondre avec celle d’un Crozes-Hermitage.
70. Espagne : Priorat – Mas Igneus Vinyes de Coster Gratallops FA 206 2006
(70% Grenache, 20% Carignan, 7% Cabernet-Sauvignon, 3% Syrah)
DS14 – PC14,5 – LG12 – MS12,5. Note moyenne : 13,3
Fruit très mûr cruellement dissimulé par un élevage mal calibré. Réglisse, bourbon (Jack Daniel’s), gelée de framboise, confiture de figues.
Bouche comme surextraite, chaleureuse, qui passe vraiment mal. Pas mieux réussi que Barranc dels Closos 2008, de mon point de vue du moins, car Pierre m’a dit ne pas y voir autant de défauts.
Vin non carafé, j’aurais aimé le regoûter le lendemain.
71. Italie : Chianti Colli Senesi – Salagricola Spa : Cantina Fatoria del Cerro 2007
(Sangiovese majoritaire)
DS12 – PC11/12 – LG11,5 – MS11. Note moyenne : 11,5
Cassis, fumée, un peu syrah, un peu grenache du Roussillon (anchois, laurier, goémon pour Alex).
Bouche à l’avenant, un peu sèche.
72. Givry 1er Cru : Domaine Joblot « Clos Grand Marole » 2007
(100% Pinot Noir)
DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – MS14. Note moyenne : 14,4
Olfaction bourguignonne ici un peu ternie par l’élevage. Subsistent des indices caractéristiques : fleurs, kirsch, cerise, réglisse, terre.
Bouche bien construite, décidée, restant passablement austère (Auxey 2006 ?). Pas immense mais elle domine les pinots auxquels elle est ce soir comparée.
73. Nouvelle-Zélande : Central Otago – Peregrine Pinot Noir 2006
(100% Pinot Noir )
DS13 – PC12/13 – LG13 – MS13,5. Note moyenne : 12,8
Fleurs lourdes, cerise grillée, ballast (créosote).
Bouche confiturée, épaisse, avec à la fois un notable résidu de sucre et une acidité qui ne démissionne pas. En tout dernier recours, la finale impose son taux d’alcool. Pensé pinot noir californien.
74. Australie : Yarra Valley – Adelaïde Hills Yering Station Yering Frog Pinot Noir 2007
(100% Pinot Noir)
DS12 – PC12,5 – LG12 – MS12,5. Note moyenne : 12,3
Robe sensiblement plus tendre.
Cassis exacerbé, confiserie, graphite, eucalyptus, camphre, fumée.
Bouche à l’acidité un peu douteuse, bien brève.
75. Afrique du Sud : Stellenbosch – Hartenberg Est. 1692 Cabernet-Sauvignon/Shiraz 2005
(Cabernet-Sauvignon/Shiraz)
DS14,5/15 – PC15 – LG14,5/15 – MS14,5. Note moyenne : 14,7
Gelée de fruits rouges et noirs, brique, fumée nette.
Bouche grasse, alcooleuse mais à l’équilibre sauvé. Pessac d’année chaude ?
76. Afrique du Sud : Stellenbosch – Warwick Pinotage Old Bush Vines 2007
(100% Pinotage)
DS13,5 – PC13,5 – LG13 – MS12,5/13. Note moyenne : 13,1
Gelée de groseilles, mûres, goudron. Empyreumatique, corsé, et une finale qui brûle un peu la lippe. La finale, torride (comme celle d’un potentiel grenache ?), possède un certain sursaut acide. Très nouveau monde, pinotage.
77. Suisse : Valais : Jean-René Germanier « Cayas Reservé » 2004
(100% Syrah)
DS13,5 – PC13,5 – LG13 – MS14. Note moyenne : 13,5
Gilles Besse en oenologue conseil.
Robe terne.
Nez de syrah : gelée de griottes et de cassis, poivre puissant, réglisse.
Profil plutôt frais (origine européenne ?), un peu amère, plate. Peu généreuse en goût (luthérienne ?).
78. Australie : Mac Laren Vale – d’Arenberg « The Footbolt » Shiraz 2006
(100% Shiraz)
DS14,5 – PC14 – LG13,5 – MS13,5. Note moyenne : 13,9
Apparence très australienne pour le coup : cola, eucalyptus, pâte de fruits (cassis, principalement), réglisse, goudron, …
Matière concentrée au milieu de bouche velouté et sucré (capiteux, bourratif), à la finale raide (rappel acide). Pas trop mal néanmoins dans ce style congruent assumé. On va dire que l’on a vu pire en termes d’équilibre global.
79. France : Crozes-Hermitage – Domaine Combier 2007
(100% Syrah)
DS15,5 – PC16 – LG15,5 – MS15,5/16. Note moyenne : 15,7
D’emblée, on se retrouve en terrain connu, “comme à la maison”.
Senteurs poivrées de cassis, de belles fleurs, d’olive noire.
Bouche classique, homogène. Comme dans le cas du Givry et dans ce contexte cosmopolite, elle brille plus particulièrement, et on a envie de la “monter” en Côte-Rôtie. On déguste tranquillement, en se refaisant la bouche …
80. USA : Central Coast – Hahn Meritage 2007
(Cabernet-Sauvignon, Merlot)
DS13,5 – PC13,5 – LG13 – MS13. Note moyenne : 13,3
Gelée de cassis, poivre, réglisse, le tout en mode appuyé.
Idem en bouche pour une expression nouveau monde d’une certaine violence (arômes, texture, alcool … sans oublier ce qu’il faut de sucre), un peu à la manière de la syrah australienne (mais issue d’un “blend” de cépages bordelais ?).
81. Usa : Californie – Cartlidge & Browne Zinfandel 2005
(100% Zinfandel)
DS12 – PC12 – LG12 – MS12. Note moyenne : 12
Le nez, exotique et chiche, propose des notes figuées, de la confiture de fraises.
Vin étriqué, un peu sec, très alcoolisé. Mince et tannique. Sans réel intérêt.
82. Italie : Vino Frizzante – Lamberti « Tura delle Venezie » NM
(Garganega et Chardonnay)
DS13,5 – PC13 – LG13 – MS13,5. Note moyenne : 13,3
Robe blanche.
Nez grillé, avec un côté miel et croûte de fromage du chardonnay sur Chablis. Fruits blancs, citron vert.
Matière vive (un peu comme celle d’un manseng ou d’un Hondarrabi basque), muscatée, assez friande. Une curiosité.
83. Argentine : Mendoza – The Wines of Catena « Alamos » Chardonnay 2009
(100% Chardonnay)
DS13,5 – PC13 – LG13 – MS12,5. Note moyenne : 13
Rien d’un chardonnay ici, sur une configuration bien colorée, pas boisée (tant mieux), exprimant de la pomme verte, des agrumes, des fleurs blanches.
Assez opulent, un brin amer, j’ai pensé à un pinot blanc autrichien (pour l’indolence relative).
84. France : Condrieu – Pierre Gaillard 2008
(100% Viognier)
DS14,5 – PC14,5 – LG14 – MS14. Note moyenne : 14,3
Nez muscaté : raisin frais, bonbon au citron.
Bouche assez ample, un peu saline, légèrement amère. Reste simple, avec un peu de langueur.
85. Allemagne : Mosel Saar Ruwer – Weingut Edmund Reverchon « Filzener Herrenberg Riesling Eiswein » 1996
(100% Riesling)
DS15,5 – PC15 – LG15,5 – MS15. Note moyenne : 15,3
Robe ambrée.
Notes champignonnées de pralin, abricot, citron vert.
Bouche fruitée, très vive, agréable même si elle manque d’éclat et de longueur.
Rappel : Allemagne : Mosel Saar Ruwer – Weingut Edmund Reverchon « Filzener Herrenberg Riesling Eiswein » 1996 – Octobre 2009
DS16 – PC15,5 – LG16 – MS16,5 – EG16,5. Note moyenne : 16,1
Robe brune orangée, sans être très sombre. Le nez semble évolué, démarre sur des notes de vieux cuir et de thé fermenté ; il y a davantage de fruit à l’aération, dans un registre blet (coing, nèfle, sorbe…). Le riesling est plus évident en bouche, qui semble beaucoup plus jeune que le nez, portée par une très saisissante acidité, vivifiante, tranchante même, saveur de citron vert confit, léger rancio, belle liqueur. Expression intéressante et savoureuse mais manquant de pureté et surtout de fraîcheur aromatique.
4ème partie :
Mercredi 8 septembre 2010
Ordre de dégustation
(Nombre total de dégustateurs : 7)
86. Espagne : Penedes – Albet I Noya – Lignum Negre 2008
(Grenache, Carignan, Cabernet-Sauvignon)
DS11 – LG12 – MS10,5. Note moyenne : 11,2
Nez exprimant bien le cabernet-sauvignon, en mode très mûr. Douceur aromatique sous forme de notes de vanille, de framboise, de menthe (nouveau monde ?)
Bouche aux rondeurs sucrées. Première approche satisfaisante, aguicheuse (trompeuse ?), mais le vin, dont on voit un peu les côtes, se dégradera assez vite dans le verre.
87. Italie : Montepulciano d’Abruzzo – Cantina Spinelli 2008
(100% Montepulciano)
DS12 – LG12,5 – MS12,5. Note moyenne : 12,3
Nez mûr, animal, très boisé. Senteurs de fruits noirs (cassis, myrtille), de groseille, de poivre, de fumée, d’encre.
Matière plutôt fraîche, rêche, assez creuse.
88. Espagne : Bierzo – Bodegas Martin Codax – Cuatro Pasos – Mencia 2008
(100% Mencia)
DS12 – LG13 – MS12,5. Note moyenne : 12,5
Un vin ni boisé, ni crémeux, dégageant des senteurs de poivre, de fleurs, de cassis.
Petite présence, finale tannique, profil sudiste sans lourdeur toutefois.
Rappel : Espagne : Bierzo – Bodegas Martin Codax « Cuatro Pasos Mencia» 2008 – 25/8/2010 (LG)R
DS12 – PC11 – LG12,5 – MS12,5. Note moyenne : 12
Boisé, herbacé. Epices, poivron, cassis, poivre … poussière.
Matière standard, très fruste, astringente, amère. Sans chaleur excessive certes mais bien raide et simpliste.
89. Nouvelle-Zélande : Hawke’s Bay – Irongate Estate Babich Cabernet Merlot 1999
(Cabernet-Sauvignon, Merlot)
DS13 – LG13,5 – MS13. Note moyenne : 13,2
De l’évolution dans une olfaction qui possède une certaine gueule avec ses notes séduisantes de cassis, de feuilles mortes après la pluie, de cèdre, de graphite.
Bouche frêle, fragilisée par l’âge, d’apparence un peu bordelaise, avec de la maturité et un léger retour acide en finale.
90. Mexique : Baja California – L.A. Cetto Petite Sirah 2006
(100% Petite Sirah )
DS11 – LG11 – MS12. Note moyenne : 11,3
Un côté vin aromatisé, sangria. Notes de cassis, de jus d’orange, de violette, de réglisse, de fumée pour faire penser à de la syrah (artificielle ?).
Bouche capiteuse, pour une bonne dose de sucre. Style régressif (pas franchement “vin”).
91. Espagne : Alicante – Bodegas Gutierrez de la Vega (Casta Diva) – Principe de Salinas Monastrell 2006
(100% Monastrell ou Mourvèdre)
DS14 – LG14,5 – MS13,5/14. Note moyenne : 14,1
Figue fraîche, raisin sec, amande, bouquet de menthe fraîche. Du tempérament, de la volatile.
Bouche puissante, avec un peu de gaz, sensiblement sucrée (passerillage ?, Amarone ?). Pas trop mal dans son style.
92. Chili : Central Valley – Undurraga – Cabernet-Sauvignon 2009
(100% Cabernet-Sauvignon)
DS12 – LG12,5 – MS12. Note moyenne : 12,2
Cassis, fraise, réglisse, cardamome.
Bouche sucrée, exotique, telle celle d’une cabernet-sauvignon du nouveau monde.
93. Australie : Adelaïde Hills – Bokarra Shiraz 2008
(100% Shiraz)
DS11 – LG11 – MS11. Note moyenne : 11
Très forte marque du pays d’origine (très “koala”, très “cola”, pastilles antitussives) : eucalyptus en diable, cassis, fumée.
Bouche à l’avenant, peu harmonieuse (constituants en pagaille, pour une finale acide un peu à côté du vin).
94. Afrique du Sud : Western Cape – Miller’s Mile MM Pinotage 2008
(100% Pinotage)
DS10 – LG10 – MS10. Note moyenne : 10
L’expression très empyreumatique (viande boucannée) nous alerte sur l’origine du vin. Notes de graphite, de réglisse, de jus d’orange, de cuir.
Milieu capiteux, finale mordante et un breuvage peu agréable.
95. Espagne : Priorat – Finca Mas Hereu « Solà Classic » 2007
(Grenache et Carignan)
DS12 – LG12,5 – MS12,5. Note moyenne : 12,3
Nez simpliste (gelée de fruits rouges et c’est à peu près tout, avec un peu de fleurs, de poivre vert).
Maigre livraison en bouche, trait acidulé, avec de la verdeur, un peu comme sur certains vins de Gauby, freinant des deux pieds sur la maturité des baies. Si la volonté de fraîcheur est manifeste, le résultat reste peu réjouissant (la gourmandise pénalisée). A l’instar du 2009 de Bodegas Laceranas goûté il y a peu, possible confusion entre carmenere et grenache.
Pour info : Espagne : Priorat – Josep Barcelo « Sola Classic 1777 » 2007
(Grenache, Mazuelo (i.e. Carignan)
DS14 – PC14,5/15 – LG13,5 – MS14,5 – EG14,5. Note moyenne : 14,3
Bordure violacée, centre rubis prune. Nez typé, camphré et balsamique, fumé, herbacé, avec aussi du fruit… Bouche un peu rugueuse, sauvage, étonnamment fraîche pour un Priorat, tannique et présente.
96. Italie : Chianti Classico – Valiano « Poggio Teo » 2006
(Sangiove majoritaire)
DS11 – LG12 – MS11,5. Note moyenne : 11,5
Nez où le fruit (du cépage grenache ?) le dispute au bois : gelée de fraise, cassis, poivre, menthe, fumée.
Expression d’une grande banalité, à la fois souple et tannique, sans aucune complexité aromatique.
97. Italie : Chianti Classico Riserva – Fattoria di Felsina « Rancia » 2005
(Sangioves majoritaire)
DS14? – LG(14+?) – MS14. Note moyenne : 14
Un début d’évolution, des restes d’élevage. Cassis, fumée, amande, cerise.
Bouche fraîche, au soutien acide et tannique typé, très toscan. Austérité marquée à ce stade (et souvenir d’un superbe 99, goûté 2 fois).
98. Australie : Margaret River – Cape Mentelle Shiraz 2005
(100% Shiraz)
DS12 – LG(13+?) – MS11. Note moyenne : 12
Robe noire.
Nez profond, encore boisé, intimidant, taciturne, évoquant le deuil : pansement, gelée de fruits noirs, réglisse, menthe.
Matière dense, musclée, sévère, rêche.
Au final : encore jeune, senteurs peu caricaturales de syrah australienne, mais le fumet d’eucalyptus, qui m’a d’emblée sauté au nez, fait bien partie du tableau. Profil gustatif rigoureux, sans l’alanguissement (le velouté et le sucre) souvent trouvé dans les syrahs d’Australie (sans la note possible bucheronne surboisée non plus). Le lendemain : gelée de cassis, cola, eucalyptus, pas mal de bois, de l’acidité (sur 15° d’alcool); arômes exotiques, pas inattendus mais une certaine tenue, peu complaisante (on le laissera un peu vieillir ?).
99. Nouvelle-Zélande : Waipara West – Tutton Sienko & Hill « Two Terrace Red » 2003
(33% Cabernet-Sauvignon, 33% Cabernet-Franc, 33% Merlot)
DS13,5 – LG13,5 – MS14. Note moyenne : 13,6
Nez de cabernet : cassis, fumée, poivron, asperge.
Matière simplette, tendre, sans grande personnalité. Finale subite.
100. Argentine : Cafayate Salta – Etchart Cabernet-Sauvignon « Privado » 2008
(100% Cabernet-Sauvignon)
DS12,5 – LG13 – MS12,5. Note moyenne : 12,7
Impression de merlot chilien, pour une expression qui semble prématurément vieillie.
Bouche suave, confiturée, très ronde, traînant nonchalamment son sucre. Infime fond tannique (cabernet plutôt que merlot ?).
101. Australie : South Eastern – De Bortoli « Deen De Bortoli » Shiraz 2006
(100% Shiraz)
DS12,5 – LG13 – MS12,5. Note moyenne : 12,7
On retrouve ici un peu les symptômes (réserve aromatique, relative fraîcheur) du Cape Mentelle 2005, pour une configuration tout de même plus légère, plus leste et envisageable, acidulée, poivrée, typée mais sans outrance. Rémanence sur le cassis, l’encre, l’eucalyptus aussi (mais sans que cela jure).
102. Uruguay : Canelones – Vina Constancia – Ariano Tannat 2008
(100% Tannat)
DS11 – LG11,5 – MS11. Note moyenne : 11,2
Encore une expression de tannat singulière, assez proche ici de celle d’un malbec argentin.
Le nez sert des notes de poivron, de menthe, de cassis. Un peu couvert par une impression poussiéreuse.
Matière de volume intermédiaire; finale clairement tannique mais sans excès. On pourrait aussi imaginer un madiran impliquant pas mal de cabernet.
103. Portugal : Douro – Quinta do Vale da Raposa (Domingo Alves de Sousa) Touriga Nacional 2001
(100% Touriga Nacional)
DS12,5 – LG12,5 – MS(12,5) . Note moyenne : 12,5
Nez solaire encore boisé développant des notes de fruits confiturés, de cuir, de marc, de fleurs, de camphre.
Un grenache (fibre VDN – ou plutôt vintage lusitanien une fois le vin révélé ?) du Priorat nous semble crédible, avec une indéniable empreinte tannique.
104. Liban : Vallée de la Békàa – Château Kefraya « Comte de M » 1999
(Cabernet-Sauvignon/Syrah)
DS15,5 – LG15,5 – MS15,5 . Note moyenne : 15,5
De l’allure, de la verticalité dans cette expression duale, herbacée, fuligineuse, atramentaire, mariant bien, comme chez Trévallon, les apports des 2 cépages.
Bouche très réglissée, capiteuse mais sachant rester suffisamment juteuse, sérieuse, robuste (encore trop jeune, sa mâche certes pas trop agile). Un passage en force plutôt réussi … et le plus beau vin de la série. Idem le lendemain.
105. Afrique du Sud : Stellenbosch – Neil Ellis Cabernet-Sauvignon 2000
(100% Cabernet-Sauvignon)
DS13 – LG13,5 – MS13. Note moyenne : 13,2
Bouquet très mûr évoquant les herbes aromatiques, le cassis, la fumée, la poussée de champignons.
Matière souple, nouveau monde (Almaviva ?).
106. France : Crozes-Hermitage – Domaine Combier 2008
(Marsanne/Roussanne)
DS13,5/14 – LG13,5 – MS13,5. Note moyenne : 13,6
Nez pas trop loquace : guimauve, abricot, citron.
Bouche assez simple, sans grande tonicité, légèrement amère (amande).
107. Belgique : Vin de Pays des Jardins de Wallonie – Domaine de Mellemont « Pinot Auxerrois/Müller-Turgau » 2009
(55 % de Müller-Turgau/45% Pinot Auxerrois)
DS11,5 – LG12 – MS12,5. Note moyenne : 12
Le vin précédent n’était pas un modèle d’expressivité aromatique.
Celui-ci est d’une grande neutralité. Aspect fermentaire, avec un soupçon de pomme (verte) et de citron.
Bouche à la peine, fade, assez acide.
108. France : Muscat de Beaumes de Venise – Domaine des Bernardins 2007
(Muscat à Petits Grains)
DS15,5 – LG15 – MS15,5. Note moyenne : 15,3
Robe orangée, aux reflets gris.
Les arômes sont ici nettement délurés : zeste de bergamote, fleur d’oranger, épices fortes.
Bouche confirmant un vin muté, parfumé, qui se développe plutôt en finesse (mais l’accord avec les biscuits au gingembre – note trouvée dans le vin, au demeurant – le feront ponctuellement paraître un peu brûlant).
5ème partie :
Vendredi 10 septembre 2010
Ordre de dégustation
(Nombre total de dégustateurs : 07)
1ère partie : Autriche – Aloïs Kracher “Trockenbeerenaulese (TBA)” en 2006
109. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°1 Nouvelle Vague 2006
(100 % Zweigelt)
DS16,5 – LG15,5 – MS16. Note moyenne : 16
Vin rouge. Sucres résiduels : 165,3 g/l. Acidité : 7,9 g/l. Taux d’alcool : 11,5 % vol. Vinification et élevage en barriques neuves pendant 15 mois.
Avenante complexité pour le nez, sous forme d’arômes de pâte de coing, de raisin sec, de pruneau, de gelée de framboise, de guignolet, d’épices (cannelle, en particulier).
Liqueur onctueuse, de bonne persistance, vivifiée par un minimum d’acidité (et une petite évocation de Carthagène ou de vin cuit de Provence, au taux d’alcool près).
110. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°2 Muskat Ottonel Zwischen den Seen 2006
(100 % Muscat Ottonel)
DS16,5 – LG16 – MS16. Note moyenne : 15,2
Sucres résiduels : 170 g/l. Acidité : 6,3 g/l. Taux d’alcool : 10 % vol. Vinification et élevage en cuves inox pendant 15 mois.
Nez muscaté, avec beaucoup d’agrumes : raisin frais très mûr, citron, pamplemousse, cédrat.
Bouche vivifiante, valorisée en finale par son acidité et une agréable amertume (on note toutefois une certaine nonchalance dans un milieu de bouche un peu plus copieux). Un léger air de moscato d’Asti ou à de muscat d’Alsace VT.
111. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°3 Rosenmuskateller Zwischen den Seen 2006
(100 % Muscat Rosé à Petits Grains)
DS14,5 – LG14,5/15 – MS14,5. Note moyenne : 14,6
Sucres résiduels : 220 g/l. Acidité : 6 g/l. Taux d’alcool : 10 % vol. Vinification et élevage en cuves inox pendant 12 mois.
Notes “évidemment” en phase avec la couleur du vin : orange, framboise, sirop de grenadine. Un côté “Campari”, avec de nouveau en filigrane la touche muscatée (raisin frais bien mûr).
Savoureux mais avec un peu de mollesse. Belle amertume de pomelo. Divertissant sur une gorgée mais on pourra se lasser de cette expression riche, un peu endormie.
112. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°4 Chardonnay Nouvelle Vague 2006
(100% Chardonnay)
DS15,5 – LG15 – MS14. Note moyenne : 14,8
Sucres résiduels : 189,8 g/l. Acidité : 7,3 g/l. Taux d’alcool : 12 % vol. Vinification et élevage en barriques neuves pendant 18 mois.
Nez logiquement boisé (gamme “nouvelle vague”). Dévoilement progressif de notes rôties de chardonnay : citron confit, genêt, oeuf (avec de l’oxydation).
Matière gustativement simple, structurellement disproportionnée, manquant de nerf. Insolite plus que réellement convaincante.
113. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°5 Scheurebe Zwischen den Seen 2006
(100 % scheurebe)
DS17 – LG16,5 – MS17,5. Note moyenne : 17
Sucres résiduels : 183,2 g/l. Acidité : 7,3 g/l. Taux d’alcool : 11,5 % vol Vinification et élevage en cuves inox pendant 20 mois.
On monte ici clairement en niveau grâce à un nez intense : abricot, fruits exotiques variés, raisin mûr, épices fortes, lavande ?, thym ?.
Bouche transcendée, de belle qualité, longue, avec cette fois un net effet d’entraînement (et une indéniable fraîcheur complexe). De l’alcool mais sans déséquilibre notable. Alors, il est certain qu’elle paraîtra peut-être un peu moins spectaculaire lorsqu’on la regoûtera en fin de série, après des nectars plus épais (mais pour les meilleurs, parfaitement balancés).
114. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°6 Grande Cuvée Nouvelle Vague 2006
(70 % Chardonnay et 30 % Welschriesling)
DS16,5 – LG16 – MS16. Note moyenne : 16,2
Sucres résiduels : 190,7 g/l. Acidité : 7,1 g/l. Taux d’alcool : 11,5 % vol. Vinification et élevage en foudres de 1 000 litres pour le welschriesling et en barriques neuves françaises pour le chardonnay, les deux pendant 20 mois.
Le bois semble ici mieux ingéré que dans le cas du chardonnay pur (vin n°4). Parfums de pamplemousse, de menthe, d’ajonc … et une pointe d’asperge (comme tonalité végétale).
Bouche massive, avec plus d’allure également, mais l’ensemble reste un peu lourd à propulser.
115. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°7 Welschriesling Zwischen den Seen 2006
(100 % Welschriesling)
DS16,5 – LG16+ – MS16. Note moyenne : 16,2
Sucres résiduels : 206 g/l. Acidité : 6,8 g/l. Taux d’alcool : 11 % vol. Vinification et élevage en cuves inox pendant 20 mois.
Belle présence d’agrumes jaunes, de rhubarbe (aspect ligneux compris).
Grosse liqueur, peu complexe, empesée, qui devrait pouvoir se révéler plus agile et plus complexe en vieillissant.
116. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°8 Traminer Nouvelle Vague 2006
(100 % Traminer)
DS17 – LG16,5/17 – MS17. Note moyenne : 16,9
Sucres résiduels : 245,6 g/l. Acidité : 6,3 g/l. Taux d’alcool : 10 % vol. Vinification et élevage en barriques neuves pendant 18 mois.
Olfaction puissante, légèrement muscatée : pain d’épices, mandarine cloutée aux clous de girofle.
Développement corsé, aromatiquement sophistiqué, huileux, tout en restant suffisamment aérien.
117. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°9 Welschriesling Zwischen den Seen 2006
(100 % Welschriesling)
DS17/17,5 – LG17 – MS17,5. Note moyenne : 17,4
Sucres résiduels : 290 g/l. Acidité : 7,1 g/l. Taux d’alcool : 8,5 % vol. Vinification et élevage en cuves inox pendant 22 mois.
Pari fruité : poire au sirop, ananas, mandarine et comme souvent en fil rouge une fraîcheur végétale (menthe fraîche, présentement).
Un bel équilibre pour cette cuvée pas si roborative (malgré sa sucrosité), très rémanente conjuguant avec brio viscosité et prestesse. Elle pourra probablement bénéficier de l’âge pour encore mieux déployer son envergure.
118. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°10 Chardonnay Nouvelle Vague 2006
(100 % chardonnay)
DS16 – LG16,5 – MS(16). Note moyenne : 16,2
Sucres résiduels : 293,1 g/l. Acidité : 8,1 g/l. Taux d’alcool : 9 % vol. Vinification : vinifié et élevé 100% en barriques neuves pendant 20 mois.
Un insolite sirop de chardonnay pour ce vin assez simplement citronné, épicé (galanga). Exercice de style conduisant à un équilibre un peu funambule pour une matière extrême, mais sauvant bien les meubles au niveau de l’acidité.
119. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°11 Scheurebe Zwischen den Seen 2006
(100 % Scheurebe)
DS17,5+ – LG17,5 – MS17,5/18. Note moyenne : 17,6
Sucres résiduels : 299,4 g/l. Acidité : 7,9 g/l. Taux d’alcool : 9 % vol. Vinification et élevage en cuves inox pendant 21 mois. Fermentation courte (4 mois).
Exhalaisons fruitées intenses tout à fait excitantes : fruit de la passion, clémentine, mangue. Corne d’abondance fruitée et épicée, avec une fraîcheur très délicate (calament).
Remarquable équilibre pour une nature croquante, visqueuse mais fraîche, avec cette vivacité sous-jacente du jus de citron vert. Une prouesse parfumée qui me rappelle un peu celle dont sont capables certaines cuvées suisses (marsanne flétrie, petite arvine grain noble, …).
Souvenir du même niveau de réussite pour ce produit, à la Tour blanche (salon des vins liquoreux – le 20/6/09).
120. Autriche – Aloïs Kracher TBA N°12 Scheurebe Zwischen den Seen 2006
(100 % Scheurebe)
DS16,5/17?- LG15,5 – MS16,5. Note moyenne : 16,3
Sucres résiduels : 373,3 g/l. Acidité : 7,5 g/l. Taux d’alcool : 6 % vol. Vendanges : une semaine plus tard que la N°11. Vinification et élevage en cuves inox pendant 21 mois. Fermentation longue (12 à 14 mois).
Une certaine lourdeur s’empare ici d’emblée du vin, sorte de trou noir olfactif, assez limité, concédant de la pomme, de la mirabelle, du sucre de canne, de l’ananas confit.
La bouche confirme ce basculement périlleux par une liqueur sirupeuse, phénoménale plus que réellement fortifiante.
Au final, on trouve ici une tentative un peu démesurée (à ce stade du moins) pour ce sumo en manque d’entraînement, boudiné, cruellement assoupi (l’image de Jean de la Fontaine – la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf – conviendrait aussi, en mode implosif),
Il faut un certain goût du sensationnalisme pour adhérer à cette démarche (on rappelle que la cuvée “Graal” de Patrice Lescarret, à Gaillac, affiche 580 grammes de sucre résiduel).
Quelques réflexions conclusives rapides :
a. Une palette de vins liquoreux assez complète, pour amateurs de sucreries oenologiques diverses, de beau niveau.
b. Ludique crescendo sucré, avec des vins de plus en plus consistants, des équilibres plus ou moins réussis aussi.
c. Expressions fruitées, avec une infime récurrence végétale (vapeurs mentholées plus ou moins prononcées).
d. Dans les cas des meilleures réussites, j’ai trouvé une certaine proximité de style avec les vins suisses (mais nous n’avons évidemment pas ici affaire aux liquoreux les plus lestes du monde et l’amateur intéressé pourra alors par exemple se tourner vers les vins hongrois, généralement plus vibrants).
2ème partie : Vins du Monde
121. Allemagne : Pfalz – Müller-Catoir Gimmeldinger Mandelgarten Riesling Spätlese 2009
(100% Riesling)
DS15,5/16 – LG15 – MS15. Note moyenne : 15,3
Menthe, tilleul, lime … toutes odeurs bien spécifiques des cuvées allemandes.
Assez caractéristique en équilibre et saveurs, avec tout de même un léger hiatus entre l’acidité et le sucre.
122. Nouvelle-Zélande : Marlborough – Saint-Clair Family Estate 2007
(100% Pinot Noir)
DS13 – LG12,5 – MS13,5. Note moyenne : 12,8
Très pinot (noyau, kirsch).
Acidulé, pas complexe, un peu amer, doucereux mais sans mollesse trop condamnable (le soutien acide minimal des vins de ce pays ?).
123. Italie : Rosso di Toscana – Aia Vecchia « Lagone » 2005
(100% Sangiovese)
DS10 – LG09 – MS10. Note moyenne : 13
Cerise, amande, herbes aromatiques. Ensemble repoussant, douteux, comme brûlé.
Bouche amère, acide, fraîchement tannique. Goûts détestables, calcinés pour cette cuvée “porte de prison”.
124. Chili : Maule Valley – Vina el Aromo « Private Reserve » 2008
(100% Carmenère)
DS12 – LG12 – MS12,5. Note moyenne : 12,2
Arômes poussés de cassis, propres au cépage.
Cuvée boisée, particulièrement concentrée (j’y voyais aussi du cabernet-sauvignon pour la poigne tannique de la finale, avec une petite douceur – propre au pays d’origine – en milieu de bouche).
125. Argentine : Mendoza – Bodegas y Vinedos Renacer « Punto Final » 2009
(100% Malbec)
DS13 – LG13 – MS13. Note moyenne : 13
On passe en revue des inflexions de myrtille, cacao, menthe, réglisse.
Bouche sur ces goûts, tannique, bien cernée comme celle d’un Cahors dépaysé.
126. Espagne : Emporda -Vinya Selva de Mar Mas Estela 2004
(Grenache, Syrah, Carignan)
DS12,5 – LG12 – MS11,5. Note moyenne : 12
Genre boisé, avec une nette présence de chêne, de bourbon. Un peu de cassis, d’épices.
Construction capiteuse, sensiblement sucrée. Très ibérique, mais pas en tempranillo (cabernet assemblé en catalogne ?).
127. Australie : Adelaïde Hills – Bokarra Shiraz 2008
(100% Shiraz)
DS11 – LG12 – MS11. Note moyenne : 11,3
Signé par l’eucalyptus, immédiatement. Notes accompagnantes de rouleau de réglisse, de cassis, de cola, de menthe.
Bouche plutôt solide, peu sucrée, peu aimable.
Rappel : Australie : Adelaïde Hills – Bokarra Shiraz 2008 – 8/9/10 (LG)
DS11 – LG11 – MS11. Note moyenne : 11
Très forte marque du pays d’origine (très “koala”, très “cola”, pastilles antitussives) : eucalyptus en diable, cassis, fumée.
Bouche à l’avenant, peu harmonieuse (constituants en pagaille, pour une finale acide un peu à côté du vin)
128. Espagne : Emporda – Vinya Ivo « Pirata Especial » (2006, 2007, 2008)
(Carignan, Grenache, Petit Verdot, Syrah, Monastrell, Tempranillo)
DS12 – LG12,5 – MS12. Note moyenne : 12,2
Un aspect à la fois cabernet-sauvignon et syrah pour ce vin boisé exprimant le cassis, le poivre.
Pas vraiment à son aise dans cette apparence tannique. Un style vindicatif qui m’a semblé assez différent de celui du vin goûté précédemment (mai on sait les leurres des effets de contexte).
Rappel : Espagne – Emporda – Vinya IVO « Pirata » Especial (2006, 2007, 2008) – 25/8/10 (LG)
DS12,5 – PC13/13,5 – LG13,5 – MS13. Note moyenne : 13,1
Gelée de mûres, piment d’Espelette, animal, réglisse, corsé pour faire croire à un vin provenant dans la Ribera del Duero. Bouche suffisamment dense, arrondie, capiteuse. Livraison minimale mais pas palpitante.
129. Australie : Casella Wines – Yellow Tail 2008
(100% Shiraz)
DS05 – LG08 – MS08. Note moyenne : 07
Arômes boostés, interlopes : cassonade, rhum, sésame.
Production sucrée, baroque, teigneuse, mieux … déjantée, limite abjecte. On s’interroge sur la santé mentale des bidouilleurs créant ces insanités oenologiques ?
Pour info : Australie – Casella Wines « Yellow Tail Cabernet-Sauvignon » 2008 – octobre 2009
(100% Cabernet-Sauvignon)
DS5 – PC9 – LG10 – MS10 – EG9. Note moyenne : 8,6
Robe très jeune, bordure violacée. Nez étonnant de fruit frais, très herbacé, évoquant en même temps la confiserie industrielle. Plat, mou, comme de l’eau sucrée en bouche ; franchement imbittable malgré des arômes plutôt amusants.
130. Australie : Piccadilly Valley – Tiers Vineyard Tapanappa 2007
(100% Chardonnay)
DS12 – LG12 – MS12,5. Note moyenne : 12,2
Chardonnay en mode bien boisé, exotique (ananas).
Bouche assez impersonnelle. Reste en bouche une fraîcheur minimale (Pouilly-Fuissé, pourquoi pas ou ailleurs : Nouvelle-Zélande ?, Argentine ?). Pour Didier : Australie, domaine Jacob’s Creek.
6ème partie :
Samedi 11 septembre 2010
Repas-dégustation chez Maxime France
Ordre de dégustation :
(Nombre total de dégustateurs : 08)
131. France : Champagne – Agrapart « Terroirs » Blanc de Blancs NM
(100% Chardonnay)
DS14,5 – PC13,5/14 – LG13 – MS14 – MF14. Note moyenne : 13,9
Pas vraiment emballé par une prestation banale, sommairement dominée par l’amertume.
132. France : Champagne – Larmandier-Bernier « Rosé de Saignée » NM
(100% Pinot Noir)
DS15 – PC15,5/16 – LG15 – MS15,5/16 – MF16. Note moyenne : 15,5
Joli nez de pinot pour une approche franche, vineuse, non dosée, droite dans ses bottes. Aux antipodes des rosés dosés. Sera plus à son aise sur un plat qu’un apéritif pur.
133. Portugal : Vinho Verde – Palacio da Brejoeira « Alvarinho » 2007
(100% Alvarinho)
DS16 – PC15,5/16 – LG15,5 – MS16 – MF16. Note moyenne : 15,9
Terpénique avec des notes de fruits blancs, d’anis. Matière plutôt charnue mais dynamique. J’ai imaginé que ce vin pouvait être un Rayas (on notera au passage que le réchauffement dans le verre amènera des notes muscatées très viognier). Un beau vin en tout cas, plein, sain, et probablement la meilleure (la plus chère du moins) cuvée sur cette appellation lusitaniene.
134. Portugal : Dao – Cabriz «Encruzado » 2007
(100% Encruzado)
DS12 – PC11 – LG12,5/13 – MS12,5 – MF12. Note moyenne : 12,1
Présentation impersonnelle, assez capiteuse, boisée, butyrique (roussanne ?).
135. Portugal : Dao – Caves Sao Joao «Porta dos Cavaleiros» 1987
(00% ………?)
DS10 – PC11 – LG13 – MS12 – MF11. Note moyenne : 11,4
Robe fluo pour ce vin baroque, patiné (manifestement plus tout jeune), présentant des notes oxydatives de gentiane, de cire, et de raisin de Corinthe. Serait-ce une Coulée de Serrant (ou un vieux Riesling assagi par les ans) ?
136. Autriche : Kamptal – Bründlmayer – Riesling Trocken « Zöbinger Heiligenstein » Alte Reben 1998
(100% Riesling)
DS14,5 – PC14 – LG15 – MS15 – MF15. Note moyenne : 14,7
Le vin a évolué vers les amers, les épices, la verveine. La silhouette est massive (un peu encroutée), l’alcool au rendez-vous. Pour amateurs de Rieslings évolués roboratifs.
Rappel : Autriche : Kamptal – Bründlmayer – Riesling Trocken « Zöbinger Heiligenstein » Alte Reben 1998 – Octobre 2009
DS15,5 – PC15,5 – LG15 – MS14 – EG14,5. Note moyenne : 14,9
Robe aux reflets verts marqués.
Nez de Riesling alsacien d’un certain âge : citron vert, fruit de la passion, bourgeon de pin, résine, menthe. Fraîcheur maintenue (agrumes).
Bouche d’un port appréciable, capable d’impact malgré sa richesse (désignant ici aussi son pays d’origine).
137. France : Sancerre – Alphonse Mellot « Génération XIX » 2003
(100% Sauvignon)
DSED – PC(?) – LGED – MSED – MFED. Note moyenne : ED
Bouteille corrompue, très amère, avec d’anormales et peu ragoûtantes odeurs de marécage.
138. France : Châteauneuf-du-Pape – Château Rayas 2003
(50% Grenache/50% Clairette)
DS17 – PC17,5 – LG17 – MS17,5 – MF17,5. Note moyenne : 17,3
Appréciable volée d’arômes méditerranéens, corsés : poire, guimauve, violette, huile de fois de morue (en mode très discret, au service de la richesse), poivre blanc. De forte personnalité, ce vin à la texture presque huileuse (de l’impact des sensations de la matière sur celles du goût) se déroule élégamment et longuement, réussissant l’exploit (on y est habitués pour ce domaine exceptionnel) d’affirmer sa massivité sans lourdeur. Un vin au long cours. On pensera peut-être plus à Grillet qu’à la roussanne VV de Beaucastel (parfois lourde et un brin oxydative).
Rappel : Châteauneuf-du-Pape Rayas blanc 2003 : 16,5/20 – 14/6/07
Beaucoup de fruit, de la guimauve, du menthol dans ce profil aromatique enivrant. Bouche particulièrement grasse, gourmande et à l’équilibre relativement préservé (un peu comme sur certains millésimes de Chave). Ce 2003 ensoleillé paraît toutefois manquer de longueur. Il faudra bien entendu suivre son évolution car il part avec un lest certain.
139. Autriche : Kamptal – Bründlmayer – Grüner Veltiner Trocken « Alte Reben » 1998
(100% Grüner Veltiner)
DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – MS15 – MF15. Note moyenne : 14,6
Fruits jaunes, cumin, verveine, gingembre, fumée, poivre, peau d’agrumes : tels sont les parfums complexes et capiteux (bourratifs) de ce vin excessif un peu saturé en arômes et en alcool. Une ressemblance avec le Riesling du même domaine (et de millésime semblable).
Rappel :
a. Autriche – Kamptal – Bründlmayer – Grüner Veltiner Trocken « Alte Reben » 1998 – Octobre 2009
DS15 – PC15 – LG14 – MS14 – EG14. Note moyenne : 14,4
Robe particulièrement dorée.
Nez exprimant le fruit de la passion, le citron, le gingembre, le poivre (une signature du cépage).
Bouche fraîche, assez douce, alcoolisée, fatiguée (vieux vin d’Alsace ?)
b. Weingut Brundlmayer Gruner Veltliner 1998 – 01/12/02 (PC)
Notes : DS15,5 – PC15 – PP16,5 – LG15. Moyenne : 15,5.
Le nez dévoile des senteurs de beurre, de fumé, de pamplemousse. Il peut rappeler un Tokay Pinot Gris. Bonne acidité en bouche, pour des notes d’orange, de fruits exotiques et une finale épicée (gingembre) qui titille délicatement la langue.
140. France – Corbières – Château La Voulte-Gasparets « Romain Pauc » 2007
(50% Carignan, 25% Grenache, 15% Mourvèdre, 10% Syrah)
DS14,5/15 – PC14,5 – LG15 – MS14,5 – MF15. Note moyenne : 14,8
Bien représentatif avec ce profil sudiste, jeune, faisant la part belle à l’olive noire et au laurier. J’avais une saison plus tôt beaucoup aimé la cuvée normale du même millésime, sur le formidable cassoulet de l’hôtel de France (Castelnaudary).
141. Afrique du Sud : Stellenbosch – Anwilka 2007
(66% Cabernet Sauvignon, 29% Syrah, 5% Merlot)
DS12 – PC12/13 – LG(13) – MS13 – MF12. Note moyenne : 12,5
Elaboré par Prats, Bouard et Lowell Jooste (Klein Constantia).
Mise en branle de l’artillerie lourde dans une expression boisée (à la bordelaise ?), chargée (matière alcoolisée). Affirmation des fruits noirs et d’une sorte de concentré de réglisse (plus que de fumée, pourtant si caractéristique des vins d’Afrique australe). La puissance s’exprime au détriment de l’élégance (à ce stade du moins). A suivre …
142. Italie : Aglianico del Vulture – Vinicola Carbone « 400 Some » 2006
(100% Aglianico)
DS15,5/16 – PC16/16,5 – LG15,5 – MS16,5 – MF16,5. Note moyenne : 16,2
Vin provenant de la région Basilicate.
Grande maturité de fruit, richesse et franchise dans une trame fruitée (figue, cerise confite), sensiblement sucrée, déterminée (un poil rugueuse), non dénuée d’alcool. Pensé plus à un Amarone (impression de dessiccation du fruit) qu’à un châteauneuf de chez Bonneau.
143. Espagne : Toro – Bodega Quinola Suarez « Quinola » 2006
(100% Tempranillo ou Tinta de Toro)
DS06 – PC08 – LG(10) – MS09 – MF09. Note moyenne : 8,4
Garage Wine, annonce fièrement l’étiquette.
On voit en effet d’emblée apparaître des indices d’un vin (bûcheron) évoquant une scierie, hautain, vindicatif … et surtout quasiment imbuvable (un comble). Pas surpris du tout en découvrant l’étiquette (une manifestation renouvelée du sensationnalisme oenologique ibérique).
144. France : Chinon – Charles Joguet « Clos de la Dioterie » 2004
(100% Cabernet-Franc)
DS12,5 – PC12 – LG12,5 – MS12,5 – MF12. Note moyenne : 12,3
Notes indiquant le cépage en clair manque de maturité : cassis, d’asperge, germe de pomme de terre, St-Nectaire.
Goûts végétaux, abrupts, excessivement raides (le millésime). Peu réjouissant, même à table.
145. Chili : Puente Alto – Concha y Toro & Baron Philippe de Rothschild « Almaviva » 2000
(Cabernet-Sauvignon, Carmenere, Cabernet-Franc)
DS16 – PC16 – LG16,5 – MS16 – MF16 . Note moyenne : 16,1
Ame toute bordelaise (mais en plus sudiste) dans cette bouteille exhalant des senteurs fondues et corsées de cassis, d’herbes aromatiques, de venaison. Bouche avenante, très suave, très “merlot très mûr” (ou nouveau monde).
Pour info :
a. Chili : Puente Alto – Concha y Toro & Baron Philippe de Rothschild « Almaviva » 1997 – Octobre 2009
DS14 – PC13,5 – LG13 – MS14 – EG14,5. Note moyenne : 13,8
Robe pleine, assez vive et sombre, bordure brunie. Nez univoque dominé par le bourgeon de cassis et la crème de cassis, très chilien ! Matière moelleuse et décidée, rondeur d’un léger sucre résiduel, saveur simple et violente. Cette cuvée ne montre ce soir aucune velléité de ressembler aux crus bordelais.
b. Concha y Toro/Baron Philippe de Rothschild « Almaviva » Puente Alto 1997 –
DS(AM)14,5. DS(Soir)13 – PC13 – LG13 – MS13,5 – CD13. Note moyenne : 13,1
Nez bouqueté et parlant de Bordeaux évolué, raisonnable, bien dans la veine de celui du 1997 : cassis, herbes aromatiques, réglisse, cigare cubain.
Matière intermédiaire, passablement floue, déjà un peu évanouie. Boire d’urgence si l’on ne veut pas passer en mode asthénique.
c. Concha y Toro/Baron Philippe de Rothschild « Almaviva » Puente Alto 1997 : 12/12/03 (PC)
DS15 – PP15 – PC14,5 – LG14,5. Note moyenne : 15
Robe très dense, opaque, noire.
Nez intense sur le bourgeon de cassis, avec des notes viandées de rôti de boeuf.
Bouche volumineuse, crémeuse ; les arômes sont assez caricaturaux mais le jus est sain, dense, avec une finale réglissée alerte.
d. Concha y Toro/Baron Philippe de Rothschild « Almaviva » Puente Alto 1997 : 11/2/2000
Note moyenne : 16
Une cuvée récente et ambitieuse. Robe tout aussi dense mais sans nuances orangées sur les bords. Intense et brillante.
1er groupe :
Nez puissant, le fruit est davantage en évidence, peut-être moins complexe que le 96 mais toujours ample et racé, poli par un élevage luxueux et dénué d’agressivité.
Bouche veloutée, très dense et longue, sapide, rétro-olfaction complexe et harmonieuse d’épices et de tabac. Peut-être un peu de chaleur en finale.
2ème groupe :
Nez intense, de nouveau très médocain avec des notes de poivron noble, de graphite, d’herbes aromatiques.
Bouche moins nette, moins accomplie cependant que le 96. On remarque un côté poudreux (de type cacao) et une légère amertume.
146. Italie : Barolo – Sandrone « Cannubi Boschis » 1997
(100% Nebbiolo)
DS12 – PC(12/13) – LG(12) – MS13,5 – MF13. Note moyenne : 12,5
Abords hasardeux pour une configuration curieuse, boisée, pharmaceutique, en creux. Il y a très certainement eu inversion de carafe (avec Beringer) et la couleur orangée, le goût de châtaigne, le mordant de l’acidité et des tannins aideront à le déterminer avec plus de certitude.
Rappels :
a. Italie : Barolo – Sandrone « Cannubi Boschis » 1997 – 06/10/09 (PC)
DS16 – PC16 – LG15,5 – MS16,5/17. Note moyenne : 16,1
Robe solaire, évoluée, bordure brune. Nez de belle ampleur, confit, un peu lactique, puis à l’aération davantage fruité et épicé. Bouche suave, juteuse, veloutée, saveur d’amande et de cerise confite ; plus de finesse structurelle que dans le vin de R. Voerzio, mais une présence alcoolique très importante, vraiment solaire…
b. Italie : Barolo – Luciano Sandrone « Cannubi Boschis » 1997 – 14/10/05 (PC)
DS17 – PC16,5 – MS17 – JP17. Note moyenne : 17
Robe dense, brunie, qui paraît évoluée.
Le nez est plus frais que ne la robe ne le laisse supposer, complexe et fondu, avec une captivante floralité qui monte à l’aération, complétée par des notes épicées et viandées.
Le fruit est encore plus expressif en bouche qu’au nez ; on ressent beaucoup de fraîcheur malgré sa maturité confiturée. La trame, très suave et élégante, assez souple pour un Barolo, est assez bourguignonne dans l’esprit. Énormément de charme et d’ampleur, mais apparemment moins de typicité dans les arômes et la structure que dans d’autres vins goûtés ce soir, y compris parmi les « modernistes ».
c. Italie : Barolo – Luciano Sandrone « Cannubi Boschis » 1997 – 23/01/03 (PC)
DS15 – PP14 – PC14 – LG14,5 – JP14 – TK14,5. Note moyenne : 14
Aspect dense avec quelques reflets orangés.
Nez intense mais assez simple : cerise, tabac, pointe viandée (viandox, sauce soja).
Le fruit apparaît nettement confit, solaire, confinant au caramélisé, avec des saveurs assez prenantes de cachou et de goudron ; la finale semble un peu mince, avec de la chaleur et une acidité volatile marquée.
147. USA – Californie Napa Valley – Beringer Vineyard Cabernet-Sauvignon 1997
(100% Cabernet-Sauvignon)
DS15,5/16 – PC(15/16) – LG16 – MS16 – MF15,5. Note moyenne : 15,8
Une certaine proximité avec Almaviva, pour une cuvée qui se déguste complaisamment, en offrant une belle unité de goûts, en rondeurs lascives. Le sucre est là mais la fraîcheur est méritoire. Pierre la trouvera bien moins satisfaisante le lendemain. Plus cabernet yankee sans trop d’indolence que forme piémontaise, en effet.
148. Portugal : Bairrada – Luis Pato « Vinha Barossa » 1997
(100% Baga)
DS16 – PC17 – LG15,5/16 – MS16,5 – MF16,5. Note moyenne : 16,4
Notes de figue, de fraises au vin, de réglisse.
Bouche personnelle, en place certes mais rattrapée en finale par une certaine sévérité (duo acidité/tannins). C’est cette sévérité qui me rend un peu plus sévère sur la note, je crois.
Rappels :
a. Portugal : Barraida – Luis Pato « Vinha Barossa » 1997 (octobre 2009)
DS17,5 – PC17 – LG16 – PR17 – MF17,5 – MS17 – EG16,5. Note moyenne : 16,9
Robe dense, de l’évolution. Nez très frais, floral, expressif, avec des notes de thé fermenté, d’orange, de raisin entier, de poivre blanc, une légère mais captivante évolution tertiaire : magnifique expression dont l’élégante spontanéité fait penser aux grenaches d’E. Reynaud… Bouche à l’avenant, aérienne mais juteuse et structurée, très parfumée, profondément fruitée, sans excès d’alcool. Remarquable – et très différent de la décevante bouteille dégustée il y a peu.
b. Portugal : Barraida – Luis Pato « Vinha Barossa » 1997 – 09/09/09 (PC)
DS13,5 – PC14,5 – LG(13) – MS14 – EG14. Note moyenne : 13,8
Robe aussi dense que la précédente, mais plus brune. Nez réservé, austère tout en étant plutôt confituré, des notes de champignon et d’acidité volatile. Matière riche, alcooleuse, très sèche, confite mais campée sur son quant-à-soi tannique. Cuvée décevante par rapport aux dégustations précédentes (en ce qui me concerne 5 notes entre 15 et 17), qui ne possède pas la spontanéité juteuse et franche de la « Primeira Escolha » 96.
c. Portugal : Bairrada – Luis Pato « Vinha Barossa » 97 – 08/10/99
Note moyenne : 16,5 – Noté entre 15,5 et 17.
Robe jeune, très dense, centre violacé opaque, viscosité notable.
Nez intense de grande maturité de fruit (mûre, cassis), poivre, vanille, bouquet séché, épices. Notes minérales (graphite). Nez « Languedocien » pour certains dégustateurs, bordelais (raideur médocaine) pour d’autres.
Bouche gourmande, dense et longue, tannins fins, belle fraîcheur. Elégance en bouche (alcool discret, pureté du fruit et tannins au grain très fin). La concentration s’exprime sans aucune lourdeur. L’équilibre « classique » devrait garantir une belle évolution et le vin frôle de très peu la catégorie « grand vin ».
149. Italie : Barolo – Roberto Voerzio « Brunate » 1997
(100% Nebbiolo)
DS14 – PC14 – LG13,5 – MS14 – MF14,5. Note moyenne : 13,9
Notes cuites d’herbes aromatiques en décoction, de cassis, de céleri, de réglisse.
La trame, sans concession, se montre très dense, inflexible.
Rappels :
a. Italie : Barolo – Voerzio « Brunate » 1997 – 06/10/09 (PC)
(100% Nebbiolo)
DS15,5 – PC15,5 – LG15 – MS15. Note moyenne : 15,3
Belle robe assez dense, nettement orangée en bordure. Nez puissant, diversifié et aromatique, mais au fruité beaucoup moins spontané (et moins présent) que le vin de Rinaldi : nuances florales, empyreumatiques et de quinquina sur un fond presque surmûr. Matière veloutée, intense, légèrement confite, chaleureuse, finale tannique manquant de fraîcheur.
b. Italie : Barolo – Roberto Voerzio « Brunate » 1997 – 08/08/2009 (LG)
DS14 – PC(14,5) – LG14,5 – MS14,5 – MF14,5 – VM15. Note moyenne : 14,4
Fruit très mûr pour des notes soutenues de cacao, de fleurs, de cerise, d’amande, de menthe. Subtile trace disgracieuse de colle scotch.
Bouche massive, tannique, avec un soupçon de sucre restant. Une production haut de gamme (Voerzio comme le Dugat-Py du Barolo ?), extrême, ne faisant pas dans la dentelle, qui plus est un peu dénaturée par les faveurs du millésime ?
c. Italie : Barolo – Roberto Voerzio « Brunate » 1997 : 14/10/2005 (PC)
DS16 – PC16 – MS15 – JP16,5. Note moyenne : 16
Robe très dense, bords bruns orangés.
Nez assez fin, varié, expressif. On sent de la confiture de groseille, de mûre, du goudron, des épices, de la viande fumée, avec une acidité volatile présente qui amène de la complexité.
La bouche est tannique, serrée, viandée, prodigue en nuances aromatiques, virile, engagée mais élégante.
d. Italie : Barolo – Roberto Voerzio « Brunate » 1997 – 23/1/2003 (PC)
DS13,5 – PP13,5 – PC14 – LG13 – JP12,5 – TK13. Note moyenne : 13,5
Encore une robe fournie, avec des reflets plus bruns qu’orangés.
Premier nez réduit (camembert), puis un fruit très mûr (myrtille), compoté, massif, monolithique.
Très dense, tannins serrés manifestant une certaine raideur. Un bâti puissant, sans charme ni personnalité pour l’instant – à revoir.
150. Italie : Chianti Classico – Podere Il Palazzino « Grosso Sanese » 1995
(100% Sangiovese)
DS(11) – PC(11) – LG12 – MS(ED?) – MF(11). Note moyenne : (11,3?)
Un “petit vieux”, escagassé (cassis, bouillon Kub), sec.
Bouteille mal conservée, ayant chauffé ?
Info : Italie : Chianti Classico – Podere Il Palazzino (Alessandro & Andrea Sderci) « Grosso Sanese » 2004 – 1/9/10 (LG)
(100% Sangiovese)
DS14,5 – PC(15)+ – LG14,5 – MS15,5. Note moyenne : 14,9
On trouvera ce vin d’allure très toscane, avec un boisé bien trop généreux encore non encaissé.
Frais, tannique, à attendre (en espérant que le fruit ressuscite un jour).
151. Italie : Vino da Tavola di Toscana – Riecine « La Gioia » 1995
(90% Sangiovese, 10% Merlot)
DS16 – PC16 – LG15+ – MS16+ – MF16,5. Note moyenne : 15,9
Beaucoup plus de vitalité ici, pour une expression typée, tant en collection de flaveurs (cassis, herbes, quinquina, amande, châtaigne) qu’en structure (une certaine dureté, conféré par l’acidité et des tannins saillants). Un vin qui me rappelle le très beau chianti classico 1995 de San Giusto a Rentennano goûté cet été à la maison. Le genre de cuvée signée et joliment évoluée que l’on aimerait plus souvent rencontrer dans les concours de dégustation.
152. France : Haut-Médoc : Château Sociando-Mallet 1996
(55% Cabernet-Sauvignon, 40% Merlot, 5% Cabernet-Franc)
DS15 – PC15 – LG14,5/15 – MS15,5/16 – MF15 . Note moyenne : 15,1
Impression initiale très ligérienne puis le caractère médocain s’affirmera.
Présentation un peu “froide”, taciturne (encre, graphite). Plus 1995 que 1996 ?
Rappel : Sociando Mallet 1996 – 02/12/05 (MS)
DS17 – PC17+ – MS17. Note moyenne : 17
Insondable et dense, la robe est sombre.
Nez puissant et racé sur le cassis, le moka ou encore ces touches mentholées qui apportent un peu de fraicheur dans un ensemble encore bien massif et fermé.
Bouche à la concentration importante mais assumée sur le terrain de l’équilibre, qui ne livre pas encore beaucoup d’arômes. Longue finale à la rémanence cyclique, telle un écho dans le palais, à l’acidité tonique et au grain juteux. Un excellent médoc classique.
153. Espagne – Ribera del Duero – Vega Sicila Unico Reserva Especial (1989, 1990, 1994)
(Tempranillo majoritaire + Cabernet-Sauvignon, Merlot)
DS12 – PC13 – LG13 – MS13,5 – MF14. Note moyenne : 13,1
Mise en bouteille en 1996.
Une volatile légère accompagne ici des odeurs de beurre rance, de cerise (version lactique, soit ici clafoutis), de noix de cajou. Tendance très espagnole, du coup (Ribera ou Rioja).
De la fermeté dans ce vin grognon, sanglé, ne payant pas de mine. Et de nouveau une déception (d’autant plus à ce niveau de prix) avec les vins de ce domaine (après Unico 98 puis Unico 94). Que se passe-t-il chez Vega Sicilia ?
154. Belgique : Bière – Brasserie Bios à Ertevelde Gulden Draak Extra Forte NM (10,5°)
(Malt Blond, Malt de Froment, Malt Caramélisé, Malt spécialB )
Très bonne.
Fermentation Haute. Orange-pourpre, limpide et bien saturée en bulles moyennes à fines, mousse claire abondante, peu serrée mais stable. Nez à dominante maltée-sucrée, arômes de levure âcres et alcoolisés, saveur sucrée, amertume équilibrée, rondeur et force (alcool et caramel ), mâche moyenne, corsée et capiteuse.
Toutes les bières de fermentation haute qui ont, de par leur caractère ou leur originalité, un réel. Soit en préservant des traditions brassicoles anciennes et respectables, soit en innovant dans de nouvelles saveurs originales. Le nom de cette fermentation vient du fait que la levure, une fois qu’elle a épuisé le glucose, remonte à la surface de la bière. C’est la méthode la plus ancienne. Elle s’effectue à 15-20°C avec des levures qui remontent à la surface de la bière, pendant 3 à 5 jours. La bière ainsi produite se conserve moins longtemps que celle de fermentation basse.
La fermentation haute permet d’obtenir de hautes teneurs en alcool ainsi que des arômes complexes. Elle donne des bières denses, goûteuses et longues en bouche qui sont généralement peu chargées en gaz carbonique. Elles se consomment à plus haute température que ces dernières, généralement entre 6 et 12°C.
Note: La fermentation est une des étapes de la fabrication de la bière. Cette étape consiste à ensemencer le moût avec une certaine quantité de levures (on parle alors de « levain ») afin que ces levures transforment les sucres présents en alcool et en CO2.
155. France : Sidre (Normandie) – Eric Bordelet Brut (2008 sur le bouchon)
(100% Pommes – Autour de 27 variétés)
Très bon, peu sucré. Pour montrer aussi que le vin n’est pas le seul compagnon bienveillant des mets (et pour multiplier les plaisirs).
156. Allemagne : Pfalz Weingut Müller-Catoir Riesling Bürgergarten Spätlese Trocken 2007
(100% Riesling)
DS16 – PC15,5 – LG15 – MS15,5 – MF16. Note moyenne : 15,6
Une expression sans trop de surprise, fruitée, terpénique, assez légère, dans sa prime jeunesse (à conserver en cave).
Rappels :
a. Allemagne : Pfalz – Weingut Müller-Catoir – Riesling Bürgergarten Spätlese Trocken 2007 – 19/12/09 (LG)
DS17 – PC15,5 – LG16,5 – MF16,5/17. Note moyenne : 16,4
Très belle expression du cépage, avec une belle rectitude. Pensé à un Sommerberg de Boxler.
(Maxime) : Regoûté le lendemain, le vin n’a rien perdu de sa superbe, toujours pur et tendu.
b. Riesling Haardter Bürgergarten Spätlese Trocken 2007 – Weingut Müller-Catoir (Palatinat allemand) – 19/06/09 (PR)
DS16,5/17 – PR16,5 – MF16,5 – CD16 – ED17. Note moyenne : 16,6
Aspect des plus pâles tirant sur l’argent, à peine souligné de vert.
Senteurs principalement fruitées mêlant les agrumes, le zeste, la goyave, l’ananas, avec une pointe muscatée, des nuances de rose.
Attaque sensuelle sur une pulpe ample, mûre, intégrant parfaitement l’acidité ; déroulé qui s’affirme plus en rigueur, sur un socle minéral solide, sans toutefois basculer dans l’austérité. Finale imprégnante et saline.
Encore un joli vin qui partage bien des caractéristiques avec ses cousins alsaciens…
Dommage que nous n’ayons pu l’apprécier à ce niveau de forme lors de notre session consacrée au millésime 2007 chez ce producteur.
c. Weingut Müller-Catoir – Riesling Haardter Bürgergarten Spätlese Trocken 2007 – 05/06/09 (LG)
Note moyenne : ED (potentiel 16,3)
Une cochonceté de liège qui gâchera tout alors qu’on devine une fort acceptable (respectable) charpente minérale.
Bouche corrompue, vasouillarde.
Le point de vue de Philippe et Didier :
Une coquetterie liégeuse qui s’immisce dans un ensemble aromatique pourtant fourni, mais mal révélé.
Dommage, car il est difficile d’apprécier sereinement une matière aux caractéristiques ambitieuses : équilibre, pulpe, profondeur, minéralité…
Ce qui fait dire à certains qu’on passe sans aucun doute à côté du plus joli vin sec de la soirée chez Müller-Catoir…
157. Espagne : Navarra Moscatel – Camilo Castilla « Capricho de Goya » (1996)
(100% Muscat Grano Menudo soit Petits Grains)
DSED – PC(ED) – LG(15) – MS(ED?) – MF(ED). Note moyenne : (ED)
Belle robe cuivrée, aux jolis reflets verts.
Parfums de lime, de chartreuse, de raisin de Corinthe. Couverture un peu brûlée mais surtout liégeuse.
En bouche, l’acidité compense bien le côté sirupeux de la matière (un peu comme à Madère).
158. Portugal : Moscatel Roxo de Setubal – Bacalhoa « Vinho Generoso » 1998
(100% Moscatel de Sétubal – un muscat rouge)
DS14,5 – PC14,5/15 – LG14,5 – MS15 – MF15,5. Note moyenne : 14,9
Parfums de framboise, de zeste d’orange, d’abricots caramélisés pour un rancio qui rappelle celui d’un Jerez (mais le fond est bel et bien muscaté).
Bouche épaisse, desservie par un taux d’alcool trop important rendant la finale bien trop véhémente. Dommage car cela gâche durablement la nature de ces goûts, fort appréciables.
The Moscatel wines from Setúbal are superb Portuguese fortified wines, together with Port and Madeira wines, but certainly are the most underrated, even in Portugal. Fortunately, this means that prices are still reasonable.
The Moscatel Roxo variety, almost out of production, had as little as 10 ha. of vines left standing despite the incredible quality this variety displays.
Great complexity, exuberant in the nose, a good balance between the natural fruit sugars and good accompanying acidity, very long aftertaste, a fabulous alternative to over sweet liqueurs and with less alcohol!
Info : Un Daumas-Gassac rouge 1996 bouchonné.
7ème partie :
Mercredi 15 septembre 2010
Ordre de dégustation
(Nombre total de dégustateurs : 7)
159. Mexique : Domaine Santa Elena (Emiliano Zapata) « Entretanto » 2008
(Carignan + Syrah)
DS13,5 – PC(14) – LG13 – MS(13). Note moyenne : (13,4)
Le vin prend l’apparence d’une syrah du Rhône Nord (cassis, peau d’agrumes, violette), manquant légèrement de maturité. En bouche, c’est un mélange de caractère acidulé (citronné) et de douceur, sans lourdeur alcoolique. Pierre décrit un caractère montagnard (un dôle suisse ?). Le nez est en tout cas supérieur à la bouche. Origine géographique surprenante, pour le coup.
160. Chili : Valle de Aconcagua – Errazuriz Cabernet-Sauvignon 2008
(100% Cabernet-Sauvignon)
DS13 – PC13,5 – LG13 – MS13. Note moyenne : 13,1
Expression simplette (sirop de cassis, vanille), manquant de fraîcheur.
Bouche simple et sucrée, capiteuse (plus CS que carmenere tant au niveau des arômes que de l’impression tannique). Forfait chilien assez bas de gamme, sans enjeu.
161. Espagne : Emporda – Terra Remota « Camino » 2007
(33% Cabernet Sauvignon, 33% Syrah, 33% Grenache Noir)
DS14,5 – PC14/14,5 – LG13,5 – MS14. Note moyenne : 14,1
Apparence de grenache (fraises cuites, épices).
Bouche “sucraillonne”, alcoolisée, souple avec une finale un peu sèche. Limitée mais elle a le mérite de n’être pas inutilement boisée.
162. Uruguay : San José – Domaine Monte de Luz « Carquera » Syrah 2006
(100% Syrah)
DS10 – PC09 – LG08 – MS10. Note moyenne : 9,3
Robe terne.
Départ tertiaire dans un nez en bout de course (cassis, végétal, humus, épices), avec trop de volatile.
Aspect grave, peu invitant (et une note de vinaigre de framboise), épuisé.
163. Uruguay : San José – Domaine Monte de Luz « Carquera » Tannat 2006
(100% Tannat)
DS14 – PC14 – LG13 – MS13,5. Note moyenne : 13,7
Nez boisé, retranché concédant quelques notes de fruits noirs et de réglisse. De la menthe (ou bien est-ce le bois ?). Et comme un soupçon de cola et d’eucalyptus.
Extrait, tannins grenus, finale astringente, avec un peu d’alcool.
Pas facile à situer (j’ai pour ma part pu croire à une syrah australienne ou en second choix à un malbec argentin).
Rappel : Uruguay : San José – Domaine Monte de Luz “Carquera” Tannat 2006 – Septembre 2010 (LG)
(100% Tannat)
DS14 – PC14/14,5 – LG14 – MS14,5. Note moyenne : 14,2
Châtaigne, pâte de fruits, cassis, menthe (ou plutôt eucalyptus ?). Assez sauvage.
Bouche alcoolisée, non dénuée de tannins (malbec argentin ?).
164. USA : California – Cycles Gladiator Zinfandel 2006
(100% Zinfandel)
DS12 – PC12 – LG12,5 – MS11. Note moyenne : 11,9
Nez particulièrement mûr pour des notes compotées de cacao, de menthe, de cuir, de réglisse, de cannelle.
Très rond (merlot nouveau monde ?), sucré, très “vin chaud”. Est-ce du vin ?
165. USA : Central Coast – Cycles Gladiator Syrah (Hahn) 2008
(100% Syrah)
DS10 – PC09 – LG10 – MS09. Note moyenne : 9,5
Cassis “pétard”, concentré de jus d’orange, encre. Très grimé.
Bouche acidulée (acidifiée) malgré une présence notable de sucre et d’alcool, monocorde, traficotée (pasteurisée ?). Cette plaisanterie oenologique est-elle encore à ranger dans le monde du vin ?
Pour info : USA : Central Coast – Hahn Meritage 2007
(Cabernet-Sauvignon, Merlot)
DS13,5 – PC13,5 – LG13 – MS13. Note moyenne : 13,3
Gelée de cassis, poivre, réglisse, le tout en mode appuyé.
Idem en bouche pour une expression nouveau monde d’une certaine violence (arômes, texture, alcool .. sans oublier ce qu’il faut de sucre), un peu à la manière de la syrah australienne (mais issue d’un “blend” de cépages bordelais ?).
166. Australie : Margaret River – Cape Mentelle Shiraz 2006
(100% Shiraz)
DS12,5 – PC12 – LG12 – MS11. Note moyenne : 11,9
Expression puissante, boisée, fumée, poivrée, avec beaucoup de fruits noirs macérés.
Bouche extraite, tannique, qui ne passe vraiment pas très bien. Curieuse cohabitation de sucre résiduel et de verdeur (un vin dur et une acidité tasmanienne ?).
167. Australie : Margaret River – Cape Mentelle Cabernet/Merlot 2005
(Cabernet-Sauvignon/Merlot)
DS12 – PC12 – LG12,5 – MS12,5. Note moyenne : 12,3
Expression “noire” : sirop de cassis, végétal (poivron et eucalyptus), réglisse, fumée.
Bouche tannique, assez acide, plutôt forte (de la puissance, peu de sucre résiduel). La présentation est ici aussi patibulaire. En Australie pour moi, plutôt à base de cabernet que de syrah.
168. Australie : Victoria – Green Point Shiraz 2004
(100% Shiraz)
DS12,5 – PC12 – LG11,5 – MS12. Note moyenne : 12
Herbes infusées (dont l’estragon), cendre, gelée de cassis, cardamome (aspect camphré). Profil taciturne, réduit, évolué. Pas folichon.
Bouche en cohérence, pas bonne, peu situable.
169. Belgique : Vin de Table Brabançon – Domaine de Mellemont (2008)
(100% Pinot Noir)
DS14,5 – PC14,5 – LG13,5 – MS14,5. Note moyenne : 14,3
Robe claire (significative du cépage).
Tonalités poivrées, florales et de noyau, un peu comme pour un Cheverny ou un passetoutgrains (ou bien encore un dôle helvète).
Bouche légère (mais un peu âpre), guillerette, sans chichis, un peu acerbe tout de même (on dira “fraîche” si l’on veut). Un minimum de suite en bouche, sur une légère amertume. Avantage net au rouge, sur ce domaine wallon. Passerait bien sur une tête de veau.
170. Afrique du Sud : Western Cape – Miller’s Mile MM Pinotage 2008
(100% Pinotage)
DS11 – PC11 – LG11,5 – MS11,5. Note moyenne : 11,3
Cture boisée laissant échapper des notes de fumée, de clafoutis, de gelée de cassis. Peut-être un léger filet vinaigré.
Matière astringente, non dénuée d’acidité, ayant conservé du sucre. Ici encore (et en confirmation sur cette seconde rencontre), l’expression est peu affirmée, pire le résultat en bouche dépitant.
Rappel : Afrique du Sud : Western Cape – Miller’s Mile MM Pinotage 2008 – septembre 2010 (LG)
DS10 – LG10 – MS10. Note moyenne : 10
L’expression très empyreumatique (viande boucannée) nous alerte sur l’origine du vin. Notes de graphite, de réglisse, de jus d’orange, de cuir.
Milieu capiteux, finale mordante et un breuvage peu agréable.
171. Mexique : Domaine Montano Benson « Murmullo » 2007
(75% Barbera + 25% Petite Sirah)
DS10 – PC10 – LG07 – MS(09). Note moyenne : 9
Boisé terrifiant, avec d’hideux remugles de marc, de goudron, de bourbon.
Bouche peu tannique, très acide; un sorte de mixture imbuvable, en décoction.
Merci tout de même à Philippe Ricard qui nous permet de mesurer les errances “foutage de gueule” de certains vignerons mexicains.
172. Chili : Maule – Clos Ouvert « Vino Puro » Vino de Secano Huaso 2008
(100% Tinta Païs)
DS15 – PC15,5 – LG14,5 – MS14,5. Note moyenne : 14,9
Robe pâle, framboisée, turbide.
Option “nature” pour une expression rappelant un peu celle d’un grenache de chez Gramenon (cuvée “poignée de raisins”). Arômes spontanés de grenadine, d’agrumes, de savon d’Alep … et plus particuliers de fruits exotiques séchés (dans ce cas d’un vin d’Amérique du Sud). Sensation de rafle (amenant une fraîcheur appropriée).
Bouche agréable, fruitée, avec un “air de ne pas y toucher”, un peu enivrante certes. Première rencontre avec un sans soufre du nouveau monde, élaboré par un français (qui doit aimer les vins de l’Anglore je pense). Sympa.
173. Portugal – Douro – Quinta da Colmaça 2004
(40% Touriga Francesa, 30% Tinta Roriz,20% Tinta Barroca, 10% Touriga National)
DS11 – PC11 – LG12 – MS12. Note moyenne : 11,5
Nez de VDN sur les fruits noirs, la fumée, la réglisse, les épices. Boisé lacté pas effacé.
Matière dépouillée, impersonnelle, alourdie par un reste sucré, ayant perdu sa jeunesse de fruit, sa vivacité. Un vin qui vieillit mal.
174. Italie : Primitivo Puglia – A Mano 2006
(100% Primitivo)
DS12 – PC12,5 – LG12,5 – MS12,5. Note moyenne : 13,4
Nez surmûr, herbacé, un peu bletti, proposant des notes de confiture, de pruneau, de champignons, de réglisse.
Bouche concentrée, rêche. Définir sa provenance reste très coton.
175. Italie : Chianti Montespertoli – Le Fonti A San Giorgio 2006
(Sangiovese majoritaire)
DS14,5 – PC14/14,5 – LG14 – MS13,5. Note moyenne : 14,1
Nez sur l’amande fraîche, les fruits rouges
Bouche mûre mais raidie par l’acidité et les tannins. Le jus est ainsi tendu, rêche, typé (transalpin), un poil menaçant. Caractère non dissimulé, autoritaire, un peu “pète-sec”.
176. Italie : Morellino di Scansano – Poggio Argentiera Capatosta 2003
(93% Sangiovese, 5% Alicante)
DS13 – PC12,5 – LG12 – MS12,5. Note moyenne : 12,5
Allure astreignante, boisée (bourbon, épices). Odeurs de figue rôtie, de fruits rouges et noirs.
Ligne de bouche lourde, collante, cramée, très différente de celle trouvée dans le Chianti Montespertoli. Il y a la région, le millésime aussi. Finale implacable, brûlante.
177. Géorgie : Mukhrani 2007
(100% Saperavi)
DS12,5 – PC12,5 – LG13 – MS12,5. Note moyenne : 12,6
Nouvelle rencontre avec ce vin géorgien, au cassis en goguette, pas brimé par l’élevage.
Bouche errante/flottante, desservie par un peu en mollesse (syrah suisse ?).
Rappel : Géorgie – Mukhrani 2007 : 14/20 – 11/10/09
Cépage Saperavi. Sympa, fruité.
178. Italie : Chianti Classico – Podere Le Bonce da Giovanna Morganti « Le Trame » 2005
(Majorité Sangiovese + colorino, mammolo)
Ou sur une autre source : Colorino 5% Ciliegiolo 5%
DS17 – PC16,5 – LG15,5/16 – MS16. Note moyenne : 16,3
Ce vin a belle allure avec ses notes toutes transalpines : herbes infusées, quinquina, cuir, cassis, épices.
Bouche corsée, vivace, normalement un peu acide et un peu tannique. Rectitude, sévérité (le vin est encore jeune). Un problème de mise en bouteille lors de la dernière dégustation ? De l’importance des tests multiples.
Rappel : Italie : Chianti Classico – Podere Le Bonce da Giovanna Morganti « Le Trame » 2005 – Septembre 2010 (LG)
DS9 – PC(?) – LG10? – MS(14?). Note moyenne : (11 ou ?)
Nez pas très propre, animal, peu agréable (oxydé ?).
Bouche en conformité (peu protégée ?), acide, à l’inacceptable goût de détergent.
179. France : Lussac-Saint-Emilion – Les Producteurs Réunis « Cuvée Renaissance » 2007
(90% Merlot)
DS12 – PC12 – LG12,5 – MS12,5. Note moyenne : 12,3
Nez passablement confit, boisé, mentholé; tendance aquitaine.
Matière sans classe, un peu creuse et végétale, rustique (l’effet millésime ?).
180. Liban : Vallée de la Békàa – Château Kefraya « Comte de M » 2000
(Cabernet-Sauvignon/Syrah)
DS15,5 – PC15 – LG14,5 – MS15,5. Note moyenne : 15,1
Nez profond délivrant des senteurs de gelée de mûres, de réglisse, de jus de grenade, de tabac, de figues cuites.
Bouche solaire, sucrée, encore ankylosée (moins déliée que celle du 1999, apparemment). Beau niveau toutefois.
Info : Liban : Vallée de la Békàa – Château Kefraya « Comte de M » 1999 – Septembre 2010 (LG)
DS15,5 – LG15,5 – MS15,5 . Note moyenne : 15,5
De l’allure, de la verticalité dans cette expression duale, herbacée, fuligineuse, atramentaire, mariant bien, comme chez Trévallon, les apports des 2 cépages.
Bouche très réglissée, capiteuse mais sachant rester suffisamment juteuse, sérieuse, robuste (encore trop jeune, sa mâche certes pas trop agile). Un passage en force plutôt réussi … et le plus beau vin de la série. Idem le lendemain.
181. Espagne : Penedes – Domaine Torres « Gran Coronas – Mas La Plana » 1994
(100% Cabernet-Sauvignon)
Echantillon bouchonné.
Rappels :
a. Espagne : Penedes – Domaine Torres « Gran Coronas – Mas La Plana » 1994 – Octobre 2009
DS12,5 – PC13,5 – LG13 – MS13 – EG12. Note moyenne : 12,8
Belle robe dense.
Expression aromatique puissante et dans un premier temps très animale, qui converge ensuite vers des senteurs de cabernet très mûr (goudron, fumé, noix, poivron rouge rôti…). La bouche, flottante et desséchante, ne tient malheureusement pas (plus) les promesses du nez.
b. Espagne – Penedes – Domaine Torres « Gran Coronas – Mas La Plana » 1994 – 08/01/08 (LG)
DS16 – PC16 – LG16,5 – MS16 . Note moyenne : 16,1
Un nez noir mais racé de Pauillac (Grand-Puy-Lacoste ?), se signalant par des effluences de cassis, de bouillon kub, d’âtre de cheminée, de réglisse prégnante, de graphite (crayon 3B car le tout est assez gras).
La bouche tient ses promesses. Elle est austère, cohérente, longue et rivalise avec un beau Médoc.
182. Autriche : Neusiedlersee Hügelland – Feiler-Artinger « Cuvée 1000 » 1994
(66% Cabernet-Sauvignon/34%/Merlot)
DS13 – PC13 – LG12,5 – MS13,5. Note moyenne : 13
Nez plutôt frais sur le petit pois, le germe de pomme de terre, le cassis, la sauce de soja. Il me semblera très cabernet-franc.
Bouche limitée, sans réel écho, flapie. Un rouge qui aurait du être bu plus tôt.
Rappels :
a. Autriche : Neusiedlersee Hügelland – Feiler-Artinger « Cuvée 1000 » 1994 – octobre 2009
DS15 – PC15 – LG14 – MS15,5 – EG15. Note moyenne : 14,9
Robe évoluée, bordure nettement tuilée. Cèdre, tabac, graphite, feuille de cassis : très cabernet au nez, presque ligérien par sa fraîcheur et sa « verdeur ». En bouche assez suave, une certaine douceur, structure polie, saveur très propre ; le tout est cependant dominé par une très forte acidité, qui évoque les climats septentrionaux ou montagnards.
b. Autriche – Feiler-Artinger « Cuvée 1000 » 1994 -12/12/03 (PC)
DS14,5 – PP15,5 – PC15 – LG15. Note moyenne : 15
Robe grenat marquée par l’évolution. Nez austère mais articulé et intense : herbacé, tabac, goudron, noix…
Bouche vive et nerveuse, avec une vraie structure, une bonne longueur ; la chair un peu étriquée rend ces muscles et ces os un peu saillants.
183. Chili : Puente Alto – Concha y Toro & Baron Philippe de Rothschild « Almaviva » 1996
(Cabernet Sauvignon/Cabernet Franc/Merlot)
DS15,5/16 – PC15,5 – LG15,5 – MS15,5. Note moyenne : 15,6
Magnifiques exhalaisons aquitaines (mais pas tout à fait, car un peu plus capiteuses) : cassis, havane, herbes aromatiques, fumée. Patine, noblesse et complexité tout à fait respectables.
Bouche bien mûre, à la chair confortable (mais sans tromperie, sans déception).
Interprétation “nouveau monde”, chère mais plutôt réussie, à l’instar de celle du 2000 bu le 11/9/10. Belle expatriation de savoir-faire, sur ce flacon.
Rappels :
a. Concha y Toro/Baron Philippe de Rothschild « Almaviva » Puerte Alto 1996 – 14/11/08 (LG)
DS(AM)16
DS(Soir)16 – PC15,5 – LG15 – MS15,5 – CD15. Note moyenne : 15,4
Nez évolué, sylvestre, ressemblant à quelque chose : épices, havane, fumée, cuir, herbes infusées; cèdre et graphite pour illustrer l’intention de la maison mère.
En bouche, on est séduit par de belles formes, des saveurs nettes et fines rappelant celles d’un Pessac de 20 ans d’âge (1989 ?). Profil capiteux pour un vin léger mais fin, qui se rapproche plus de l’académisme médocain. Nous faisons ainsi l’hypothèse que nos repères gustatifs sont les bons …
b. Concha y Toro/Baron Philippe de Rothschild « Almaviva » Puerte Alto 1996 : 12/12/03 (PC)
(Note initiale : 16,5) DS15,5 – PP15 – PC15/15,5 – LG14,5/15. Note moyenne : 15
Robe dense, bordure grenat/brun. Bourgeon de cassis, pansement (iode ?), viande fumée au nez .Bouche dense et structurée, tannique, de la présence de la vitalité, goût de cèdre et de noix assez médocain, finale qui ne manque ni d’allure ni d’allonge.
c. Concha y Toro/Baron Philippe de Rothschild « Almaviva » Puerte Alto 1996 : 11/2/2000. Note moyenne : 16 vers 16,5
Une cuvée récente et ambitieuse. Robe sombre, très dense, mais les bords semblent déjà tuilés.
1er groupe : Nez volubile et véritablement racé, déployant un éventail se senteurs articulées (notes herbacées, lard fumé, tabac) sur un fond fruité très mûr. Attaque souple, milieu de bouche charnu et noblement parfumé (humus, tabac, fumée, fer, …). La structure ressort en finale, induisant longueur et droiture
2ème groupe : Nez intense, médocain avec de belles notes de poivron noble. Bouche nette, racée, équilibrée, plus élégante et fondue que celle du 97.
184. Portugal : Barraida – Luis Pato « Quinta do Ribeirinho Primeira Escolha » 1996
(100% Baga)
DS13,5 – PC(14) – LGED – MS(13). Note moyenne : (13,5)
Notes inextricables dans un magma croupi, liégeux.
Bouche déstructurée, finale grossière. Problème de bouchon.
Rappels :
a. Portugal : Barraida – Luis Pato « Quinta Do Ribeirinho Primeira Escolha » 1996 – Octobre 2009
DS15,5 – PC15,5/16 – LG14 – MS15,5 – EG15. Note moyenne : 15,2
Robe assez jeune et dense. Nez généreux, frais, fringant, plutôt agreste dans son expression : framboise confiturée, menthol, fumé, châtaigne… Vivant, fruité et batailleur (acide et tannique), le vin s’impose en bouche. Belle surprise, un vin plein de jeunesse, de personnalité et d’allant, illustrant la tenue dans le temps du Baga.
b. Portugal : Barraida – Luis Pato Quinta do Ribeirinho « Primeira Escolha » 1996 – 23/01/03 (PC)
DS12,5 – PP13,5 – PC13 – LG13,5 – JP13 – TK13. Note moyenne : 13
Robe plus dense, bords vieux rose. Nez intense, simple, épicé, grillé, sur un fond de cerise confite.
Matière dense, sans finesse, avec des tannins grumeleux qui arrivent trop tard dans le développement de la bouche.
c. Bairrada Luis Pato – Quinta do Ribeirinho – Primeira Escolha 96 – 08/10/99
Note moyenne : 14 – Noté entre 13.5 et 15
Robe beaucoup plus sombre et dense que la précédente (couleur de cerise noire), centre opaque.
Nez massif, concentré et pur mais semblant fermé : sur le fruit rouge (cerise), rose, orange sanguine – un dégustateur note un nez de barolo (amande). Les notes florales (rose, violette tendant vers la réglisse) et fruitées ne sont pas éclipsées par l’élevage (bois brûlé, beurre frais).
Bouche présentant une matière dense vertébrée par une assez forte acidité (malgré une attaque mûre), trop marquée pour certains. Bouche fruitée, concentrée et franche de cerise et de mûre, droite et longue. Mais toujours une certaine rusticité et un grain peu lisse (cépage ?).
185. Luxembourg : Méthode Traditionnelle – Le Cep d’Or « Bulles Pour Elle » Brut NM
(70% Pinot Auxerrois, 30% Müller-Turgau)
DS09 – PC08 – LG09 – MS09. Note moyenne : 8,8
Fait avec les raisins du Domaine de Mellemont en Belgique.
Une bouteille bien approximative. La bulle est virulente, l’expression bancale, verte, déplaisante.
186. USA : Central Coast – Cycles Gladiator Chardonnay 2006
(100% Chardonnay)
DS08 – PC09 – LG10 – MS10. Note moyenne : 9,3
Expression de cépage très nouveau monde : beurre, mirabelle, ananas, asperge.
Chardonnay moelleux, sucré, sans intérêt.
187. Nouvelle-Zélande : Marlborough – Kim Crawford Sauvignon Blanc 2009
(100% Sauvignon)
DS13 – PC13 – LG12,5 – MS12,5. Note moyenne : 12,8
Très typé avec ses notes végétales (asperge, buis, poivron vert) et fruitées (fruit de la passion).
Très jeune, assez frétillant, exotique, avec un subtil accompagnement moelleux en milieu de bouche.
188. Belgique : Vin de Pays des Jardins de Wallonie – Domaine de Mellemont « Pinot Auxerrois/Müller-Turgau » 2009
(55 % de Müller-Turgau/45% Pinot Auxerrois)
DS11 – PC11 – LG12 – MS11,5. Note moyenne : 11,4
Robe pâle, reflets gris.
Nez avare, frais certes.
Déception de nouveau pour cette livraison trop légère et trop fade (quasi totale absence de goût), saupoudrée d’épices légères. On cherche désespérément la matière et le fruit.
Rappel : Belgique : Vin de Pays des Jardins de Wallonie – Domaine de Mellemont « Pinot Auxerrois/Müller-Turgau » 2009 – 08/09/10 (LG)
DS11,5 – LG12 – MS12,5. Note moyenne : 12
Le vin précédent n’était pas un modèle d’expressivité aromatique.
Celui-ci est d’une grande neutralité. Aspect fermentaire, avec un soupçon de pomme (verte) et de citron.
Bouche à la peine, fade, assez acide.
189. Autriche : Autriche : Kamptal – Weingut Bründlmayer Grüner Veltliner « Terrassen » 2009
(100% Grüner Veltiner)
DS13,5 – PC13,5 – LG13 – MS13,5. Note moyenne : 13,4
Matière musquée, avec du gaz, du végétal, des agrumes (et les amers qui vont avec). Peu caractérisée.
190. Allemagne : Di Odenwälder Winzergenossenschaft Vinum Autmundis – Umstädter Steingerück Riesling Trocken « Finesse » 2008
(100% Riesling)
DS13,5 – PC13 – LG13 – MS13. Note moyenne : 13,1
Notes de pêche blanche, de miel.
Bouche légèrement gazeuse, avec une petite allure alsacienne. Timorée, saline (fendant ?). Cépage peu manifeste de mon point de vue.
191. Luxembourg : Moselle – Clos des Rochers Grevenmacher Fels Grand Premier Cru Auxerrois 2007
(100% Auxerrois)
DS13,5 – PC13 – LG13,5 – MS13,5. Note moyenne : 13,4
Citron, fruits blancs. Conversation aromatique un peu trop pâlote (cépage oblige ?).
Présence sucrée, miellée, un peu amère, saline peut-être ?
192. Luxembourg : Moselle – Clos des Rochers Wormeldange Nussbaum Grand Premier Cru Pinot Blanc 2007
(100% Pinot Blanc)
DS13,5 – PC13,5 – LG14,5 – MS14. Note moyenne : 13,9
Expressivité fruitée plus manifeste (menthe, pêche jaune, agrumes).
Bouche nette, fraîche, un peu plus riche que celle de l’Auxerrois (petite arvine suisse ?).
193 Hongrie – Tokaji – Château Ladiva Aszu 5 Puttonyos 2005
(75% Furmint , 25% Zeta)
DS14 – PC14 – LG14 – MS14. Note moyenne : 14
Cuvée élevée en bois, un peu caramélisée, prodiguant des senteurs de pomme cuite, de rhubarbe, de thym, d’abricot, de citron vert.
Bouche peu sucrée, gardant une bonne vivacité. Passable.