Découverte d’une région de grands vins et de ses terroirs, le Barolo en Italie. Le compte rendu est à déguster sur le lien suivant:
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Club toulousain In Vino Veritas
Découverte d’un grand vin Italien : Le Barolo
Vendredi 14 octobre 2005
Dégustation préparée et commentée par Pierre Citerne.
Le terroir
Dans le Piémont, à une soixantaine de km au sud-est de Turin, l’appellation Barolo, délimitée au nord et à l’ouest par la rivière Tanaro, s’étend sur douze communes et près de 1200 hectares. Le relief collinaire est accusé, culminant à plus de 500 mètres d’altitude. Les crus les plus réputés sont déterminés par l’exposition, l’altitude et le sol.
Dominante calcaire générale, sédiments assez récents (Tertiaire). Schématiquement on peut distinguer deux principaux types de sol :
Partie ouest (Barolo, La Morra), sol assez léger, sableux, marno-calcaire (Tortoniano)
Partie Est : calcaire et sableux, avec de l’argile et du fer (Elveziano)
5 communes principales ; on a pris l’habitude de classer leurs vins des plus « tendres » (La Morra) aux plus « virils » (Serralunga) :
Roberto Voerzio – Barolo « Cerequio » 1997
Roberto Voerzio – Barolo « Brunate » 1997
Elio Altare – Barolo « Vigneto Arborina » 1998
Silvio Grasso – Barolo « Bricco Luciani » 1998
Giovanni Corino – Barolo « Vecchie Vigne » 1999
Luciano Sandrone – Barolo « Cannubi Boschis » 1997
E. Pira (Chiara Boschis) – Barolo « Cannubi » 1998
Bartolo Mascarello – Barolo 1999
Azelia – Barolo « Bricco Fiasco » 1997
Giuseppe Mascarello e figlio – Barolo « Bricco » 1997
Aldo Conterno – Barolo « Granbussia » 1997
Armando Parusso – Barolo « Bussia Vigna Munie » 1998
Giacomo Conterno – Barolo « Cascina Francia » 1998
Les vins
Monocépage Nebbiolo (avec des sous-variétés)
Cépage tardif, cycle végétatif long, beaucoup d’extrait sec, de tannins, d’acidité, d’alcool potentiel
Traditionnellement le Barolo est issu de vinifications longues (un mois et plus…) et élevé (parfois très longtemps) en vieux foudres de chêne ou de châtaignier. La tendance « moderniste » a imposé des vinifications nettement plus courtes, parfois vraiment très courtes (moins de 3 jours…), dans certains cas l’utilisation de cuves rotatives et l’élevage systématique en fûts (neufs) français. Les deux « styles » sont représentés dans la dégustation, avec des approches intermédiaires. Établie avec soin, cette sélection n’a aucune prétention à l’exhaustivité ; de nombreux autres producteurs auraient pu être retenus.
Suite ininterrompue de millésimes très favorables qui va de 1995 à 2001
Quelques commentaires de contexte :
Les vins sont dégustés à l’aveugle. Ils ont été carafés (carafe bouché) à 17 H, trois heures avant la dégustation.
Les deux derniers vins, dont un Barbaresco « pirate », ont été ajoutés par Didier au dernier moment.
Nombre de dégustateurs : Seize
DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun, JP : Jacques Prandi.
Ordre de dégustation :
1. Italie : Barolo – Giuseppe Mascarello e figlio « Bricco » 1997 :
DS14 – PC15/15,5 – MS14 – JP14. Note moyenne : 14,5 – Prix : 60 €
Robe moyennement dense, qui semble évoluée, tonalités brunes et orangées dominantes.
Le nez, fondu, intense, dégage une belle complexité, dans une veine plutôt terrienne et surmûre, à la fois automnale et solaire : goudron, cassis, pruneau, humus, feuille morte, cèpe, animalité…
On retrouve en bouche cette gamme aromatique sincère, variée, mais manquant un peu d’éclat et de fraîcheur. L’attaque est souple, douce, avant l’arrivée d’une trame tannique carrée, longue, qui domine une matière plutôt discrète, un peu débordée par un alcool chaleureux. Un vin franc et typé, marqué par le millésime, qui semble prêt à boire.
2. Italie : Barolo – Bartolo Mascarello 1999 :
DS16 – PC16,5 – MS17 – JP16,5. Note moyenne : 16,5 – Prix : 88 €
Belle robe intense, centre grenat profond et mince bordure orangée.
Nez puissant, serré, profond, dominé par un fruit très présent, de la cerise, avec du noyau ; on perçoit aussi des notes minérales et balsamiques, évoquant l’encre et le quinquina. On perçoit enfin quelques notes empyreumatiques, grillées, qui chez ce producteur, un des plus « traditionalistes », ne peuvent pas être celles du fût…
Bouche dans la droite ligne du nez, intense, serrée et profondément fruitée, juteuse bien que structurée par des tannins fermes et abondants. Encore très jeune, ramassé, un vin franc, viril et profond.
3. Italie : Barolo – Roberto Voerzio « Cerequio » 1997 :
DS16 – PC16/16,5 – MS16 – JP17. Note moyenne : 16,5 – Prix : 76 €
Robe encore plus sombre que la précédente, très dense.
Nez intense : un fond fruité gourmand mais sans aucune vulgarité (impressions de sirop de mûre, de cassis, de réglisse sucrée), des notes biscuitées séduisantes et harmonieuses, une intéressante pointe truffée, humique.
Matière d’une densité vraiment imposante en bouche, arrondie, suave (sucrée ?), très veloutée, avec un goût de pâtisserie plaisant mais insistant. Heureusement la finale montre une vigueur très saine, de la fraîcheur et de la précision, qualités qui laissent penser que le vin s’affinera avec le temps. Un style « moderne » intelligent, très confortable mais respectueux du fruit et du terroir.
4. Italie : Barolo – E. Pira (Chiara Boschis) « Cannubi » 1998 :
DS13,5 – PC13 – MS14,5 – JP13,5. Note moyenne : 13,5 – Prix : 63 €
Robe d’intensité moyenne, brillante, centre rubis, bords vieux rose.
Nez ouvert, puissant, dominé par le grillé d’un boisé très en avant, la griotte cacaotée (le « Mon-Chéri »…), des notes florales capiteuses, lourdes (iris…). Première impression assez flamboyante mais expression finalement peu typée, peu varié, lassante.
Bouche très souple, veloutée, dont la séduction et l’élégance assez facile sont gâchées par des tannins qui finissent secs, sans doute raidis par le bois. Un élevage beaucoup trop insistant banalise une matière qui devait pourtant posséder une réelle suavité.
5. Italie : Barolo – Silvio Grasso « Bricco Luciani » 1998 :
DS17,5 – PC17,5 – MS17 – JP17. Note moyenne : 17,5 – Prix : 55 €
Robe dense, qui commence à se dépouiller (beaucoup de dépôt).
Nez très expressif, fondu, typé, personnel, sublimé par une acidité volatile osée mais judicieuse (un peu comme Vega Sicilia) ; on retient des notes camphrées, animales, truffées, de la rose fanée, des sarments secs…
Développement en bouche remarquable, beaucoup de finesse malgré la concentration imposante du vin, d’élégance (dans les tannins, dans les saveurs), une acidité superbe qui apporte beaucoup de fraîcheur, qui équilibre la grande douceur confite du fruit, une grande longueur… Grand vin complet, sans doute celui duquel émane l’impression de race la plus grande ce soir.
6. Italie : Barolo – Armando Parusso « Bussia Vigna Munie » 1998:
DS14 – PC14/14,5 – MS14 – JP14. Note moyenne : 14 – Prix : 58 €
Robe apparemment évoluée, teinte rubis brun riche.
Nez très confit, intense, expressif, solaire, on peut même dire cuit : goudron, pruneau, fruits à l’alcool, mais aussi quinquina et cèpe sec.
La bouche confirme l’orientation solaire du nez, l’amplifie même : matière imposante, goût de caramel, beaucoup d’alcool, peu d’acidité, des tannins altérants (ou même séchants ?). Un vin puissant mais manquant de fraîcheur et d’équilibre, un 1998 qui paraît plus solaire encore, plus surmûr que les 1997…
7. Italie : Barolo – Giacomo Conterno « Cascina Francia » 1998 :
DS16,5/17 – PC17 – MS16,5 – JP16. Note moyenne : 16,5/17 – Prix : 95 €
Robe d’un grenat brun assez mat, d’intensité moyenne.
Premier nez étrange, assez fortement réduit, qui évoque quelque chose comme du thon à l’huile… Le vin s’ouvre lentement sur un fruit serré, net, frais (groseille), une floralité très subtile (différentes roses), des notes minérales et « vertes » (petit pois, fenouil, poivre vert…) qui dans mon expérience caractérisent les deux cuvées de ce producteur.
Matière très cohérente, solide, fraîche, très droite, avec une mâche importante mais fine. Une expression profonde, intense et aristocratique, encore sur la réserve.
8. Italie : Barolo – Giovanni Corino « Vecchie Vigne » 1999 :
DS15,5/16 – PC16,5 – MS16 – JP16,5. Note moyenne : 16 – Prix : 82 €
Robe très dense, centre opaque, mince bordure orangée.
Nez profond, très balsamique, chocolaté aussi, avec un fruit massif et des notes caractéristiques de goudron et de quinquina.
Bouche sphérique, opulente, suave à la limite du sucré, mais gardant une vraie franchise de saveur et suffisamment d’élan et d’autorité dans les tannins pour ne jamais paraître lourde. L’élevage est présent mais parfaitement dompté par la matière. Un vin qui ressemble à ceux de Roberto Voerzio ; ici encore on pourrait parler de « modernisme intelligent »
9. Italie : Barolo – Luciano Sandrone « Cannubi Boschis » 1997:
DS17 – PC16,5 – MS17 – JP17. Note moyenne : 17 – Prix : 129 €
Robe dense, brunie, qui paraît évoluée.
Le nez est plus frais que ne la robe ne le laisse supposer, complexe et fondu, avec une captivante floralité qui monte à l’aération, complétée par des notes épicées et viandées.
Le fruit est encore plus expressif en bouche qu’au nez ; on ressent beaucoup de fraîcheur malgré sa maturité confiturée. La trame, très suave et élégante, assez souple pour un Barolo, est assez bourguignonne dans l’esprit. Énormément de charme et d’ampleur, mais apparemment moins de typicité dans les arômes et la structure que dans d’autres vins goûtés ce soir, y compris parmi les « modernistes ».
10. Italie : Barolo Riserva – Aldo Conterno « Granbussia » 1997 :
DS12,5 – PC12 – MS13 – JP12,5. Note moyenne : 12,5 – Prix : 115 €
Robe grenat brique, brillante, d’apparence évoluée.
Nez confit, surmûr, intense, très marquée par le goudron, le caramel, la viande fumée, le Viandox, qui prend rapidement des tonalités ranciotées de VDN.
On retrouve cette saveur oxydée, cuite, goudronnée, en bouche, un goût mentholé aussi. L’acidité, très présente, semble anormalement dissociée. Dissociation et oxydation, cela fait beaucoup pour un seul vin… Est-ce un problème de vinification ou de bouteille ? En tous cas, c’est une grosse déception pour la cuvée la plus prestigieuse de ce domaine historique.
11. Italie : Barolo – Elio Altare « Vigneto Arborina » 1999 :
DS15,5 – PC17/17,5 – MS17 – JP15,5. Note moyenne : 16,5 – Prix : 75 €
Robe très dense, jeune, rubis, centre noir opaque.
Nez intense, un peu boisé au départ mais qui libère ensuite une grande profondeur de fruit frais (évoquant curieusement, outre les fruits rouges, la pêche jaune) ; on sent également tout un cortège aromatique typé, fin, de la rose fanée, des épices (clou de girofle), du quinquina, du goudron, de la châtaigne, de l’amande…
Matière concentrée, serrée, solide, un peu austère, très bien dotée et qui conserve équilibre et pureté. Un vin pour l’avenir, d’une constitution vraiment étonnante quand on connaît les fermentations très courtes pratiquées par ce producteur.
12. Italie : Barolo – Azelia « Bricco Fiasco » 1997 :
DS15 – PC15 – MS14,5 – JP15. Note moyenne : 15 – Prix : 52 €
Robe grenat brun, nettement orangée en bordure.
On sent à nouveau des arômes confits, surmûrs : goudron, raisiné, caramel… et aussi des notes complexes, déjà tertiaires, de café, de cuir, de gibier.
Bouche ample, dominée par cette saveur caramélisée, confite, avec une forte acidité, étonnante mais bien mieux intégrée que celle du Granbussia d’Aldo Conterno. La finale est même tonique, enlevée. Un vin surmûr, chaleureux, vraiment marqué par le millésimes, mais loin d’être « cuit ».
13. Italie : Barolo – Roberto Voerzio « Brunate » 1997 :
DS16 – PC16 – MS15 – JP16,5. Note moyenne : 16 – Prix : 125 €
Robe très dense, bords bruns orangés.
Nez assez fin, varié, expressif. On sent de la confiture de groseille, de mûre, du goudron, des épices, de la viande fumée, avec une acidité volatile présente qui amène de la complexité.
La bouche est tannique, serrée, viandée, prodigue en nuances aromatiques, virile, engagée mais élégante.
14. Italie : Barbaresco – La Spinetta (Rivetti) « Vigneto Valeirano Vürsü » 1999 :
DS14,5 – PC14,5 – MS14 – JP14,5. Note moyenne : 14,5 – Prix : 65 €
Robe un peu moins dense que la plupart des précédentes.
Nez expansif, floral, avec des notes bien typées (châtaigne, violette) qui se dégagent d’un boisé grillé trop présent.
Matière fine, beau fruit frais mis en avant, de l’élégance dans la texture, des tannins qui paraissent très civilisés, polis, avant de terminer boisés, raides, un peu secs. Un peu les mêmes défauts que le vin de Chiara Boschis, une matière élégante, jouant le fruit et la séduction, trop lourdement boisée. Plus encore que d’autres cépages, le nebbiolo, si riche en extraits secs, doit terminer en bouche sur son fruit et des tannins appétants, frais ; un boisé trop marqué le rend vite indigeste et fatigant.
Conclusion :
Au final une dégustation très intéressante, avec des vins de grande stature, imposants, porteurs d’une identité affirmée, riches en tout : tannins, alcool, acidité, arômes, et pour les meilleurs possédant malgré cela la race et l’harmonie des grands vins.
Sur quatorze vins, huit ont été unanimement salués comme particulièrement accomplis, complets et représentatifs (les 2 vins de R. Voerzio, Sandrone, G. Conterno, S. Grasso, B. Mascarello, Corino et Altare). La très bonne surprise vient du vin de S. Grasso, producteur moins médiatisé que d’autres, que nous avions découvert lors du Masters de Rueil en Avril dernier. Cinq autres vins, quoique de bon niveau, se sont montrés moins convaincants, plus ou moins déséquilibrés, par un caractère surmûr accusé (Azelia, G. Mascarello, Parusso) ou par un élevage trop marqué (Pira, Rivetti). La célèbre cuvée Granbussia d’A. Conterno s’est montrée franchement décevante, oxydée, cuite.
L’échantillon des vins goûtés n’étant pas assez vaste pour être représentatif statistiquement, les quelques remarques que l’on peut formuler à propos de terroirs, des millésimes et des différents styles de vinification ne doivent surtout pas être prises pour des généralités. Des terroirs on retiendra la finesse et la complexité aromatique des vins de La Morra et de Barolo, conformes à leur réputation ; les deux vins de Monforte se sont montrés assez décevants.
En ce qui concerne les styles, les options de vinification et d’élevage, nous n’avons pas pu observer d’antinomie, de séparation binaire entre les « anciens » et les « modernes ». On peut apparemment atteindre des sommets aux deux extrêmes (B. Mascarello et G. Conterno d’un côté, Altare de l’autre). La différence se fera-t-elle au vieillissement ? Il est certain que les premiers ont fait leurs preuves dans ce domaine.
Les millésimes : cette dégustation confirme l’hétérogénéité des 1997, triomphalement accueillis par la presse, de façon nettement plus réservée par les vignerons. Certains ont parfaitement négocié ce millésime mais la plupart des vins manquent de fraîcheur aromatique et d’élégance dans les tannins ; ils semblent évoluer rapidement. On notera aussi que les trois 1999 sont particulièrement complets, de très haut niveau.
Quelques remarques enfin sur quatre vins déjà dégustés en Janvier 2003. Si le Cerequio de Voerzio s’était déjà très bien goûté, le Brunate du même producteur et le Cannubi Boschis de Sandrone semblent s’être considérablement améliorés, se montrant nettement plus complexes et harmonieux. Le Barbaresco de Rivetti a un peu digéré son élevage, retrouve de la typicité, mais reste pénalisé par une boisé dominant qui le sèche.