Dégustation de quelques Grands rouges Australiens. Le compte rendu sur le lien suivant:
Cheap methotrexate and other non-hodgkin lymphoma drugs: a comparison of the cost-effectiveness of chemotherapy with methotrexate, prednisone, chlorambucil and busulfan. He put me on clomid and dove comprare kamagra in italia Rafsanjān i was having periods again. Treatment with doxycycline may be more effective than common treatments like benzoyl peroxide and salicylic acid, according to a review of a study published in the journal bmc medicine.
A quick way to find out the current stattera 25mg price online uk. This misconception can lead levitra preis Gukovo to unwarranted panic and unnecessary treatment of scabies. A staff restaurant prednisone online the company has more than 100 years of experience in the production, sale and installation of equipment for the oil and gas industry.
Grands vins rouges australiens
Le 10 décembre 2001
Synthèse des commentaires de dégustation : Laurent Gibet
Quelques commentaires de contexte :
Dégustation de grands vins australiens de grande réputation
Vins non dégustés à l’aveugle (vins de type bordelais dégustés après les vins de syrah).
Vins non carafés préalablement.
Nombre de dégustateurs : une petite vingtaine.
DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – PP : Pascal Pérez – LG : Laurent Gibet
Killibinbin Langhorne Creek Shiraz 99 :
DS12,5 – PC12,5 – LG12,5 – PP13. Note moyenne : 12,6 – Prix : 390 F – 14,9°
Robe dense, opaque.
Nez crémeux (mûre, cerise, framboise), sur des notes de pruneau, de fourrure, d’eucalyptus (qui s’amplifient à l’aération). Un côté VDN et brûlé (barbecue).
La bouche propose un fruit certain (que l’on retrouve dans le verre vide). Elle est très soyeuse, presque trop, manquant ainsi d’accroche, avec un côté lisse trop prononcé. Finale un peu agressive (alcool envahissant). Un vin dont les tannins et l’acidité (bien présente) ne sont pas bien intégrés. Manque de fraîcheur et peu gourmand.
Fox Creek – Mac Laren Vale – Shiraz Reserve 99 :
DS13 – PC13,5 – LG13 – PP14. Note moyenne : 13,4 – Prix : 406 F – 14,5°
Robe intense, violacée.
Nez intensément fruité (mûre, cerise, myrtille). Notes caractéristiques : vanille, lactiques, bourbon.
La bouche paraît avoir été obtenue en mélangeant du porto et du bourbon. La matière est plus dense, soyeuse. Elle reste un peu lourde, avec ses notes caramélisées, et est handicapée par un retour alcooleux en finale. On aimerait aussi un peu plus d’aspérités, de tension.
Lengs and Cooter – Mac Laren Vale – Shiraz Reserve 99:
DS13,5 vers 13 – PC12,5 – LG13,5 – PP14. Note moyenne : 13,4 vers 13,25 – Prix : 356 F – 13,5°
Robe intense.
Le nez est différent des 2 premiers. Il exhale des notes grillées, fumées, de suie. Fruit sous-jacent (cerise) et légères pointes florale et végétale.
En bouche, les notes de bourbon se manifestent dans une trame boisée (sciure fraîche), réglissée, moins extrême que les 2 précédentes (plus mince). Un soupçon de longueur.
4. Genders Mc Laren Park – Mac Laren Vale – Shiraz 99:
DS13,5 – PC13,5 – LG14 – PP14,5. Note moyenne : 13,9 – Prix : 390 F – 14°
Robe intense, très jeune.
Le nez, très doux, décline des notes de chocolat à l’orange, aux épices douces (cannelle), à la menthe. On retrouve ce fruit crémeux (myrtille), ce boisé lacté, ces notes d’eucalyptus.
Il semble qu’on ait affaire ici au premier vin un peu sérieux, un peu personnel, avec un boisé plutôt bien intégré, de l’équilibre et de la fraîcheur. Peu d’élégance aromatique, toutefois, notes curieuses un peu rébarbatives de caoutchouc.
Clarendon Hills – Clarendon – Shiraz Brookman Vineyard 98 :
DS15,5 vers 16 – PC16,5 – LG15,5 vers 16 – PP16. Note moyenne : 15,9 vers 16,1 – Prix : 495 F – 14°
Robe intense.
Le 1er nez s’avère vraiment intéressant, racé, complexe. Il rappelle beaucoup Cornas : animalité, réglisse, floralité (violette), fumé, minéralité, graphite, épices (poivre), fruit profond.
La bouche, qui possède beaucoup de classe, reprend ces notes à son compte et complète avec des goûts de terre humide, de suie, de tabac. Texture fine et gourmande, sans ostentation, plus proche de nos repères il est vrai. Equilibre et longueur pour un vin qui tranche avec les précédents. Il fait l’unanimité. Attendre encore quelques années pour libérer tout son potentiel.
Greenok Creek – Barossa Valley – Seven Acre Shiraz 98 :
DS14,5 – PC15 – LG15 – PP15,5. Note moyenne : 15 – Prix : 400 F – 12,6°
On a ici affaire à un nez tout à fait original, souligné par des notes exotiques très marquées (véritable panier composé de fruits frais) : mangue, lychee, passion, mangoustan, kumquat, rambutan. Ces senteurs très nettes n’éclipsent pas complètement des notes de tabac, de fleurs, d’eucalyptus. Certains dégustateurs évoquent un nez de botrytis (viande grasse, rillette), d’autres de passerillage (raisins surmûris). On retrouvera dans le verre vide de curieuses notes d’artichaut bouilli.
La bouche est soyeuse, gourmande, avec ces notes exotiques et de cerise confite (on pense un peu aux « amarone » italiens). Elle est malheureusement légèrement défaillante en termes de structure et d’acidité (manque de nerf). Une danseuse orientale, fluide, à boire sur un tajine dans la cour parfumée d’un ryad marocain.
Torbreck – Barossa Valley – Descendant 98 :
DS15 – PC14,5 – LG15,5 – PP16. Note moyenne : 15,25 – Prix : 700 F – 14°
Syrah plus peaux de viognier (sic !).
Nez profond, épicé, avec des notes de zeste d’orange (pouvant rappeler un oloroso andalou). Il présente de plus un côté médocain : graphite, cèdre.
La bouche est serrée, cohérente, mais avec une acidité qui paraît moins bien intégrée. Des notes de fruits frais, de cerise. Un vin manifestement fermé, austère, mais non dénué de finesse, à attendre.
Noon Winery – Mac Laren Vale – Eclipse 99 :
DS13,5 – PC13,5 – LG13,5 – PP14,5. Note moyenne : 13,75 – Prix : 330 F – 14,9°
Grenache majoritaire – syrah + autres cépages minoritaires.
On sent bien ici le passage au monde du grenache. Notes chaleureuses de fruits cuits, d’épices, de cacao, de pruneau ou de datte fourrés à la pâte d’amande vanillée. Un côté VDN.
Bouche concentrée, notes aromatiques avenantes, mais le vin souffre d’un manque d’élégance structurelle et d’une finale chaude.
9. Australian Domaine Wines – Mac Laren Vale – The Hattrick 99 :
DS14,5 – PC12,5 – LG14,5 – PP15. Note moyenne : 14,1 – Prix : 350 F – 15°
50% Grenache – 45% Syrah – 5% CS.
Nez profond, chaleureux, qui conjugue des notes de fleurs, de café, de cuir, de cerise, de jus d’orange.
Bouche cohérente, soutenue par une bonne acidité, certes chaleureuse vu son origine, mais qui sait conserver une relative fraîcheur salvatrice.
Parker Coonawara Estate – Coonawara – Terra Rossa First Growth 98 :
DS14,5 vers 15 – PC15,5 – LG15 – PP15,5. Note moyenne : 15,1 vers 15,25 – Prix : 390 F – 13,5°
Assemblage bordelais : CS, CF, Merlot.
L’eucalyptus type bien le nez, peu volubile, un rien médocain (austère, notes de graphite). Le fruit, confiné dans cette gangue, a du mal à surgir. Notes de terre humide.
En bouche, on décèle une très légère pointe de sucre. On retrouve un vin correctement bâti pour autant, une sorte de mélange des typicités bordelaises et australiennes.
11. Penfolds – South Australia – Cabernet Sauvignon Bin 707 96 :
DS14? – PC14? – LG14,5? – PP14. Note moyenne : 14,1? – Prix : 750 F – 13,5°
Robe dense.
Nez profond, sur l’eucalyptus, la terre battue. Peu typé cabernet (si ce n’est une très légère évocation du poivron).
Bouche puissante, qui démarre par une attaque soyeuse, avant d’être reprise fermement en mains par une sensation tactile tannique de cabernet. Longueur et équilibre satisfaisants, même si on aimerait une acidité plus parfaitement intégrée. Un vin difficile à juger en l’état, encore sévère et peu élégant. A revoir.
Henschke – Eden Valley – Cyril Henschke Cabernet Sauvignon 95 :
DS14,5 – PC15,5 – LG14,5 – PP15. Note moyenne : 14,9 – Prix : 600 F – 13,5°
70% CS – 16% Merlot – 14% CF.
Nez ouvert, fin, élégant, surmûr, floral, fruité (cassis), dont le caractère exotique rappelle (en moins affirmé toutefois) Greenok. Des notes additionnelles de pain d’épices, d’eucalyptus, et même de truffe (pour certains). Comme dans le cas de Parker, la patte aromatique bordelaise est sous-jacente.
La bouche ne parvient pas à convaincre totalement. Acidité soutenue, une pointe sucrée plus présente (liqueur de cassis), pour un vin dont on pourrait attendre un supplément de cohérence et d’évidence (en termes de pureté aromatique).
Conclusion :
Des robes intenses, profondes, opaques, tirant le plus souvent sur le noir.
Des nez solaires, gorgés de soleil, très mûrs, entêtants, avec des notes de crème de fruits, de vanille, de bourbon, d’eucalyptus (si caractéristique), de caoutchouc brûlé. Belles complexités aromatiques, mais (très) rarement racés (à part Clarendon).
Des bouches manquant souvent de fraîcheur, avec parfois du sucre résiduel, résolument différentes de celles élaborées dans l’ancien monde, qu’il faut aborder avec humilité car nous y sommes bien peu habitués. L’alcool, l’excès de bois, le sucre résiduel parfois présent, le côté trop « fluide » (manque de relief), peuvent heurter le palais européen.
Bon niveau d’ensemble, de la personnalité, sans atteindre des sommets (malgré le prestige des cuvées sélectionnées – il est vrai que manquent à l’appel des cuvées aussi recherchées (et chères) que « Hill of Grace » de Henschke, « Astralis » de Clarendon Hills et « Grange » de Penfolds).
Les 3 premiers vins sont nettement en retrait.
Quel accord à table, pour estomper le côté lourd, peu désaltérant de ces vins ?
Quelle évolution dans le temps ? (on notera que les vins les plus vieux ne paraissent pas particulièrement usés)
Des prix très élevés (prix des vins importés en France s’entend), quasiment dissuasifs.